Réalisation : Steven Spielberg.
Scénario : Steven Spielberg, Paul Schrader, Jerry Belson et Matthew Robbins.
Production : Julia Phillips, Michael Phillips et Clark Paylow.
Musique : John Williams.
Société de production : Julia Phillips and Michael Phillips Productions et EMI Films.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 16 novembre 1977.
Date de sortie française : 24 février 1978.
Titre original : Close Encounters of the Third Kind.
Durée : 2h09 (version courte), 2h17 (version longue).
Budget : 20 millions de dollars.
Box-office mondial : 306,9millions de dollars.
Box-office USA : 135,2millions de dollars.
Entrées françaises : 3 115 787 entrées.
Résumé.
Roy Neary, employé d’une compagnie d’électricité, voit sa vie basculer lorsqu’il rencontre un OVNI. Obsédé depuis, sa famille ne le ne comprend plus tandis que des aliens cherchent à communiquer avec les humains.
Casting.
Roy Neary : Richard Dreyfuss (VF : Bernard Murat).
Jillian Guiler : Melinda Dillon (VF : Michèle Bardollet).
Claude Lacombe : François Truffaut (VF : lui-même).
Ronnie Neary : Teri Garr (VF : Sylvie Feit).
Chef de projet : J. Patrick McNamara (VF : Inconnue).
David Laughlin : Bob Balaban (VF : Philippe Ogouz).
Barry Guiler : Cary Guffey (VF : Jackie Berger).
Wild Bill : Warren Kemmerling (VF : Inconnue).
Jean Claude : Philip Dodds (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Rencontres du troisième type a eu pour titre provisoire Watch the Skies.
Le film devait sortir à l’été 1978 mais les studios Columbia étaient au bord de la faillite et ont poussé Spielberg à le boucler pour fin 1977, renonçant à certains passages. Devant le succès lors de sa sortie en salle, les studios lui ont accordé une rallonge pour la version étendue du long-métrage sortie en 1981.
Steve McQueen, Dustin Hoffman, Jack Nicholson et Gene Hackman ont été envisagés pour le rôle de Roy Neary ; Gérard Depardieu, Philippe Noiret, Jean-Louis Trintignant et Lino Ventura pour celui de Claude Lacombe.
Le grand extraterrestre est animé par huit marionnettistes tandis que les extraterrestres plus petits sont incarnés par des petites filles déguisées.
Les acteurs devaient imaginer que ce qu’ils voyaient étaient juste « grands » car Steven Spielberg lui-même ne savait pas encore le rendu qu’il donnerait aux vaisseaux aliens.
Au début du film lorsque Barry voit les extraterrestres et que la caméra reste figée sur son visage, hors cadre se trouvaient deux membres de l’équipe déguisés en clown et en gorille afin de capter l’attention du jeune acteur et de lui faire provoquer un sourire.
L’enlèvement d’un enfant par les aliens n’était pas apprécié par les studios qui ont demandé d’en faire une scène alternative qui n’a finalement pas été retenu.
La conception du vaisseau principal a été influencée par une raffinerie de pétrole et de ses éclairages nocturnes devant laquelle Steven Spielberg était passée.
Le site d’atterrissage de l’OVNI était un grand plateau de tournage construit pour l’occasion de plus de 137m de long, 27m de haut et 76m de large.
Lors du repas de famille, lorsque la petite fille signale une mouche dans sa purée, ce n’était pas scénarisé et ils ont gardé la prise telle qu’elle.
Le tournage s’est déroulé du 16 mai 1976 au 16 mai 1977 en Californie, en Alabama et dans le Wiyoming.
Notre critique de Rencontres du troisième type.
Les années 1970 continuent dans la science-fiction avec un jeune réalisateur déjà fort prometteur.
Si la lecture du synopsis laisse rêveur, ce n’est malheureusement pas le cas du scenario. Ce dernier n’arrive jamais à aller pleinement au fond des choses et on ne sait pas trop vers où on se dirige. La première partie est intrigante, mettant en place beaucoup de mystères même si on sait de quoi il s’agit. On est emballé puis vient toute la partie obsession de Roy qui est intéressante au premier abord mais reste trop évasive, surtout que ça dure bien trop longtemps dans l’intrigue. Vient alors ce qu’on attendait surtout : la rencontre. Là encore, cela manque de profondeur. On ne comprend pas pourquoi les aliens choisissent la musique comme moyen de communication, pourquoi ils ont enlevés des humains pendant des années, ce qu’ils attendent de l’humanité… Trop de questions sans réponse à un film qui traite pourtant d’un premier contact. Heureusement, on évite les clichés de l’armée qui veut entrer directement en guerre et on est plus ici dans une approche scientifique. Cela change et c’est une bonne chose d’avoir quelque chose de plus posé. On reste quand même globalement assez déçu que le scénario soit au final si vide de sens.
Si le casting est correct sans être non plus des plus remarquables, on déplore que les personnages n’aient pas été plus développés. Roy est quelqu’un qui vire de passionné à obsédé sur ce qu’il a vu mais on reste en surface. Ce n’est pas crédible car trop brutal et sans grand charisme. Ses agissement sont d’autant plus curieux qu’il délaisse volontairement sa famille sans aucun regret du jour au lendemain. Jillian ne sert pas à grand chose au final, à part vouloir retrouver son fils enlevé par les aliens. Elle aurait pu apporter plus d’émotions mais non. Claude Lacombe, le scientifique, est trop en retrait en terme de personnalité. Il aurait pu être bien plus fasciné par ce qu’il vit mais à la place, il se veut distant et peu curieux. C’est dommage pour un tel personnage. On apprécie que les aliens présentés soit pacifiques, cassant l’image de méchants envahisseurs.
Ce n’est pas tant la réalisation de Spielberg (qui ne vaut pas forcément un grand détour ici) qui marque ce film mais plutôt l’ampleur de ses effets spéciaux pour l’époque. Le mélange de maquettes, de perspectives forcées, de trucages numériques débutants encore en cette décennie, d’éclairages abusifs (dans le bon sens du terme)… permettent de montrer plusieurs techniques de cinéma pour réaliser de la science-fiction avant l’ère de l’ordinateur et des images de synthèse. C’est presque un cas d’école. Vu que la musique est le moyen choisi par les aliens, on s’attendait à une bande originale bien plus savoureuse. Car à part les petites notes redondantes tout au long du métrage, qui n’ont pas en plus de réelles significations, la partition de John Williams n’est pas des plus mémorables.
Rencontres du troisième type a quelques atouts techniques intéressant mais pêche par un scénario assez faiblard.