Réalisation : Ron Howard.
Scénario : Akiva Goldsman.
Production : John Calley, Brian Grazer et Ron Howard.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Columbia Pictures, Imagine Entertainment, Skylark Productions et Government of Malta.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 19 mai 2006.
Date de sortie française : 17 mai 2006.
Titre original : The Da Vinci Code.
Durée : 2h54.
Budget : 125 millions de dollars.
Box-office mondial : 760 millions de dollars.
Box-office USA : 217,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 189 814 entrées.
Résumé.
Robert Langdon, expert en symboles, est mandaté au Louvre pour aider à résoudre un meurtre étrange. Avec la cryptologue Sophie Neveu, ils mènent une enquête dont l’issue peut bouleverser le fondement du christianisme.
Casting.
Robert Langdon : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Sophie Neveu : Audrey Tautou (VF : elle-même).
Sir Leigh Teabing : Ian McKellen (VF : Bernard Dhéran).
Silas : Paul Bettany (VF : Jérôme Pauwels).
Bézu Fache : Jean Reno (VF : lui-même).
Manuel Aringarosa : Alfred Molina (VF : Philippe Faure).
Andre Vernet : Jürgen Prochnow (VF : Richard Sammel).
Remy Legaludec : Jean-Yves Berteloot (VF : lui-même).
Collet : Étienne Chicot (VF : lui-même).
Jacques Saunière : Jean-Pierre Marielle (VF : lui-même).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Da Vinci Code est l’adaptation du roman du même nom de Dan Brown publié en 2003.
Russell Crowe, Ralph Fiennes, Pierce Brosnan, Hugh Jackman, George Clooney et Bill Paxton ont été envisagés pour le rôle de Robert Langdon ; Judith Godrèche, Virginie Ledoyen, Linda Hardy et Sophie Marceau pour celui de Sophie Neveu.
Lorsque Silas s’auto-châtie, la scène a été tourné en une prise car Paul Bettany s’est réellement fouetté et sa douleur est authentique.
Le tournage au Louvre ne pouvait se faire que de nuits. C’est une réplique de la Joconde qui est utilisée durant le tournage. De même, les traces de sang ont été faite sur un décor reconstitué en studios. Concernant les séquences de l’Église Saint-Sulpice et de l’abbaye de Westminster, les autorisations n’ont pas été données. Ce ne sont donc pas les intérieux des vrais lieux qu’on voit à l’écran.
Le tournage s’est déroulé du 5 juillet au 12 octobre 2005 en France, en Écosse et en Angleterre.
Notre critique de Da Vinci Code.
Les adaptations au cinéma d’un best-seller littéraire, c’est quitte ou double.
Il faut en effet voir le film pour ce qu’on nous donne et non pour sa fidélité par rapport à l’œuvre écrite. Un scénario ésotérique, menaçant les fondements du christianisme, des énigmes, de nombreux mystères, une chasse au trésor, la France en toile de fond… tant d’arguments vendeurs. L’histoire pourrait en décontenancer certains à cause d’une certaine lenteur et d’énormément de dialogues, dont des parties historiques qui permettent de se cultiver. On est pris du début à la fin par les différentes pièces du puzzle tant tout finit par s’emboîter. On est même parfois à se demander si tout ce qu’on voit est vrai tant ça parait plausible dans la façon dont c’est raconté. Ce n’est pas le genre de film où on va rire tant l’ambiance se veut pesante, avec aussi une chasse à l’homme en plus de la chasse au trésor. Ne vous attendez donc pas à un film d’aventure tel qu’on peut l’entendre tant on est plus dans le thriller.
En parallèle se déroule l’enquête policière qui va là aussi nous surprendre et nous emmener sur un terrain douteux. Puis pour couronner le tout, différents « complots » vont et viennent et offrent plusieurs rebondissements. La conclusion est surprenante, osée et pourrait déplaire aux fervents croyants. Pour autant, jamais l’histoire ne va dénigrer la religion, proposant plus des faits et des interprétations sans blesser qui que ce soit. De plus, on apprécie d’apprendre plusieurs éléments de l’Histoire à travers les différentes explications. Il est même intéressant de voir comment l’art et le symbolisme accompagnent pleinement l’intrigue qu’on ne verra plus certains tableaux de la même manière.
Tom Hanks incarne ici parfaitement bien Robert Langdon, un expert en symbole et qui a une grande culture. Ce n’est pas un homme de terrain et pourtant, il va devoir s’y coller. Ce qui le motive est surtout le jeu en lui-même, résoudre des énigmes qui le poussent de plus en plus loin dans un domaine qu’il pensait connaître et qu’il va devoir observer autrement. Son pouvoir est son cerveau sans être pour autant un « intello ». Sans dire qu’on s’attache fortement à lui, il a un certain charisme qui fait qu’on l’écoute volontiers. Il est accompagnée par Sophie, mêlée malgré elle dans toute cette histoire en tant que cryptologue. Elle est plus une identification à nous-mêmes, se voulant curieuse et découvrant tout au fur et à mesure et que c’est au-delà même de ce qu’on pensait possible. Ils sont guidés par Teabing, un mécène à la très haute culture du christianisme qui en est même obsédé. D’abord de sages paroles, il est tellement calé que ça vire presque au fanatisme.
Ils sont poursuivis par l’enquêteur Fache. Calme, posé, il dirige une affaire qui le dépasse mais qui a aussi des secrets qu’on apprend au fil de l’intrigue qui va donner une autre dimension au personnage. La poursuite continue également avec Silas, un moine fervent pratique et traditionnaliste qui tient à garder le secret par tous les moyens. Enfin, Aringarosa est un religieux haut placé qui a un sombre dessein. Chaque personnage a une vraie place dans l’histoire et ils sont tous correctement développés pour participer au mystère.
Adapté un livre aussi célèbre, c’est risqué pour plaire aussi. Ron Howard livre une très belle réalisation donnant par moment de l’onirisme dans l’image afin d’appuyer davantage sur l’ambiance mystique. Que ce soit le travail sur l’éclairage, les décors et l’ajout d’images de synthèses représentant les pensées de Langdon ou autres illustrations, tout est fait pour nous en mettre plein les yeux sans jamais exagérés. L’utilisation de flash-back est aussi bien gérée et donne une esthétique granuleuse et désaturée du plus bel effet. Certes, côté rythme, certains trouveront que c’est trop lent mais on n’est pas dans un film d’action mais plus quelque chose de cérébral. On apprécie aussi de profiter des lieux français (Le Louvre entre autres) et anglais qui contribuent à nous baigner dans une aura de mystères. Enfin, que dire sur la sublime bande originale d’Hans Zimmer qui apporte une dimension supérieure et qui marque aussi sa carrière, se concluant par une musique qui donne des frissons pour l’ultime révélation.
Da Vinci Code est audacieux par son intrigue qui pourrait déplaire à certains mais qui nous lance dans un jeu d’énigmes captivant pour une résolution surprenante servi par une réalisation prenante.