Réalisation : Alfonso Cuarón.
Scénario : Alfonso Cuarón, Timothy J. Sexton, David Arata, Mark Fergus et Hawk Ostby.
Production : Marc Abraham, Eric Newman, Hilary Shor, Iain Smith et Tony Smith.
Musique : John Tavener.
Société de production : Universal Pictures, Strike Entertainment, Hit & Run Productions, Ingenious Film Partners 2 et Toho-Towa.
Distributeur : Universal Pictures.
Première mondiale : 3 septembre 2006 (Venise).
Date de sortie USA : 25 décembre 2006.
Date de sortie française : 18 octobre 2006.
Titre original : Children of Men.
Durée : 1h49.
Budget : 76 millions de dollars.
Box-office mondial : 70,6 millions de dollars.
Box-office USA : 35,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 313 785 entrées.
Résumé.
En 2027, l’humanité est stérile et l’Angleterre mène une politique très agressive sur l’immigration. Theo est contacté par Julian afin qu’il trouve de faux papiers afin d’aider Kee, une jeune réfugiée qui est enceinte, donnant un espoir pour le futur.
Casting.
Theo Faron : Clive Owen (VF : Julien Kramer).
Kee : Claire-Hope Ashitey (VF : Dorothée Pousséo).
Miriam : Pam Ferris (VF : Denise Metmer).
Jasper Palmer : Michael Caine (VF : Dominique Paturel).
Julian Taylor : Julianne Moore (VF : Ivana Coppola).
Luke : Chiwetel Ejiofor (VF : Lucien Jean-Baptiste).
Patric : Charlie Hunnam (VF : Thierry Ragueneau).
Syd : Peter Mullan (VF : José Luccioni).
Nigel : Danny Huston (VF : Emmanuel Jacomy).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Les Fils de l’homme est l’adaptation du roman du même nom de P. D. James publié en 1992.
Le projet débute en 2001.
Les plans-séquence du film sont une illusion, usant en réalité de raccords habilement placés. Pour celui en voiture, une caméra était portée sur un bras qui pouvait la faire bouger librement à travers le véhicule où les sièges et les fenêtres pouvaient s’incliner. Des opérateurs se trouvaient également sur le toit pour les différentes manœuvres.
Le tournage s’est déroulé du 18 novembre 2005 au 17 janvier 2006 en Angleterre.
Notre critique de Les Fils de l’homme.
Un film dystopique permet en général de donner une critique de notre société.
On est dans un futur proche et la civilisation a vraiment changé en partant dans certaines atrocités. La première concerne les arrestations massives des immigrés et réfugiés, d’un État devenu totalitaire, de tortures, de maltraitance… On y trouve des parallèles avec l’Histoire avec les camps. C’est intense et donne déjà une ambiance glauque. L’autre thématique est la stérilité. L’humanité décline aussi démographiquement et cela va donner des conflits encore plus grands au lieu d’une entraide. La pauvreté s’installe, il n’y a plus de visibilités sur l’avenir, c’est la loi du plus fort qui règne, presque une forme de survie à l’échelle mondiale. Là encore, cela va renforcer l’univers déjà très sombre qui nous est proposé. Ne vous attendez donc pas à un film qui va vous donner le sourire car même avec cet espoir naissant d’une femme enceinte, il n’y a rien qui rend joyeux. En filigrane se trouve aussi une approche quasi religieuse du scénario avec des passages clés rappelant les textes Saints. En effet, le film dispose de nombreux symboles pour montrer un fin et un renouveau de l’humanité.
Si l’histoire dispose de plusieurs personnages, ils servent à donner différents points de vue sur ce qu’est devenue l’humanité. Certains sont devenus autoritaires et violents, d’autres sont devenus des reclus de la société, d’autres sont devenus des rebelles face au gouvernement, d’autres sont des victimes… Mais forcément, on va suivre deux protagonistes. Theo est un ancien activiste qui ne s’est pas pleinement remis de la perte de son enfant. Il va petit à petit entrer dans la cause non pas par pleine adhésion aux méthodes mais parce qu’il va voir en la femme enceinte un renouveau possible et ainsi faire le deuil de son enfant. Kee est donc une réfugiée rejetée par l’État mais ironie du sort, c’est elle qui attend un bébé. Elle a aussi un autre symbole en étant d’origine africaine, marquant ainsi le fait que l’humanité est née en Afrique, recréant ainsi la boucle.
Le réalisateur nous plonge dans un monde d’effroi et de souffrance. L’image est terne, très peu de couleurs à l’écran et ça contribue à ce malaise ambiant. De plus, il y a un gros travail sur cette vision futuriste pas si lointaine de l’Angleterre. C’est presque un recul de la civilisation et une absence de technologie. Mais surtout c’est la mise en scène qui marque avec l’utilisation de plans-séquence. Cela renforce le côté documentaire déjà très présent dans la manière de filmer. La bande originale en revanche est un peu plus en retrait et ne donne pas de mélodies suffisamment porteuses émotionnellement. En revanche, elle plombe vraiment le moral tant elle appuie une image déjà pas très heureuse.
Les Fils de l’homme est une dystopie renversante et pleine de symboles qui ne laisse pas indifférent par son approche audacieuse et brutale.