Réalisation : Tim Burton.
Scénario : Alfred Gough et Miles Millar.
Production : Seth Grahame-Smith, David Katzenberg, David Geffen, Tommy Harper et Marc Toberoff.
Musique : Danny Elfman.
Société de production : Warner Bros., Plan B Entertainment, The Geffen Company, Tim Burton Productions et Tommy Harper Productions.
Distributeur : Warner Bros..
Première mondiale : 28 août 2024 (Venise).
Date de sortie USA : 6 septembre 2024.
Date de sortie française : 11 septembre 2024.
Titre original : Beetlejuice Beetlejuice.
Durée : 1h44.
Budget : 100 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
La famille Deetz retourne à Winter River après le décès de Charles. Astrid ouvre un portail vers l’au-delà et s’y retrouve coincée. Lydia n’a plus qu’une seule solution pour retrouver sa fille : faire appel à Beetlejuice.
Casting.
Beetlejuice : Michael Keaton (VF : Bernard Lanneau).
Lydia Deetz : Winona Ryder (VF : Claire Guyot).
Astrid Deetz : Jenna Ortega (VF : Emmylou Homs).
Delores : Monica Bellucci (VF : elle-même).
Delia Deetz : Catherine O’Hara (VF : Inconnue).
Rory : Justin Theroux (VF : Jérôme Pauwels)
Wolf Jackson : Willem Dafoe (VF : Éric Herson-Macarel).
Le concierge : Danny DeVito (VF : Philippe Peythieu).
Père Damien : Burn Gorman (VF : Yann Guillemot).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Beetlejuice Beetlejuice est la suite de Beetlejuice.
Dès 1990, l’idée d’une suite est en développement avec différents scénarios sur la table (dont les titres Beetlejuice in love et Beetlejuice goes Hawaiian) mais le projet est abandonné en 1997. Il faudra attendre 2011 pour qu’il refasse surface.
Le tournage s’est déroulé du 11 mai au 14 juillet 2023 dans le Vermont, Angleterre et Massachussetts.
Notre critique de Beetlejuice Beetlejuice.
Faire une suite près de 30 ans plus tard, c’est un pari très risqué.
On prend vraiment plaisir à cet univers morbide tant on a droit à une intrigue très bien construite. Cette dernière va traiter d’un sujet qui tourne autour de la mort : le deuil. Sauf qu’au lieu de tomber dans le pur dramatique, on est ici plus avec une touche d’humour très amusante qui permet de détendre l’atmosphère sans pour autant dénaturer la thématique profonde. On va voir ainsi comment pouvoir se reconstruire, comment ça peut briser des liens dans une famille ou au contraire se rapprocher, comment traverser ce genre d’épreuve. Puis il y a les autres intrigues qui se marient complètement avec la principale. D’abord avec Beetlejuice qui se trouve traquée par son ex-femme puis avec Astrid qui se trouve piégée dans le monde des morts… on a tout pour donner de la diversité. C’est une réussite côté scénario même si on aurait aimé avoir droit à au moins une séquence portée sur l’émotion histoire de trancher vraiment avec le reste et mieux marquer les esprits.
Point fort également sur le casting. Chacun offre une belle performance et on sent que chacun s’est amusé pleinement dans cet univers loufoque. Lydia est vraiment marquée par ce qu’elle a vécu adolescente et elle en a fait sa carrière autour du paranormal. Elle reste déjantée plus qu’avant car la célébrité l’isole aussi. On retrouve aussi également Delia, une artiste exubérante qui aime se faire voir et entendre. Bien évidemment, Beetlejuice reste une figure marquante avec sa folie et son côté beau parleur. On le voit moins qu’on aurait pu le penser au profit des nouveaux protagonistes. Delores aurait mérité d’avoir une place plus importante car elle sert certes d’intrigue secondaire mais elle avait un sacré potentiel à dévorer les âmes des morts. Pareil pour l’enquêteur à fond dans son rôle mais peu présent. Si Rory est un personnage plutôt inutile, c’est Astrid qui devient le rôle marquant de ce film. En colère envers sa mère qu’elle juge folle, ne réussissant pas à faire le deuil de son père, elle se trouve un peu coupée du monde extérieure et elle le vit mal. La relation qu’elle entretient avec sa mère reflète ainsi des conflits dont certains pourraient s’y identifier et qu’il faut savoir se parler. Jena Ortega livre en ce sens une belle performance car on voit son personnage évolué tout du long.
Le premier film avait un certain charme et on craignait qu’avec l’évolution technologique, ça parte trop loin. Que nenni ! Tim Burton marque fortement son empreinte légendaire à travers de très nombreuses maquettes, marionnettes, animatroniques…. tout est là pour rendre ça bien plus concret et ça fait clairement son effet. Les effets numériques sont au final réduits au strict minimum. On retrouve également son style graphique dans les décors, en particulier le monde des morts. Alors oui, on peut dire que ça ne fait pas très original mais c’est bien la marque de fabrique du réalisateur et ce n’est pas pour nous déplaire. La réalisation va donc nous offrir de très bons moments de mise en scène surtout dans les séquences chantées, manipulation de Beetlejuice pour rendre ça plus marquant. La bande originale de Danny Elfman manque en revanche de son grain de folie car à part la scène d’ouverture et son thème emblématique, le reste est trop discret.
Beetlejuice Beetlejuice nous replonge avec plaisir dans l’univers morbide de Burton mais qui dispose également d’une histoire captivante et amusante. Une suite au top !