Barbie.


affiche poster barbie

Réalisation : Greta Gerwig.
Scénario : Noah Baumbach et Greta Gerwig.
Production : Margot Robbie, Tom Ackerley, Robbie Brenner et David Heyman.
Musique : Alexandre Desplat.
Société de production : Warner Bros., Heyday Films, LuckyChap Entertainment, Mattel Films et Mattel.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 21 juillet 2023.
Date de sortie française : 19 juillet 2023.
Titre original : Barbie.
Durée : 1h56.
Budget : 145 millions de dollars.
Box-office mondial : 1,4 milliard de dollars.
Box-office USA : 635,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 5 845 443 entrées.

Résumé.

À Barbieland, Barbie s’interroge sur sa propre existence. Elle part donc dans le monde réel pour y trouver des réponses, accompagnée de Ken.



Casting.

Barbie : Margot Robbie (VF : Dorothée Pousséo).
Ken : Ryan Gosling (VF : Alexandre Gillet).
Gloria : America Ferrera (VF : Emmanuelle Rivière).
Sasha : Ariana Greenblatt (VF : Jaynelia Coadou).
Ken : Simu Liu (VF : Inconnue).
PDG de Mattel : Will Ferrell (VF : Maurice Decoster).
Barbie bizarre : Kate McKinnon (VF : Juliette Poissonnier).
Barbie physicienne : Emma Mackey (VF : Emma Mackey).
Barbie présidente : Issa Rae (VF : Fily Keita).
Allan : Michael Cera (VF : Inconnue).
Ken : Kingsley Ben-Adir (VF : Inconnue).
Narratrice : Helen Mirren (VF : Annie Le Youdec).

Affiches.

Images.



Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Barbie est tiré de la marque de jouets de Mattel.

Le projet débute en 2009 avec Universal Pictures avant de basculer chez Sony Pictures en 2014 et enfin à Warner Bros en 2018.

Amy Schumer, Anne Hathaway et Gal Gadot ont été envisagées pour le rôle de Barbie.

image barbie

La grande quantité de décors et d’accessoires de couleur rose ont créée une pénurie mondiale de peinture de la même couleur.

Le tournage s’est déroulé du 22 mars au 15 juillet 2022 en Angleterre.

Notre critique de Barbie.

Lors de l’annonce d’un film autour de la célèbre poupée de Mattel, les craintes étaient au rendez-vous sur l’intérêt d’un tel métrage.

image barbie
image barbie

En effet, ce n’est pas un film qui va porter sur la création du jouet connu mondialement mais bien sur Barbie en elle-même avec son monde, son univers, sa vie quotidienne… On peut alors soit partir vers du génie créatif en terme de scénario, soit vers la catastrophe. Ici, on est à cheval entre les deux tant on ressort du film avec une impression mitigée. Il faut reconnaître que c’est assez spécial à voir et il est difficile de savoir à quel degré il fallait le prendre. Le scénario se compose en trois actes vraiment inégaux.

Le premier est le plus réussi où on est à Barbieland. Certes, on est dans du pur fan service mais c’est un univers tellement convaincant qu’on se laisse prendre au jeu et qu’on émerveillé de ce qu’on y voit. On a vraiment l’impression d’être dans un monde de jouets où tout est beau tout il est joli, avec de nombreuses références à travers les jouets, les costumes, les personnages… On part donc sur de très bonnes bases et on est en confiance même si on craint la suite pour tenir sur la durée.

Intervient alors le second acte dans le monde réel. On sent alors qu’on part sur quelque chose d’assez chaotique pour rester poli. On est clairement dans un univers meta où Mattel est conscient de cet univers alternatif et on s’oriente donc dans un film fantastique plus loufoque. Le point intéressant est de voir que Barbie pensait que le monde était parfait et porteur d’espoir pour les femmes avant de se rendre compte que ce n’est pas le cas. C’était là une bonne idée qui va avoir du mal à persister car noyé dans des séquences humoristiques déplorables malgré plusieurs passages sérieux qui auraient mérité d’être approfondis pour faire passer d’autres messages autre que « Barbie est fasciste » (et oui, c’est dit…). Cet acte va aussi montrer le point de vue de Ken qui voit alors que notre monde est patriarcal et il va s’en inspirer.

