Réalisation : Richard Fleischer.
Scénario : Stanley Mann.
Production : Raffaella De Laurentiis.
Musique : Basil Poledouris.
Société de production : Dino De Laurentiis Company et Pressman Film.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 29 juin 1984.
Date de sortie française : 29 août 1984.
Titre original : Conan the Destroyer.
Durée : 1h41.
Budget : 18 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : 31 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 285 821 entrées.
Résumé.
La reine Taramis demande à Conan d’escorter la princesse Jehnna en territoire ennemi et de voler la corne du dieu Dagoth. Il espère en contrepartie pouvoir ressusciter sa femme.
Casting.
Conan : Arnold Schwarzenegger (VF : Richard Darbois).
Zula : Grace Jones (VF : Maïk Darah).
Bombaata : Wilt Chamberlain (VF : Tola Koukoui).
Akiro : Mako (VF : Jean-Pierre Leroux).
Malak : Tracey Walter (VF : Patrick Préjean).
Taramis : Sarah Douglas (VF : Evelyne Séléna).
Jehnna : Olivia d’Abo (VF : Agathe Mélinand).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Conan le Destructeur est la suite de Conan le Barbare.
Six personnes contrôlaient La créature Dagoth était animé par six techniciens.
Wilt Chamberlain et Grace Jones ont réalisé la majorité de leurs cascades.
Le tournage s’est déroulé d’octobre 1983 à janvier 1984 au Mexique.
Notre critique de Conan le Destructeur.
Faire une suite est logique tant il y avait un monde à explorer mais la loi des suites est parfois très violente.
On tombe effectivement dans cette malédiction. Déjà par l’intrigue qui se veut simpliste mais surtout sans enjeux. Il faut juste aller d’un point A à un point B pour récupérer un objet mais le périple en lui-même est terriblement plat. Il ne se passe rien de notable si ce n’est l’équipe qui va s’agrandir petit à petit jusqu’au grand acte final. Ni émotions, ni folies, rien d’épique… C’est donc décevant. Mais le véritable souci revient à son ambiance… familiale. Fin de la violence, de la nudité, de l’aspect sombre, de la tension… et bonjour à l’humour, aux gags, à l’esprit léger… Tout est gâché et surtout ça manque de cohérence, rendant plus ridicule encore certaines scènes.
Par chance, Arnold Schwarzenegger se veut moins grotesque que dans le premier film en offrant un jeu un peu plus élaboré (ce qui n’était pas compliqué vu qu’il n’avait rien auparavant, alors on souligne cet effort). Pour autant, son personnage est complètement en retrait dans ce film. Il est le gros bras et à la tête d’une équipe. Voilà maintenant qu’il a à ses côtés un magicien ridicule qui fait des grimaces et des cris grotesques, une guerrière meurtrière, un comique peureux et un autre gros bras encore plus imposant que Conan. Sans oublier bien sûr la jeune princesse qui ne connait pas l’aventure. On se retrouve avec tous les clichés sans épaisseur. On ne peut même pas dire que le métrage dispose d’un antagoniste défini.
La médiocrité ne va pas dans la réalisation. Certes, elle n’est pas merveilleuse et se contente du minimum sans audace mais elle évite la case mauvais téléfilm nanardesque. En revanche, on regrette que ce qui donnait la fantaisie du premier film se trouve absent ici. Les paysages sont plus vides encore et les décors des édifices ne sont pas tous logés à la même enseigne, allant du sophistiqué au carton pâte. Les costumes aussi manquent d’intérêt. Autre déception, la bande originale qui ne parvient pas à offrir un thème principal aussi percutant que précédemment ni même une ambiance propice au fantastique.
Conan le Destructeur détruit en quelque sorte son potentiel dans une suite inutile, trop légère et sans envergure.