Réalisation : Michel Hazanavicius.
Scénario : Michel Hazanavicius.
Production : Thomas Langmann.
Musique : Ludovic Bource.
Société de production : Studio 37, La Petite Reine, La Classe Américaine, JD Prod, France 3 Cinéma, Jouror Productions et uFilm.
Distributeur : Warner Bros..
Première mondiale : 15 mai 2011 (Cannes).
Date de sortie USA : 20 janvier 2012.
Date de sortie française : 12 octobre 2011.
Titre original : The Artist.
Durée : 1h37.
Budget : 13,5 millions d’euros.
Box-office mondial : 133,5 millions de dollars.
Box-office USA : 44,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 064 827 entrées.
Résumé.
George Valentin est une star du cinéma muet. Il fait la rencontre de Peppy Miller, une figurante. Tandis que le premier voit sa carrière mise à mal par la technologie, Peppy grimpe en notoriété en devenant une star du cinéma parlant.
Casting.
George Valentin : Jean Dujardin.
Peppy Miller : Bérénice Bejo.
Clifton : James Cromwell.
Al Zimmer : John Goodman.
Doris : Penelope Ann Miller.
Norma : Bitsie Tulloch.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Jean Dujardin est le premier acteur français à remporté l’Oscar du Meilleur acteur.
Le tournage s’est déroulé du 4 octobre au 19 novembre 2010 en Californie.
Notre critique de The Artist.
Un film muet et en noir et blanc en 2011, défi insensé ou prouesse ?
Il est vrai qu’au temps du cinéma parlant depuis des décennies, se lancer dans une telle histoire a tout pour perturber. Pourtant, le scénario va vraiment être captivant car il ne se contente pas juste de livrer une simple histoire. On va y voir au travers de son intrigue l’essor d’une technologie qui va bouleverser le monde du 7e art, le refus d’un homme d’évoluer, la descente aux enfers d’une carrière, la nouvelle génération montante… De ce fait, on est plongé dans un monde en pleine mutation et nous faire ressentir ce que les acteurs et actrices de l’époque du cinéma muet ont pu vivre. On regrette juste que le scénario n’arrive pas à insuffler plus d’émotions. Par chance, c’est compensé par sa qualité d’écriture et son hommage à cet âge d’or du cinéma.
Jean Dujardin excelle dans son rôle. Grande star du cinéma muet, il n’a plus rien à prouver jusqu’à l’arrivée du cinéma parlant. Il ne croit pas en cette technologie et son orgueil va aussi le mener à sa perte. Il refuse de suivre l’évolution et sa carrière se retrouve brisée. Il devient l’ombre de lui-même, perdant tout ce qu’il avait. Son histoire est touchante. Il vit ainsi l’opposée de sa partenaire à l’écran, incarnée par Bérénice Bejo, toute aussi remarquable. De simple figurante rêvant de grandeur, ses ambitions deviennent réalité et elle atteint ainsi les sommets en devant une actrice du cinéma parlant. Elle garde pourtant la tête sur les épaules car elle a une admiration pour George et sa carrière. Leur duo est épatant car chacun est le miroir de l’autre et il va falloir trouver un bon équilibre.
La réalisation décide de nous faire partir un siècle en arrière. Format carré, noir et blanc, muet, musiques en permanence, plans simples et fixes (aucun zoom non plus)… tout est là pour nous présenter le cinéma tel qu’il était à l’époque et ça fonctionne. On aurait juste aimé une image moins lisse et plus granuleuse, moins fluide et un peu plus saccadé. Néanmoins, la qualité est là jusque dans les décors et les costumes. C’est terriblement immersif. La présence d’intertitres renforcent tout cela et on comprend parfaitement le film avec quelques lignes de dialogues écrits. Bien entendu, il faut aussi meubler les oreilles et la bande originale correspond également à ce qui se faisait durant cette période avec des musiques créant une ambiance propice à l’image.
The Artist porte bien son titre et donne un bel hommage à ce pan de l’Histoire du cinéma à travers une histoire touchante et un casting prodigieux.