Réalisation : Steven Soderbergh.
Scénario : Scott Z. Burns.
Production : Gregory Jacobs, Michael Shamberg et Stacey Sher.
Musique : Cliff Martinez.
Société de production : Warner Bros., Participant, Imagenation Abu Dhabi FZ, Double Feature Films et Digital Image Associates.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 9 septembre 2011.
Date de sortie française : 9 novembre 2011.
Titre original : Contagion.
Durée : 1h46.
Budget : 60 millions de dollars.
Box-office mondial : 136,5 millions de dollars.
Box-office USA : 75,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 686 151 entrées.
Résumé.
Un père doit surmonter la mort de sa femme suite à un virus inconnu qui inquiète les instances scientifiques après s’être répandu dans le monde. Une course contre la montre s’engage.
Casting.
Mitch Emhoff : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Ellis Cheever : Laurence Fishburne (VF : Paul Borne).
Alan Krumwiede : Jude Law (VF : Jean-Pierre Michaël).
Erin Mears : Kate Winslet (VF : Armelle Gallaud).
Leonora Orantes : Marion Cotillard (VF : elle-même).
Beth Emhoff : Gwyneth Paltrow (VF : Barbara Kelsch).
Ally Hextall : Jennifer Ehle (VF : Anne Rondeleux).
Roger : John Hawkes (VF : Jean-Michel Fête).
Ian Sussman : Elliott Gould (VF : Bernard Tiphaine).
Aubrey Cheever : Sanaa Lathan (VF : Annie Milon).
Lyle Haggerty : Bryan Cranston (VF : Serge Biavan).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Des scientifiques spécialisés dans la propagation de virus ont été consultés pour l’élaboration du scénario.
Suite à la pandémie du coronavirus en 2020, le film a connu un fort regain de popularité.
Jennifer Connelly a été envisagée pour le rôle de Beth Emhoff.
Le tournage s’est déroulé du 27 septembre 2010 au 16 février 2011 en Chine, Californie, Illinois, Suisse, Angleterre et Maroc.
Notre critique de Contagion.
On a souvent des films avec des catastrophes naturelles mais rarement sur un virus.
Tout est fait dans le scénario pour nous tenir en haleine du début à la fin. Pourtant, ce n’est pas le côté salvateur qui sert d’objectif mais plutôt jusqu’à où la contagion va se répandre. Pour cela, le film va proposer différents points de vue et c’est ce qui va donner sa force au métrage. On a le point de vue civil avec un père et sa fille avec le côté incompréhension et crainte ; le point de vue politique et militaire sur la gestion de la crise et de la population où chacun marche sur des braises tant le moindre mot ou geste peut créer une plus forte panique ; le point de vue médiatique avec la façon de traiter l’information et comment des communiqués ou des articles peuvent mettre le feu aux poudres ; et bien sûr le point de vue scientifique aussi bien en laboratoire que sur le terrain pour retrouver l’origine de la maladie et élaborer un remède. C’est vraiment captivant et ça fait poser des questions. C’est une course contre la montre pour sauver des vies en sachant qu’il y aura forcément des pertes humaines jusque là. On ne conseille vraiment pas le film à ceux qui sont hypocondriaques bien évidemment. Ce qui est appréciable est l’absence de cliché façon complot gouvernemental ou attaque terroriste. La nature est au cœur du phénomène et ça rend l’histoire d’autant plus intense.
Un beau panel au casting mais chacun ne prend le pas sur l’autre. L’intrigue débute avec Mitch, un père dont la famille tombe malade. Il agit comme on l’aurait fait, en étant dévasté mais aussi dans le flou total. En plus du deuil, il voit aussi les habitants perdre leur sang-froid en pillant, saccageant par peur ou par opportunisme. Il est attachant car on s’identifie facilement à lui. Ellis est à la tête de l’opération scientifique. Il a la tête froide et doit trouver des solutions sur un problème monumental que personne n’avait vu venir. Pourtant, il est aussi un homme qui tient à ses proches et qui a des accès supplémentaires. Erin est une chercheuse de terrain qui prend donc de plus grands risques pour retracer le parcours des patients. Leonora est à la source du lieu de la contagion. Néanmoins, elle n’est pas très exploitée dans l’intrigue et ça fait un peu doublon avec Erin. Enfin, Alan est un journaliste, ou blogueur plus exactement. Il incarne l’opposition, celui qui doute de tout. Il est néanmoins trop borné à ne pas écouter les autres et est persuadé d’avoir raison sur tout. Il pose en revanche les bonnes questions que sur toute catastrophe il y a des profits financiers quelque part.
Pour ajouter de la tension au drame, on voit le temps qui défile avec l’apparition d’un écriteau. Le début se veut rapide car c’est la panique et la non maîtrise d’un tel phénomène. Puis on avance dans le temps par des ellipses pour voir ce que chaque intrigue a eu comme avancée. Le fait de tourner sur plusieurs personnages donnent ainsi différentes séquences qui s’alternent autour d’un thème fédérateur. C’est ainsi très rythmé. Visuellement, c’est assez terne et peu lumineux, reflétant bien l’état d’esprit de chacun qui a du mal à retrouver de l’espoir. La bande originale contribue également avec des mélodies assez lourdes et angoissantes.
Contagion est un film fort sur ce qu’un virus peut causer dans le monde et qui vaut le détour par les différents points de vue proposés.