Réalisation : John Woo.
Scénario : Robert Towne.
Production : Tom Cruise et Paula Wagner.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Paramount Pictures, Cruise/Wagner Productions et Munich Film Partners & Company.
Distributeur : Paramount Pictures.
Date de sortie USA : 24 mai 2000.
Date de sortie française : 26 juillet 2000.
Titre original : Mission: Impossible 2.
Durée : 2h04.
Budget : 125 millions de dollars.
Box-office mondial : 546,4 millions de dollars.
Box-office USA : 215,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 097 256 entrées.
Résumé.
Ethan Hunt a pour mission de récupérer un virus mortel auprès de Sean, un ancien collègue renégat. Il va devoir s’associer avec une cambrioleuse, l’ex de Sean.
Casting.
Ethan Hunt : Tom Cruise (VF : Yvan Attal).
Sean Ambrose : Dougray Scott (VF : Patrice Baudrier).
Nyah Nordoff-Hall : Thandiwe Newton (créditée Thandie Newton) (VF : Magali Berdy).
Luther Stickell : Ving Rhames (VF : Jacques Martial).
Hugh Stamp : Richard Roxburgh (VF : Patrick Laplace).
William « Billy » Baird : John Polson (VF : Jacques Bouanich).
John C. McCloy : Brendan Gleeson (VF : Sylvain Lemarié).
Vladimir Nekhorvich : Rade Šerbedžija (VF : Yves Barsacq).
Swanbeck : Anthony Hopkins (VF : Bernard Dhéran).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Mission Impossible 2 est la suite de Mission Impossible.
Oliver Stone était le réalisateur attitré au projet avant de s’en retirer.
Ian McKellen a été envisagé pour le rôle de Swanbeck.
Le montage initial durait 3h30. Les studios ont demandé à réduire le film.
Tom Cruise a réalisé ses propres cascades.
Le titre du film lorsqu’il a été envoyé dans les salles de cinéma était Doll House.
La scène où Ethan Hunt se retrouve au sol et stoppe un couteau à quelques centimètres de son œil a été réellement réalisée. L’arme était reliée à un câble minutieusement mesurée.
Le tournage s’est déroulé du 8 avril au 15 décembre 1999 en Australie, Utah et Californie.
Notre critique de Mission Impossible 2.
Après un premier film trop calme et pas si digne du genre de l’espionnage, la suite pourrait relever le niveau.
On part donc sur un nouveau scénario qui n’est plus celui d’une trahison au sein de l’agence mais bien de « sauver le monde ». Bien classique pour le genre mais le traitement peut apporter de la fraîcheur. En réalité, pas vraiment car la structure se veut simple : les bases, l’infiltration et le gros combat du gentil contre le méchant. Mais tout n’est pas à jeter car l’histoire va beaucoup miser sur la manipulation pour parvenir à ses fins. C’est donc un jeu de chat et de la souris de savoir ce qui est vrai de ce qui est faux. Malheureusement, on n’échappe pas à des incohérences et des facilités scénaristiques, sans compter des dialogues pas toujours très bien écrits. On a quand même droit à plus de codes du genre de l’espionnage avec les gadgets, le maquillage, les combats, les fusillades et les courses poursuites. On n’est heureusement pas dans de l’extrême impossible car tout reste crédible de ce point de vue là, à l’exception du combat final qui dure trop longtemps avec des idées parfois farfelues.
Ethan Hunt est de retour et on a droit presque à un tout nouveau personnage. Il se veut ici bien plus séducteur, plus sensible (voire même trop), amoureux (cliché bonjour) mais veut toujours rester droit dans ses bottes pour les missions. Il ne franchit pas de lignes rouges et ça le rend trop « héros parfait ». Tom Cruise libre une bonne prestation mais c’es surtout Thandiwe Newton qui crève l’écran par sa performance. Elle incarne une voleuse de haut rang qui va devoir prendre part à la mission malgré elle et devoir faire double jeu. Elle n’est pas une espionne et se veut donc peu confiante mais elle apporte vraiment quelque chose de charismatique. Les deux comparses d’Ethan sont juste un pilote inexistant et à Luther, un informaticien sympathique mais qui sert juste de soutien, heureusement qu’il a un humour percutant. Le point négatif des personnages repose sur Sean. Son acteur se veut décevant en voulant trop faire le méchant que ça en devient ridicule. Quant au rôle, c’est juste un espion qui retourne sa veste pour son propre profit et il fait un antagoniste bien stéréotypé.
Après le style posé de Brian De Palma, on a droit à John Woo derrière la caméra et clairement, c’est le jour et la nuit. On va donc avoir bien évidemment des séquences d’action et elles sont assez intéressantes à voir, en particulier les courses poursuites en voitures et motos. En revanche, le réalisateur mise trop sur la « poésie » que ça frôle le grotesque. Entre les ralentis inutiles, les zooms intempestifs, les symboles qui viennent de nulle part comme la colombe qui traverse les flammes… C’est certes son style mais ça ne donne pas un très bel effet. Puis le montage est brouillon, comme s’il fallait raccourcir des scènes de manière brutale (ce qui s’explique par la volonté des studios de charcuter). Les trucages numériques ne sont pas non plus à la hauteur et nous fait décrocher un moment du film par leur médiocrité. Surtout que si on peut voir Tom Cruise faire de l’escalade à main nu en décor naturel, on aurait pu le voir chuter accroché à un câble avec un vrai décor. Mais techniquement, la plus grosse qualité revient à la bande originale de Hans Zimmer qui donne un côté émouvant et épique à la fois dont la mélodie « Injection » de toute beauté.
Mission Impossible 2 fait mieux que son prédécesseur mais a encore du mal à trouver la recette du film d’espionnage idéal.