Réalisation : Akira Kurosawa.
Scénario : Akira Kurosawa, Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni.
Production : Sōjirō Motoki.
Musique : Fumio Hayasaka.
Société de production : Toho.
Distributeur : Toho.
Date de sortie japonaise : 26 avril 1954.
Date de sortie USA : 19 novembre 1956.
Date de sortie française : 30 novembre 1955.
Titre original : Shichinin no samurai.
Titre anglais : The Magnificent Seven / Seven Samurai.
Durée : 3h27.
Budget : 580 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office japonais : 2,3 millions de dollars.
Box-office USA : 835 000 dollars.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Afin de se protéger de brigands qui ne cessent de piller leur village, des habitants décident d’engager sept samouraïs.
Casting.
Kanbei Shimada : Takashi Shimura.
Kikuchiyo : Toshirō Mifune.
Gorobei Katayama : Yoshio Inaba.
Kyuzō : Seiji Miyaguchi.
Heihachi Hayashida : Minoru Chiaki.
Shichiroji : Daisuke Katō.
Katsushiro Okamoto : Isao Kimura.
Rikichi : Yoshio Tsuchiya.
La femme de Rikichi : Yukiko Shimazaki.
Shino : Keiko Tsushima.
Manzo : Kamatari Fujiwara.
Mosuke : Yoshio Kosugi.
Yohei : Bokuzen Hidari.
Gisaku : Kokuten Kōdō.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
À l’origine, le scénario devait montrer une journée dans la vie d’un samouraï avant de partir sur la narration de cinq batailles de samouraïs. Il apprit alors qu’à une époque, des samouraïs étaient embauchés par des paysans pour les protéger. Le concept fut alors développé.
La scène de l’incendie a été bien plus brutale que prévue lors du tournage. Ne pouvant se faire qu’en une seule prise, les acteurs ont continué à jouer malgré le danger.
Le tournage s’est déroulé de mai 1953 à mars 1954 au Japon.
Notre critique de Les sept Samouraïs.
Grand classique du cinéma japonais, partons dans une longue épopée.
En effet, proposer un scénario de 3h30 est un exercice délicat qui nécessite de toujours relancer l’intrigue pour ne pas créer un effet de lassitude. On est un peu partagé sur ce point. Si le fil conducteur principal est assez accrocheur avec le recrutement des samouraïs, la construction des défenses du village, l’entraînement puis la bataille, les intrigues secondaires ne sont pas des plus efficaces à l’instar de la romance entre un samouraï et une paysanne. De plus, plusieurs séquences trainent en longueur sans raison. Dommage car quelques raccourcis auraient permis de ne pas créer quelques fois ce sentiment d’ennui. Globalement, on a quand même hâte de voir comment tout va se terminer. Néanmoins, c’est le genre de films où on aurait aimé avoir des sujets davantage traités comme la vie de samouraïs, vivre dans la peur des brigands, en savoir un peu plus sur le contexte historique… Enfin, les émotions ne sont guères présentes et ça n’aide pas à tenir très attentif.
Beaucoup de personnages dans ce film et c’est un défi que de tous les traiter correctement et surtout… de les développer. C’est là que c’est plutôt un échec car on ne retient aucun des protagonistes. Les samouraïs se ressemblent à peu près tous en personnalité et ils n’ont pas de passifs construits. On ne s’attache donc pas à eux et par conséquent, leur sort nous indiffère aussi. On apprécie quand même de voir que les samouraïs ne sont pas toujours l’image ultra glorieuse véhiculé par le cinéma et ça donne un aspect historique plus prononcé. Les villageois ne sont pas mieux et à part la jeune paysanne qui sert à l’intrigue romantique, le reste est bien faiblard. Quant aux brigands, ils sont juste les méchants de service dont leurs motivations sont juste piller.
Pour 1954, on reconnait que la réalisation est de qualité. La mise en scène arrive habilement à proposer séquences d’accalmie avec celles d’actions bien plus intenses. De même, alors qu’on reste dans le village, on n’a jamais ce sentiment d’enfermement tant c’est diversifié sur le plan visuel. On découvre ainsi le quotidien des paysans. Alors oui, les costumes ne sont pas exceptionnels car très limités mais ils ne sont pas déplaisants. Le travail sonore est également à souligner permettant une immersion plus forte. En revanche, la bande originale n’a pas de grandes saveurs pour un tel film.
Les sept Samouraïs est un bon film malgré quelques lenteurs et peu d’approfondissements au final.