Réalisation : Joe Johnston.
Scénario : Jonathan Hensleigh, Greg Taylor et Jim Strain.
Production : Scott Kroopf et William Teitler.
Musique : James Horner.
Société de production : TriStar Pictures, Interscope Communications et Teitler Film.
Distributeur : TriStar Pictures.
Date de sortie USA : 15 décembre 1995.
Date de sortie française : 14 février 1996.
Titre original : Jumanji.
Durée : 1h44.
Budget : 65 millions de dollars.
Box-office mondial : 262,8 millions de dollars.
Box-office USA : 100,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 034 972 entrées.
Résumé.
Alan joue à un jeu de société pas comme les autres : Jumanji. Aspiré par le jeu et envoyé dans un autre monde dangereux, il revient 26 ans plus tard quand deux enfants ont repris la partie. S’il veut régler la situation, Alan doit terminer la partie.
Casting.
Alan Parrish : Robin Williams (VF : Michel Papineschi).
Sarah Whittle : Bonnie Hunt (VF : Marie-Christine Bayens).
Judy Shepherd : Kirsten Dunst (VF : Noémie Orphelin).
Peter Shepherd : Bradley Pierce (VF : Damien Dandre).
Carl Bentley : David Alan Grier (VF : Thierry Desroses).
Sam Parrish / Hunter Van Pelt : Jonathan Hyde (VF : Robert Guilmard).
Nora Shepherd : Bebe Neuwirth (VF : Déborah Perret).
Carol Parrish : Patricia Clarkson (VF : Inconnue).
Alan (enfant) : Adam Hann-Byrd (VF : Dimitri Rougeul).
Sarah (enfant) : Laura Bell Bundy (VF : Solène Davan-Soulas).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Jumanji est l’adaptation du roman du même nom de Chris Van Allsburg publié en 1981.
Robin Williams a d’abord refusé le rôle à cause du scénario. Ce dernier fut réécrit jusqu’à ce qu’il accepte.
Le réalisateur avait des réticences sur Robin Williams pour sa faculté à improviser. L’acteur comprit le sérieux du film et se limita scénario, s’accordant quelques improvisations avec Bonnie Hunt.
Tom Hanks, Dan Aykroyd, Bruce Willis, Michael Keaton, Sean Penn, Kevin Costner, Richard Dreyfuss, Michael Douglas, Rupert Everett, Harrison Ford, Sean Connery, Bill Paxton, Bryan Cranston, Arnold Schwarzenegger, Alec Baldwin ont également été envisagés pour le rôle d’Alan ; Kirstie Alley, Jamie Lee Curtis , Julia Roberts, Jodie Foster, Sandra Bullock, Demi Moore, Michelle Pfeiffer, Meg Ryan, Sharon Stone, Lea Thompson et Helen Hunt pour celui de Sarah Whittle ; Scarlett Johansson pour celui de Judy ; Tim Curry pour celui de Van Pelt.
Lors de la ruée animale, un rhinocéros se veut plus lent que les autres. Ceci est suite à une erreur de fréquences d’images en animation. Des bruitages furent rajoutés pour gommer l’anomalie.
Bradley Pierce, qui joue Peter, a subi trois heures de maquillage à base de prothèses pour sa transformation en singe.
Le tournage s’est déroulé du 14 novembre 1994 au 7 avril 1995 dans le New Hampshire, au Canada et dans le Maine.
Notre critique de Jumanji.
Un jeu de société qui prend vie avec un acteur magistral, curieux mélange.
Et pourtant, quelle réussite d’écriture ! Jamais une partie de jeu de société n’aura été aussi captivante. Bien que le film offre une ambiance familiale, pas une seule fois on tombe dans un humour ridicule avec des situations loufoques ou des répliques hasardeuses. Il y a un bon niveau de sérieux associé à une légèreté parfaite. En effet, on voit un homme mais qui a toujours son âme d’enfant, découvrant un monde qui a bien changé et il a un fardeau sur les épaules : terminer la partie. On passe ainsi de séquences en séquences de plus en plus mouvementées et donnant une vive tension car même si l’issue peut être prévisible, le cheminement n’en est pas moins captivant. Les émotions sont aussi présentes avec des enfants endeuillés par la perte de leurs parents, une femme traumatisée par la perte de son ami d’enfance, le regard d’un enfant qui retrouve sa ville délabrée… Compassion, joie, peine, crainte, tout y passe ! Et ça colle parfaitement pour un jeune public mais aussi pour un plus grand qui ne se lassera pas. Le scénario est en tout point une réussite.
L’autre réussite vient de son casting. On commence déjà par Robin Williams, acteur époustouflant qui a marqué des générations et qui incarne ici Allan, un enfant qui a grandi des années loin de tout et qui se retrouve à nouveau chez lui mais sans avoir été guidé autre que par son instinct de survie. Alors qu’il reprenait espoir, il tombe de haut en apprenant que la partie continue. Il est le seul expérimenté pour aider tout le monde. Le fait qu’il soit encore enfantin par ses réactions le rend d’autant plus attachant et la prestation de son acteur y joue énormément. Même chose avec Sarah, l’amie d’enfance qui a grandi et qui retrouve son ami disparu. Un choc d’autant plus fort qu’elle doit elle aussi reprendre la partie, devant surmonté ses peurs pour enfin aller de l’avant.
Peter et Judy sont les deux enfants qui vont relancer la partie. Chacun vit différemment le deuil de leurs parents. Là où Peter est renfermé et ne communique plus autre qu’avec sa sœur, cette dernière (incarnée par une jeune Kirsten Dunst admirable) est plus une adepte du mensonge pour cacher son mal-être. Ils s’attachent vite à Allan et Sarah, voyant en eux des figures parentales, les aidant à surmonter leur deuil. L’antagoniste du film, autre que le jeu lui-même, est le chasseur. Autoritaire, combattif, il a une sorte de grande classe mêlée à des envies de meurtres. Il n’est pas un cliché de méchant et ça le rend bien plus inquiétant encore.
Rien à redire non plus sur la réalisation qui parvient à faire de grandes choses. Le film monte en intensité car le jeu devient de plus en plus dangereux. On part de chauve-souris pour finir à un séisme. Il faut donc une grande quantité d’effets spéciaux et ils sont vraiment réussis. À l’exception des singes qui n’auront pas survécu au temps et à l’évolution du numérique. Mais le film n’a pas mal vieilli du tout et reste toujours plaisant à regarder. De même que les images de synthèses ne sont pas toujours présentes, poussant alors les artistes à utiliser des animatroniques convaincants pour certains des animaux. Il y a également un gros effort sur les décors comme la maison d’Allan qui va en voir de toutes les couleurs. On salue de même la belle bande originale avec ses mélodies aussi aventureuses que mélodieuses, restant en tête.
Jumanji est un chef d’œuvre indémodable avec un acteur parfait qui marque les esprits !