Réalisation : Thomas Cailley.
Scénario : Thomas Cailley et Pauline Munier.
Production : Pierre Guyard.
Musique : Andrea Laszlo De Simone.
Société de production : Nord-Ouest Films, StudioCanal, France 2 Cinéma et Artémis Productions.
Distributeur : StudioCanal.
Première mondiale : 17 mai 2023 (Cannes).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 4 octobre 2023.
Titre original : Le règne animal.
Titre anglais : The animal kingdom.
Durée : 2h08.
Budget : 16 millions d’euros.
Box-office mondial : 9,2 millions de dollars.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : 1 160 322 entrées.
Résumé.
Les humains subissent une mutation qui les transforment en animaux. La femme de François en est victime et il tente de la sauver avec son fils Émile.
Casting.
François : Romain Duris.
Emile : Paul Kircher.
Julia : Adèle Exarchopoulos.
Fix : Tom Mercier.
Nina : Billie Blain.
Jacques : Xavier Aubert.
Naïma : Saadia Bentaïeb.
Victor : Gabriel Caballero.
Maëlle : Iliana Khelifa.
Jordan : Paul Muguruza.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Les créatures du film sont un mélange de maquillages, d’animatroniques et d’effets numériques.
Le tournage s’est déroulé de mai à septembre 2022 en France (Nouvelle-Aquitaine, les Landes, la Dordogne et la Gironde)
Notre critique de Le règne animal.
Un synopsis vraiment étrange mais qui peut amener quelque chose d’aussi magique que touchant.
C’était effectivement la grande attente et c’est au final la douche froide. Il y avait pourtant un concept excellent, dont on ne connait pas l’origine mais peu importe, qui pouvait amener un potentiel impressionnant. Cependant, on se retrouve avec quelque chose de fade et qui ne donne aucun enjeu. La faute déjà à des intrigues secondaires inutiles comme la romance entre le fils et une de ses camarades de classe ou même, un comble car c’est le fil conducteur, la recherche de la femme en pleine forêt. Le scénario semble faire du sur place continuellement tant on ne trouve aucune évolution. Le constat global est donc un sacré ennuie avec une absence de péripéties ou de tensions, sans compter une cruelle absence d’émotions.
On pouvait donc se consoler en se disant qu’on aurait des messages porteurs comme le respect de la faune, la co-habitation entre les espères, le respect de l’autre et des différences, la solidarité, ou même un message écologique ou quelque chose s’y rapprochant. Toutes ces thématiques sont abordés et jamais traitées correctement. Pourtant il y avait de quoi faire tant on peut y trouver des parallèles dans la vie de tous les jours. Cette peur d’une espèce inconnue, d’une mutation qui touche n’importe qui aléatoirement… Ou même tout simplement d’avoir le point de vue des « mutants » qui ne sont aidés par personne au final et qui sont livrés à eux-mêmes dans la peur de ce qui leur arrive.
On aura donc peu de personnages et par conséquent, on se dit qu’ils vont être développés comme il faut. Si seulement… François protège sa femme mais le cache à tout le monde. Il tient aussi à son fils mais au final, il reste quand même insupportable avec ses phrases pré-fabriquées moralisatrices. Dommage qu’on ne le voit pas plus perdu psychologiquement car il est quand même dans un monde qui a peur des créatures. Émile est un cliché de l’adolescent rebelle, je m’en-foutiste et deux de tension. Il ne fait que des erreurs, déjouant l’autorité de son père par provocation et a limite renié sa mère qui a muté. On aurait pu se dire que ça reflétait une détresse morale mais ce n’est même pas le cas. Il agit juste par égoïsme. On regrette aussi que son acteur ne soit pas plus convaincant même s’il s’en sort bien mieux dans les scènes dramatiques. Concernant Julia, elle sympathise très (trop) vite avec François et alors qu’on pensait qu’elle aurait un rôle important, elle n’a au final pas d’utilité à l’intrigue et ne fait que quelques apparitions ici et là. Fix est un des mutants qu’on verra le plus mais son comportement est désagréable et il ne symbolise rien. Enfin, Nina, la copine d’Émile, sert juste pour une romance bien caricaturale d’adolescents.
Avec une telle idée, on pouvait se dire que la réalisation allait nous épater et… non. Tout est bien lisse et sans prise de risques. On est pourtant dans un monde parallèle et dont propre au fantastique. Il n’y a donc rien sur le plan visuel pour se réconforter. Le rythme n’est d’ailleurs pas une réussite car c’est vraiment lent et traînant en longueur des séquences qui n’en avaient pas besoin. Même la bande originale ne procure pas une immersion « magique » alors que le cadre s’y prêtait. En revanche, le travail sur les créatures mutantes est très intéressant. Le « pratique » prend le pas sur le « virtuel » et ça se ressent à l’image pour donner quelque chose de plus convaincant. On regrette presque de ne pas voir plus de créatures.
Le règne animal ne remportera pas une couronne car le concept initial est excellent mais n’est jamais exploité. Un potentiel gâché en somme.