Réalisation : Perce Pearce et H.C Potter, Clyde Geronimi, Jack Kinney, James Algar.
Scénario : Perce Pearce, T. Hee, Erdman Penner, William Cottrell, James Bodrero, Georges Stallings.
Production : Walt Disney.
Musique : Oliver Wallace, Paul J. Smith et Edward H. Plumb.
Société de production : Walt Disney Pictures.
Distributeur : United Artists.
Date de sortie USA : 17 Juillet 1943.
Date de sortie française : Inconnue.
Titre original : Victory through Air Power.
Durée : 1h10.
Budget : 788 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 799 000 dollars.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Après un rappel historique de l’aviation, on découvre l’importance des forces aériennes avec Alexander P. de Seversky, aviateur.
Casting.
Narrateur : Art Baker (VF : Inconnue).
Alexander P. de Seversky : Lui-même (VF : Inconnue).
Billy Mitchell : Lui-même (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le film est issu du livre d’Alexander Procofieff de Seversky, aviateur russe immigré aux Etats-Unis, Victory Through Air Power publié en janvier 1942 et écrit à la suite du bombardement de Pearl Harbor survenu le 7 Décembre 1941. Alors qu’en 1942 on découvrait Saludos Amigos, la séquence avec Pedro, l’avion postal, inspirait quelque peu Walt Disney, la lecture du livre de Seversky confirma cette envie de faire un film sur l’aviation. Monsieur Disney rencontra l’auteur et, convaincu par les idées qu’il avançait dans son livre, le travail au studio commença cinq mois après la publication alors qu’un autre film était en instance : Peter Pan.
Cette adaptation fut considérée comme une œuvre de propagande destinée à former les militaires. Les Etats-Unis considéraient que Seversky était un illuminé avec des idées farfelues sur l’aviation mais Disney qui était d’accord avec ses idées décida d’en faire un film.
Le réalisateur H.C Potter connaissait en personne Seversky, ayant été dans l’aviation lui aussi. C’est donc lui qui fut chargé des séquences en prise de vue réelle avec l’auteur qui eut d’ailleurs du mal à s’adapter à ce nouveau rôle d’acteur (parler, se déplacer en suivant un trajet précis, essayer de diminuer son accent russe etc.). Potter lui rappela alors sa devise quand il était aviateur : diviser l’attention. Ceci régla tout. Un autre souci pour ces séquences était le lieu : en effet, le bureau se trouvant à côté d’une usine à avions, ceux-ci tournaient toute la journée en faisant un bruit assourdissant. Les séquences ont alors dû être tournées uniquement après 22h.
Des séquences avec Donald Duck avaient été envisagées mais cela ne se fit finalement pas (peut-être car beaucoup pensaient qu’un film ne pouvait pas reposer en partie sur ce personnage).
Notre critique de Victoire dans les airs.
Disney n’est pas qu’un producteur de films pour enfants et Victoire dans les Airs nous le prouve parfaitement.
La première partie est un documentaire nous rappelant les premiers pas de l’aviation, on voit ainsi l’évolution au cours des années, notamment l’importance qu’a eu la première guerre mondiale pour que l’aviation fasse un bon extraordinaire en avant. Cette première partie (« Les aviateurs pionniers ») est uniquement animée, nous apportant de temps à autre des petites touches d’humour à la Disney. L’histoire de l’aviation est désormais compréhensible par tous. La deuxième partie touche un public plus adulte car, alors que la seconde guerre mondiale fait rage en Europe, Seversky ose donner des conseils quant à la manière d’attaquer. Mais cette partie n’en reste pas moins une leçon d’histoire : on apprend l’importance des voies d’approvisionnement, la nécessité d’avoir une stratégie changeante pour réagir aux attaques ennemies, le rôle du Japon dans tout cela. Sans oublier la patte de Seversky avec son idéalisation des forces aériennes dans ces combats.
Ce n’est pas la première fois que des séquences en prises de vue réelles sont introduites dans un film de Disney (Alice Comedies ou Saludos Amigos) et voir Seversky comme professeur nous expliquant sa manière de voir les choses est très intéressante, et l’on écoute bien plus ses propos que si il n’avait été qu’une voix sans visage. Malheureusement cela ne lui donne pas plus de crédit auprès des médias qui trouvent idiotes ses idées d’avions de guerre capables de tout détruire sur leur passage, cela étant pour eux utopique. Et pourtant, bien qu’il fut considéré comme un utopiste à sa manière, nous sommes obligés de reconnaître que l’aviation a été une clé dans la victoire des Alliés durant cette seconde guerre mondiale.
Victoire dans les airs nous permet de mieux comprendre certaines choses qui pouvaient nous paraître floues comme les débuts de l’aviation ou son utilité en temps de guerre. C’est un film plus sérieux auquel nous ne sommes que rarement confrontés mais qui vaut malgré tout le coup d’œil.