Réalisaion : Jack Arnold.
Scénario : Richard Alan Simmons et Richard Matheson.
Production : Albert Zugsmith.
Musique : Irving Gertz, Earl E. Lawrence, Hans J. Salter et Herman Stein.
Société de production : Universal International Pictures.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 22 février 1957.
Date de sortie française : 17 mai 1957.
Titre original : The Incredible Shrinking Man.
Durée : 1h21.
Budget : 750 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Scott Carey est en contact avec un mystérieux brouillard. Des mois plus tard, il constate qu’il commence à rétrécir. Malgré des soins médicaux, il ne fait que rapetisser de plus en plus.
Casting.
Scott Carey : Grant Williams (VF : Jacques Thébault).
Louise Carey : Randy Stuart (VF : Inconnue).
Clarice Bruce : April Kent (VF : Inconnue).
Charlie Carey : Paul Langton (VF : Jacques Deschamps).
Thomas Silver : Raymond Bailey (VF : Jean-Henri Chambois).
Arthur Bramson : William Schallert (VF : René Bériard).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
L’homme qui rétrécit est l’adaptation du roman du même nom de Richard Matheson publié en 1956. Alors que le roman use de flash-backs, le film se veut linéaire dans la chronologie des événements.
Dan O’Herlihypour a été envisagé pour le rôle de Scott.
Les studios voulaient qu’à la fin du film Scott retrouve sa taille initiale mais Matheson voulait garder son idée d’origine.
Le tournage s’est déroulé en Californie.
Notre critique de L’homme qui rétrécit.
Du grand à l’infiniment petit, un sujet qui attire déjà par son concept.
On ne perd effectivement pas trop de temps dans le scénario car c’est dès le début que Scott se met à rétrécir. Même si on n’aura pas vraiment une explication convaincante (un fameux brouillard toxique), c’est la suite des événements qui nous titillent vraiment. Si la première partie commence plutôt bien, créant les bases de l’intrigue, c’est par la suite que ça se complique et qui offre moins d’intérêt. En effet, le scénario ne parvient jamais à exploiter pleinement les inconvénients et avantages de cet effet physique ahurissant. Même si on y voit un couple qui bat de l’aile, ce n’est pas suffisamment approfondi pour donner un reflet de la vie de couple qui se brise à cause d’un changement majeur comme ici un accident. C’est presque bâclé. Il en est de même pour la curiosité scientifique, l’exploitation à l’image, le rejet des autres, devenir une bête de foire… rien n’est traité autre que de manière superficielle. Il faut attendre la toute fin du film pour avoir quelque chose de plus philosophique mais qui arrive bien trop soudainement pour être mémorable alors que c’était justement l’enjeu du scénario.
Scott campe celui qui va voir son corps changer. Malgré ce qu’il vit, il n’a rien d’attachant. Et pour cause, il n’est pas développé correctement. On ne sait pas grand chose de lui et cela ne permet pas de s’identifier à ce qu’il endure. On a du mal aussi à entrer dans sa tête. Il vit quelque chose d’unique, qui va tout bouleverser dans sa vie et on ne sent pas le désarroi, la peur… Même dans les situations les plus catastrophiques, il faut attendre longtemps avant de le voir sombrer moralement, luttant alors pour sa survie avec les moyens du bord dans un monde devenu trop grand pour lui. Sa femme Louise n’est pas non plus des plus gentilles, délaissant presque son mari dans sa mésaventure, ne cherchant pas plus que ça à le rassurer ou à l’aider.
C’est le genre de film qui demande des effets visuels vu la teneur du scénario. C’était donc risqué de se lancer dans ce domaine. Même si les trucages ne sont pas tous d’une grande qualité car parfois trop flagrants (mauvaise intégration par exemple), ils sont plutôt réussis pour l’époque. On doit surtout ça grâce aux décorateurs qui ont reconstitué des objets à plus grande échelle, donnant l’illusion d’un Scott tout petit. La séquence contre l’araignée mérite le détour