image barbie
image barbie

Vient alors le troisième acte, le retour à Barbieland et l’inversion des valeurs. C’est là qu’on va malheureusement décroché tant ça part presque en vrille. Alors que le film misait sur les stéréotypes presque pour les dénoncer, cette troisième partie, au lieu de les critiquer ouvertement, va juste les appuyer davantage. Barbieland est devenu patriarcal sous l’impulsion de Ken et Barbie ne retrouve plus sa suprématie d’avant. L’image est écornée et on enchaîne trop les séquences humoristiques pas toujours du plus bel effet. Le pire est qu’au final, on a l’impression que rien n’a bougé, qu’au lieu de prôner l’égalité homme/femme, le métrage cherche à le marquer encore plus clairement en insistant sur les clichés sans aucune subtilité, ne faisant alors pas avancer la cause. Jusqu’à l’ultime phrase qui conclut le film qui gâche encore plus le tout en marquant encore plus les cases.

Margot Robbie incarne Barbie et elle livre une magnifique prestation. Commençant comme la femme souriante à la joie de vivre et pleine d’espoir, elle va s’humaniser petit à petit et découvrir le chagrin, la colère, les désillusions… Les séquences dramatiques sont les plus touchantes et on s’attache davantage au personnage car on y trouve une fragilité et une remise en question. Elle partage l’affiche avec Ryan Gosling qui, au contraire, même si pas mauvais, surjoue un peu trop et semble plus là pour s’amuser. Pourtant, son rôle de Ken avait du potentiel, voulant juste se faire remarquer de Barbie car il est amoureux d’elle, mais devant rester perpétuellement dans l’ombre et ça le déchire de l’intérieur. Il va alors changer et pas en bien et son personnage devient alors trop insupportable voire même comique. Son conflit avec l’autre Ken est un fil conducteur qui manque de consistance surtout vu son final.



Justement, les autres rôles vont du correct au quasi médiocre. Si les autres Barbie et Ken sont amusants à leur façon et qu’Allan ne sert à rien, les personnages humains sont une des faiblesses. La mère qui va jouer un peu à la sauveuse de la situation n’a pas assez de charisme pour être attachante malgré néanmoins de belles répliques qui livrent des messages fort intéressants. Sa fille est une gamine insupportable pour faire le cliché de l’adolescente rebelle aux discours militants mais plus par effet de mode que par réel conviction. Quant au Président de Mattel, c’est une blague à lui tout seul, misogyne et vénal.

image barbie
image barbie

La force du métrage revient sans équivoque à la conception de Barbieland. Visuellement, c’est superbe. On est dans un monde de jouets, les décors sonnent faux comme si c’était des peintures ou des éléments fait de bric et de broc, on est conquis par cet aspect là. C’est riche en détail et les puristes de la marque y trouveront leur compte pour observer tout ce qui s’y trouve. Côté réalisation, il faut avouer que c’est particulier et que l’approche est audacieuse. Que ce soit le côté meta brisant parfois le quatrième mur que des séquences partant dans tous les sens, il faut s’accrocher. C’est plus l’aspect comédie musicale parfois qui déstabilise car les chansons n’ont pas toujours leur place malgré des chorégraphies très Broadway. On est face à un mélange des genres pas toujours des plus réussis. De plus, il y a un moment de flottement dans le film qui est presque ennuyeux. Concernant la bande originale, elle n’a rien de bien sensationnelle car à part le premier acte qui l’utilise pleinement, le reste est trop en retrait.

Barbie était un défi mais le résultat n’est pas là malgré la belle performance de Margot Robbie. Appuyer fortement sur les stéréotypes pour alimenter un clivage sans apporter de changement n’était pas la plus judicieuse des idées.

La note de Fabien


Réalisation : Greta Gerwig.Scénario : Noah Baumbach et Greta Gerwig.Production : Margot Robbie, Tom Ackerley, Robbie Brenner et David Heyman.Musique : Alexandre Desplat.Société de production : Warner Bros., Heyday Films, LuckyChap Entertainment, Mattel Films et Mattel.Distributeur : Warner Bros..Date de sortie USA : 21 juillet...Barbie.