Réalisation : Andrés Muschietti.
Scénario : Christina Hodson.
Production : Michael Disco et Barbara Muschietti.
Musique : Benjamin Wallfisch.
Société de production : Warner Bros., DC Comics et DC Entertainment.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 16 juin 2023.
Date de sortie française : 14 juin 2023.
Titre original : The Flash.
Durée : 2h24.
Budget : 300 millions de dollars.
Box-office mondial : 268 millions de dollars.
Box-office USA : 101,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 855 680 entrées.
Résumé.
Barry Allen, alias Flash, remonte le temps pour empêcher le meurtre de sa mère. Il va créer accidentellement un univers alternatif sans meta-humains alors que Zod menace la Terre. Il va s’associer à une version plus jeune de lui, ainsi qu’à un Batman âgé et à Supergirl.
Casting.
Barry Allen / Flash : Ezra Miller (VF : Gauthier Battoue).
Bruce Wayne / Batman : Michael Keaton (VF : Bernard Lanneau).
Kara Zor-El / Supergirl : Sasha Calle (VF : Kelly Marot).
Iris West : Kiersey Clemons (VF : Ludivine Maffren).
Général Zod : Michael Shannon (VF : Xavier Fagnon).
Nora Allen : Maribel Verdú (VF : Ethel Houbiers).
Bruce Wayne / Batman : Ben Affleck (VF : Boris Rehlinger).
Alfred Pennyworth : Jeremy Irons (VF : Edgar Givry).
Henry Allen : Ron Livingston (VF : Guillaume Lebon).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
The Flash est l’adaptation des comics du même nom, en particulier de l’histoire Flashpoint.
Le projet a pour but de relancer l’univers DC Comics au cinéma, en repartant sur de nouvelles bases.
Robert Zemeckis, Sam Raimi, Matthew Vaughn et Marc Webbia étaient sur la liste des réalisateurs pour les studios.
Bradley Cooper, Chris Pine, Ryan Kwanten, Matthew Fox et Scott Porter ont été envisagés pour le rôle de Barry Allen ; Julia Roberts et Julianne Moore pour celui de Nora Allen.
Le film devait initialement sortir le 23 mars 2018.
Le tournage s’est déroulé de février à mai 2019 en Angleterre.
Notre critique de The Flash.
Alor que le DCEU alterne entre bon et mauvais films, celui-ci doit servir à relancer la franchise avec de nouvelles bases.
Le scénario a donc la lourde de tâche pour que la machine reparte sur de bon rails et pour cela, le multivers fait son entrée. L’histoire part donc du voyage temporel pour créer une dimension alternative ou rien n’est vraiment pareil. Le concept est très bien expliqué et surtout très bien exploité. On va donc avoir l’énorme plaisir de retrouver le Batman version Tim Burton et c’est très bien de voir l’évolution qu’il a pu avoir. C’est également un univers sans meta-humains et la Justice League n’existe pas. On a donc un scénario qui tient parfaitement la route et qui se veut prenant. Tout est très évolutif, les pierres sont posées l’une après l’autre et on n’en perd pas une miette tant tout est cohérent. Sans compter que les émotions sont présentes même si on aurait apprécié que ce soit bien plus approfondi tant le thème du deuil et présent (perte des parents de Barry, perte des parents de Bruce, perte de la famille de Kara…). C’est une souffrance qui va les unir face à l’adversité. On pourrait aussi regretter quelques touches d’humour pas très fines dont on aurait pu se passer. Comme tout film d’action, la grande séquence finale sert pour l’action et ça reste bien classique dans les péripéties proposées. Heureusement, on a alors droit à une ultime partie qui repose beaucoup plus sur les dialogues et c’est ce qui va être le point fort du scénario. Sans rentrer dans les détails, c’est là qu’on voit qu’avec peu de choses on peut en sortir du grandiose d’écriture et d’émotions avec plusieurs apports qui vont faire couler beaucoup d’encres (dans le bon sens) pour les fans.
Apparu avec la Justice League, Flash est donc le grand nouveau super-héros du DCEU. On salue la très belle performance d’Ezra Miller qui va livrer deux versions de lui-même. La première qui se veut la version mâture et réfléchie. On sent clairement le personnage qui souffre de la perte de ses parents (mère morte et père accusé à tort du meurtre). On compatit vraiment et ça le rend plus attachant car faillible. Il veut tout faire pour corriger le passé malgré les conséquences. Le fait de le voir aussi dans une partie du film sans pouvoirs permet de voir encore une autre facette de lui-même. L’acteur incarne aussi sa version d’adolescent. Ce dernier se veut en revanche très vite insupportable car trop bavard, trop gamin, trop farfelu car il n’écoute rien, n’en fait qu’à sa tête. C’est dommage que ce soit si cliché même si avec le temps il va apprendre à gérer ses nouveaux pouvoirs.
On retrouve ainsi Michael Keaton, le Batman de Tim Burton du début des années 1990. C’est un régal car c’est lui sans être lui. Bruce a vieilli, l’homme chauve-souris n’est plus utile à Gotham et il est donc devenu quelqu’un de bien seul. Il incarne une forme de sagesse au film car il a l’expérience du combat mais aussi de la vie. C’est sympathique de voir ce célèbre héros revisité. Surtout qu’on le voit au combat et il est bien plus brutal que ce qu’on avait vu jusque là. Mais la réelle grosse surprise et surtout l’énorme réussite repose sur Supergirl. Déjà car son actrice est exceptionnelle par son interprétation. Elle est une super-héroïne meurtri par la perte de sa planète, qui doute de l’humanité vu qu’elle a été enfermée et a vécu dans la souffrance. Même si au final elle apparait très tard dans le film, son arrivée est percutante et comme pour Batman, de voir une autre version du héros kryptonien. Tirée des comics également, la cousine de « Clark » est donc très bien intégrée ici et on a hâte de la voir dans d’autres productions tant son potentiel est là. Quant à Zod qui joue l’antagoniste, il est peu présent et reste trop la caricature de l’antagoniste dominateur.
Venons en maintenant à l’aspect technique, élément de plus en plus scruté dans un film de super-héros. Point fort sur la réalisation globale avec une mise en scène qui offre de superbes séquences, rien que celle d’ouverture vaut le détour mais aussi tout le passage dans la Force Véloce ou le voyage temporel jusqu’au ralenti temporel. Il y a de bonnes idées et le réalisateur a voulu donner quelque chose de différent. Il y a aussi un énorme déluge d’effets visuels. Malheureusement, on va du très bon comme toute la version « double » de Barry avec des interactions convaincantes et quelques autres plans. Mais on a droit aussi à du très mauvais tant le numérique est extrêmement visible, avec des animations bancales, des textures peu détaillées, des capes au vent qui manquent de naturel et allant même jusqu’à des décors bien vides pour la séquence finale. La bande originale est bonne mais les mélodies qui sont vraiment mémorables sont celles du Batman d’origine. En effet, on retrouve des musiques remixées de Danny Elfman. Sans oublier les références avec la Batcave, la Batwing, la Batmobile…
The Flash propose une belle histoire au scénario réussi et des personnages touchants mais des effets visuels faiblards une trop grande partie du temps.