Réalisation : Ridley Scott.
Scénario : David Webb Peoples et Hampton Fancher.
Production : Michael Deeley et Charles de Lauzirika.
Musique : Vangelis.
Société de production : The Ladd Company, Shaw Brothers, Warner Bros., Blade Runner Partnership, Michael Deeley Production, Ridley Scott Productions et Scott Free Productions.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 25 juin 1982.
Date de sortie française : 15 septembre 1982.
Titre original : Blade Runner.
Durée : 1h51 (1h57 en version final cut).
Budget : 28 millions de dollars.
Box-office mondial : 41,7 millions de dollars.
Box-office USA : 32,9 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 040 168 entrées.
Résumé.
En 2019, les Répliquants, des robots humanoïdes, sont bannis de la Terre après une révolte sur Mars. Certains sont pourtant toujours là et sont traqués par Rick Deckard, un Blade Runner.
Casting.
Rick Deckard : Harrison Ford (VF : Richard Darbois).
Roy Batty : Rutger Hauer (VF : Hervé Bellon).
Rachel : Sean Young (VF : Séverine Morisot).
Gaff : Edward James Olmos (VF : Marc François).
Bryant : M. Emmet Walsh (VF : Claude Josephn).
Pris : Daryl Hannah (VF : Élisabeth Wiener).
J. F. Sebastian : William Sanderson (VF : Jean-Pierre Leroux).
Eldon Tyrell : Joe Turkel (VF : Jacques Thébault).
Leon Kowalski : Brion James (VF : Marc de Georgi).
Zhora : Joanna Cassidy (VF : Yolande Folliot).
Holden : Morgan Paull (VF : Jean Roche).
Taffey Lewis : Hy Pyke (VF : Georges Atlas).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Blade Runner est l’adaptation du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick publié en 1966.
Dès 1968, le projet d’adaptation est sur la table. Il faut attendre 1977 pour qu’un premier scénario soit écrit sous le titre Dangerous Days.
Malgré le tournage en cours, le scénario fut réécrit à plusieurs reprises. S’ensuivait aussi des tensions parmi l’équipe de tournage avec un réalisateur exigent qui avait une autre méthode de travail, de longues journées…
Tommy Lee Jones, Gene Hackman, Sir Sean Connery, Jack Nicholson, Paul Newman, Clint Eastwood, Dustin Hoffman, Arnold Schwarzenegger, Peter Falk, Al Pacino, Nick Nolte et Burt Reynolds sont envisagés pour le rôle de Rick Deckard.
Depuis sa sortie, le film aura connu plusieurs versions avec des modifications de plans ou de quelques scènes :
- Workprint (1h52) : version de test en 1982 afin de recueillir les premiers avis d’un public qui a eu aussi une version modifiée pour la projection à San Diego.
- The U.S. Theatrical Cut (1h56) : la version de 1982 pour sa sortie en salles américaines.
- la version internationale (1h57) de 1982 pour sa sortie en salles des autres pays.
- la version télévisée (1h56) de 1986 qui a été édulcorée.
- la Director’s Cut (1h56) de 1992.
- la Final Cut (1h57) de 2007 où Ridley Scott a eu le contrôle total.
La scène où Zhora porte un python, c’était l’animal de compagnie de son actrice Joanna Cassidy.
Lorsque Pris fuit et se heurte à un camion après avoir glissé, ce n’était pas une glissade volontaire. La scène fut gardée au montage et l’actrice conserva des cicatrices suite à sa blessure.
Certaines des images du générique de fin appartiennent en réalité à des plans aériens inutilisés de Shining que Stanley Kubrick a a accepté de donner à Ridley Scott.
Le tournage s’est déroulé du 9 mars au 10 juin 1981 en Californie.
Notre critique de Blade Runner.
Robotique, intelligence, technologie de pointe… les années 1980 imaginent les années 2000.
Dans la science-fiction, on a soit des voyages dans l’espace, soit un monde futuriste et on est dans ce dernier cas de figure. on découvre ainsi la co-existence interdite entre robots et humains. En fait, le film peut se résumer à une traque d’une sorte de policier envers les Répliquants et… c’est tout. On l’avoue, le scénario ne nous a pas du tout passionné et plus on avance, moins on comprend où on va. En effet, il n’y a aucun approfondissement du sujet de la vie, de la robotique, de l’âme, des sentiments… Pourtant, il y a des tentatives d’abordées mais tout reste bien superficiel. C’est dommageable car même pour l’époque, cela aurait pu donner une avalanche de questions et surtout, un intérêt bien plus fort pour ce film. Tout est assez faiblard en péripéties, tout est très calme, on ne ressent pas grand chose ni même de tension.
Le film va donc se faire à travers les yeux de Rick. Alors qu’il aurait pu être fortement charismatique, il n’en est rien. Non pas à cause de la performance juste correcte d’Harrison Ford mais aussi parce que son personnage n’a pas un fort développement. On ne sait pas trop pourquoi il a voulu se retirer des Blade Runner, on ne comprend pas trop son ressenti envers les Répliquants… Là encore, il y avait de la matière avec son attachement envers Rachel et donc de quoi lui brouiller le cerveau et ses préjugés. Cette dernière a un potentiel inexploité car à part sur la première partie du film, elle est reléguée au second plan par la suite. Quant à l’antagoniste, malgré de bonnes idées de bases sur sa volonté de « vivre », il lorgne trop sur le méchant violent et brut.
En revanche, là où le film se démarque est par son esthétisme. C’est très beau. Alors ne vous attendez-pas à voir des vues de l’espace ou des planètes exotiques. Ici, on est dans un monde urbain mais dont l’architecture est massive, haute et donnant une ambiance plutôt lugubre. Le film étant majoritairement de nuit ou par météo maussade, reflétant le changement climatique de la Terre. On est aussi impressionné par le design des véhicules qui contrastent fortement avec les « ordinateurs » plutôt archaïques. Ce mélange des technologies illustrent le fait que les pauvres sont encore sur Terre et les plus riches dans de lointaines planètes. La réalisation est plutôt lente, très lente même, sans forcément avoir une réelle signification. C’est le bémol qu’on donnerait. Autre fait notable : la bande originale. Vangelis puise dans les notes électroniques et ça collent parfaitement à ce futur proposé.
Blade Runner est très beau visuellement mais souffre d’un scénario plutôt léger qui ne pousse pas suffisamment de questionnements sur les avancées technologiques et le futur de l’humanité.