Réalisation : Ridley Scott.
Scénario : Callie Khouri.
Production : Mimi Polk Gitlin, Ridley Scott, Dean O’Brien, Callie Khouri.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Pathé Entertainment, Percy Main et Star Partners III Ltd..
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayer.
Date de sortie USA : 24 mai 1991.
Date de sortie française : 29 mai 1991.
Titre original : Thelma & Louise.
Durée : 2h10.
Budget : 16,5 millions de dollars.
Box-office mondial : 45,4 millions de dollars.
Box-office USA : 45,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 954 002 entrées.
Résumé.
Thelma et Louise partent en week-end ensemble sur la route. Après une tentative de viol ou l’une d’elle tue l’agresseur, les deux femmes font de leur périple de vacances un moyen de fuir la police qui les traque.
Casting.
Louise Sawyer : Susan Sarandon (VF : Béatrice Delfe).
Thelma Dickinson : Geena Davis (VF : Anne Le Youdec).
Hal Slocombe : Harvey Keitel (VF : Daniel Russo).
Jimmy Lennox : Michael Madsen (VF : Michel Vigné).
Darryl Dickinson : Christopher McDonald (VF : Bertrand Farge).
Max : Stephen Tobolowsky (VF : Michel Derain).
J.D. : Brad Pitt (VF : Franck Capillery).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Brian De Palma et John Carpenter ont été approchés pour réaliser le film.
Michelle Pfeiffer et Jodie Foster ont été envisagées pour les rôles de Thelma et Louise ; George Clooney, Mark Ruffalo et Robert Downey Jr. pour celui de J.D.
La scène où Darryl glisse et tombe n’était pas scénarisé et est une vraie chute de l’acteur Christopher McDonald. Il est resté dans son rôle et a continué la scène. Elle fut conservée au montage.
Le tournage s’est déroulé du 11 juin au 31 août 1990 en Californie, Utah et Colorado.
Notre critique de Thelma et Louise.
Être en cavale sans réelles compétences mais sans pour autant de stress, intrigant.
Après une séquence assez intense qui va être l’élément déclencheur, le scénario va alors nous entraîner dans un road-trip à travers une partie des États-Unis et en général avec ce genre de film, il y a pas mal de choses d’intéressants quand c’est bien géré et c’est le cas ici… ou presque. Déjà dans le positif, le fait que les deux héroïnes n’ont pas une âme de criminelle ou de délinquante. Elles vont agir sur l’instinct, en étant débrouillardes et en improvisant. Cela donne quelque chose de crédible. Il y a aussi une dénonciation des hommes pervers ou manipulateurs qui voient la femme comme un objet, ce qui sera contrebalancé aussi par une autre image d’hommes qui se soucient vraiment des femmes. Néanmoins, l’histoire manque de plus d’envergure. Ce n’est pas une forme de quête initiatique ou d’évolution personnelle. Dommage de ne pas avoir appuyer davantage cet aspect là pour montrer un changement d’attitude ou de personnalité, d’approfondissement de soi-même… L’autre regret concerne la traque de la police. Elle est quasi inexistante et ne donne donc aucune tension. Par contre la surprise vient de sa conclusion imprévisible mais tellement forte dans le message véhiculé.
Si l’intrigue ne nous aura pas entièrement marquée, en revanche le casting est impeccable. Susan Sarandon et Geena Davis sont parfaites et offrent une excellente alchimie à l’écran. La première est plutôt posée tandis que la seconde est plus excitée. Caricatural au premier abord, cela va pourtant donner quelque chose de plus fort car plus elles vont avancer sur la route et plus elles vont baisser toutes leurs barrières psychiques et se dire qu’elles ont de moins en moins à perdre alors autant prendre tous les risques. Elles se lâchent, franchissent leurs limites et c’est une sorte de libération qu’elles éprouvent. Concernant le policier, il est trop classique, trop austère et se la jouant le gentil flic sans grand intérêt.
Alors qu’on voyage, on ne peut pas dire qu’on éprouve un réel dépaysement. On voit plutôt l’aspect sauvage de certaines régions des États-Unis mais rien qui donne une envie de visiter le coin. D’ailleurs, on n’a pas l’impression de bouger tant les décors se ressemblent. Côté réalisation, c’est très simple, sans grand effet pour marquer les esprits. Cette sobriété dessert un peu le concept du métrage qui manque de rythme. En effet, les séquences manquent d’intensité. Déception aussi sur la bande originale qui n’arrive pas à nous immerger dans un état d’esprit ni d’évasion.
Thelma et Louise avait un potentiel pour être encore plus fort mais il vaut le détour pour ses actrices qui tiennent le film sur leurs épaules.