Réalisation : Julien Leclercq.
Scénario : Julien Leclercq et Simon Moutaïrou.
Production : Julien Madon et Julien Leclercq.
Musique : Jean-Jacques Hertz et François Roy.
Société de production : Labyrinthe Films et Mars Films.
Distributeur : Mars Distribution.
Première mondiale : 12 novembre 2010 (Sarlat).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 9 mars 2011.
Titre original : L’assaut.
Durée : 1h28.
Budget : 4 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : 515 936 entrées.
Résumé.
En 1994,Thierry Prungnaud, membre du G.I.G.N., doit partir avec ses hommes pour une opération à haut risques : une prise d’otages dans un avion à Marignane.
Casting.
Thierry Prungnaud : Vincent Elbaz.
Denis Favier : Grégori Derangère.
Carole Jeanton : Mélanie Bernier.
Didier : Philippe Bas.
Solignac : Antoine Basler.
Roland Môntins : Philippe Cura.
Claire Prungnaud : Marie Guillard.
Yahia : Aymen Saïdi.
Mustapha : Chems Dahmani.
Makhlouf : Mohid Abid.
Salim : Djanis Bouzyani.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
L’assaut est l’adaptation du livre L’assaut : GIGN, Marignane, 26 décembre 1994, 17 h 12 de Roland Môntins et Gilles Cauture publié en 2007. Il est lui-même tiré de l’histoire vraie de la prise d’otages dans un avion d’Air France en 1994.
Certains des gendarmes cagoulés étaient de vrais membres du G.I.G.N..
Contrairement à ce qui est montré dans le film, Thierry Prungnaud était le second à rentrer dans l’avion, pas le premier.
Notre critique de L’assaut.
Les films mettant à l’honneur les groupes d’intervention d’élite ne sont pas nombreux sur grand écran et quand c’est tiré d’une histoire vraie, c’est encore plus rare.
Difficile de ressortir indifférent devant un tel scénario. Suivant les faits réels, l’intrigue va nous emmener à travers les préparatifs de l’opération jusqu’à l’assaut final, le tout dans une ambiance pesante voire oppressante. La tension règne régulièrement et prend un nouvel élan avec le dernier acte du film où on s’accroche à notre siège tant on peut ressentir (de façon mesurée évidemment) la douleur des otages et le stress des gendarmes. L’histoire ne va pas pourtant pas s’arrêter que sur le G.I.G.N. mais va nous offrir d’autres points de vue. Tout d’abord avec la dimension diplomatique et politique mais surtout, ce qui va donner une force supplémentaire au métrage, du point de vue de la femme du gendarme. On comprend que c’est une autre forme de tension et d’angoisse permanente, qui rythment leur vie de couple où un au revoir peut être le dernier.
Rien à redire sur le casting impeccable peu importe le rôle. Le film va surtout se faire du point de vue de Thierry. Gendarme, il sera en tête de l’assaut. Il va incarner à lui seul ce qu’on se représente d’un membre de cette force d’élite : sérieux, intelligent, droit, aguerri. Mais on aura aussi sa facette de l’homme, du père, de l’époux. Sur certaines scènes, on comprend qu’il a cette crainte de ne pas revenir mais que son travail importe davantage, que sauver des vies est son job. Côté diplomatie, Carole est quelqu’un qui est audacieuse, qui comprend vite les choses et qui a aussi beaucoup de culot jusqu’à contourner sa hiérarchie. Elle va jouer un rôle important dans cette opération. Claire, la femme de Thierry, va symboliser la famille restée à l’arrière. Même si on la voit plus souvent triste qu’heureuse, cela permet de mettre en avant la partie humaine de l’ombre du G.I.G.N.. Les épouses de gendarmes, policiers, soldats… pourront sûrement s’identifier à elle. Enfin, on a les terroristes et si trois d’entre eux ne sont pas exploités, Yahia est vraiment angoissant. Il est mué par sa rage, par ses convictions, par sa religion, qu’il semble imprévisible mais aussi posé. Un contraste saisissant d’un homme qui peut tout faire sauter si l’envie lui prend. Son acteur est d’ailleurs impressionnant.
La qualité persiste à nouveau avec une réalisation superbe. Tout d’abord, ce qui va forcément frapper, est son style visuel désaturé proche du noir et blanc. Cela donne une dimension différente au film reflétant aussi cette force d’élite agissant parfois dans l’ombre. Ce qui permet en plus d’accentuer le travail sur l’éclairage, jouant souvent avec les contre-jours, les images très contrastées… La mise en scène globale participe activement à donner une ambiance lourde jusqu’à atteindre son apothéose avec l’assaut de haute volée. Le fait également de mélanger le tout avec des images d’archives des journaux télévisés donne un cachet supplémentaire d’authenticité. Enfin, la bande originale livre des mélodies fortes, presque oniriques mais version cauchemardesques.
L’assaut est un film intense, percutant qui met à l’honneur celles et ceux qui nous protègent au quotidien.