Réalisation : Tom Harper.
Scénario : Jack Thorne.
Production : Todd Lieberman, David Hoberman et Tom Harper.
Musique : Steven Price.
Société de production : Amazon Studios, Mandeville Films, One Shoe Films et Popcorn Storm.
Distributeur : Amazon Studios.
Première mondiale : 30 août 2019 (Telluride).
Date de sortie USA : 6 décembre 2019.
Date de sortie française : 20 décembre 2019 (directement en VOD).
Titre original : The Aeronauts.
Durée : 1h41.
Budget : 40 millions de dollars.
Box-office mondial : 7 millions de dollars.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Au XIXe siècle, James Galisher, météorologue, demande l’aide d’Amelia Rennes, pilote de montgolfière, pour partir dans la haute atmosphère afin d’étudier le ciel.
Casting.
Amelia Rennes : Felicity Jones (VF : Chloé Berthier).
James Glaisher : Eddie Redmayne (VF : Théo Frilet).
John Trew : Himesh Patel (VF : Jérôme Berthoud).
Arthur Glaisher : Tom Courtenay (VF : Gabriel Le Doze).
Antonia : Phoebe Fox (VF : Anne Tilloy).
Pierre Rennes : Vincent Perez (VF : Inconnue).
Ethel Glaisher : Anne Reid (VF : Marie-Martine).
George Biddell Airy : Tim McInnerny (VF : Vincent Violette).
Frances : Rebecca Front (VF : Anne Plumet).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
The Aeronauts est tiré des livres Travels in the air de James Glaisher publié en 1871 et de Falling Upwards: How We Took to the Air de Richard Holmes publié en 1945.
Si James Glaisher a réellement existé, ce n’est pas le cas d’Amelia Rennes. Le vol en montgolfière avait en réalité Henry Coxwell comme pilote. En revanche, Amelia est inspirée de Sophie Blanchard, une aéronaute française.
Le film relate le vol en ballon de Glaisher et Coxwell le 5 septembre 1862.
Le projet débute en 2016.
Le tournage s’est déroulé en août 2018 en Angleterre.
Notre critique de The Aeronauts.
Aventure et fait historique dans le ciel, tout pour un bon envol ?
Si on passe outre certaines libertés scientifiques pour le plaisir du spectacle, le scénario est vraiment très intéressant. En plus de voir une prouesse technologique avec les moyens de l’époque ainsi que la recherche scientifique pour le bien commun, l’histoire nous emmène encore plus loin. Tout d’abord pour ce qui est de la passion de chacun, à la fois du météorologue mais aussi de la pilote. C’est du dépassement de soi mais qu’il faut parfois aussi apprendre à se limiter. C’est un des enjeux du film de ne pas toujours viser trop loin. Ensuite, il y a aussi le passé de chacun des personnages qui va donner plus de profondeur au scénario avec de la gravité et des moments d’émotion. On terminera aussi avec les dangers en haute altitude à une époque où la télécommunication n’était pas présente et donc qu’il fallait faire preuve de débrouillardise pour survivre. Le film donne ainsi de la tension quand il faut, entremêle de légèreté et de messages porteurs. Tout ce qu’on attend pour se divertir efficacement en évitant tous les clichés.
Deux héros pour une telle prouesse. Un casting qui se veut très bon même s’il ne livre pas la meilleure prestation de leur carrière. James est un scientifique qui a du mal à se faire entendre son envie de prédire la météo en étudiant le ciel. Passionné par la science, il en devient parfois inconscient car il veut prouver aux autres qu’ils ont eu tort. Il n’est pas mue par son ego mais plus par ce qu’il est en train d’apprendre. Quant à Amelia, elle débute comme une femme excentrique pour le besoin du spectacle et l’amour du public mais plus on avance, plus elle devient le personnage central du film. Aventurière, pilote aguerrie, elle doit aussi gérer un traumatisme et ce voyage en ballon va être une sorte de quête de rédemption, une forme de guérison psychologique.
Quasi tout le film se déroule en plein ciel et il faut réussir à maintenir une réalisation suffisamment diversifiée car les arrières-plan… ne sont que du ciel bleu et des nuages. La mise en scène est ainsi réussie et on a un grand sentiment d’évasion et de liberté. Les prises de vues sont là pour donner le vertige mais aussi nous donner des plans à couper le souffle pour montrer la beauté de la nature aérienne. Forcément, c’est aussi un film qui demande des trucages numériques et ils sont parfois un peu trop flagrants mais on ne boude pas notre plaisir. On apprécie également qu’on suive l’histoire en temps réel, le vrai temps de vol du ballon, entrecoupé par des flash-backs montrant comment tout a commencé. Bon point également sur la bande originale qui offre des mélodies épiques et oniriques.
The Aeronauts est un film d’aventure sympathique qui offre une belle évasion dans l’immensité du ciel.