Réalisation : Sam Mendes.
Scénario : Neal Purvis, Robert Wade et John Logan.
Production : Barbara Broccoli et Michael G. Wilson.
Musique : Thomas Newman.
Société de production : Metro-Goldwyn-Mayer, Columbia Pictures, Danjaq, Eon Productions, Anka Film et B23.
Distributeur : Columbia Pictures.
Première mondiale : 23 octobre 2012 (Londres).
Date de sortie USA : 24 octobre 2012.
Date de sortie française : 9 novembre 2012.
Titre original : Skyfall.
Durée : 2h24.
Budget : 200 millions de dollars.
Box-office mondial : 1,1 milliard de dollars.
Box-office USA : 604,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 7 003 902 entrées.
Résumé.
Un ancien agent du MI6 veut se venger de M alors que cette dernière est sous le coup d’une enquête pour sa gestion de l’agence. Bond revient d’entre les morts pour la protéger mais il n’est plus apte au service.
Casting.
James Bond : Daniel Craig (VF : Éric Herson-Macarel).
Olivia Mansfield / M : Judi Dench (VF : Nadine Alari).
Raoul Silva : Javier Bardem (VF : Samuel Labarthe).
Gareth Mallory : Ralph Fiennes (VF : Bernard Gabay).
Eve Moneypenny : Naomie Harris (VF : Annie Milon).
Séverine : Bérénice Lim Marlohe (VF : elle-même).
Kincade : Albert Finney (VF : Patrick Raynal).
Q : Ben Whishaw (VF : Yoann Sover).
Bill Tanner : Rory Kinnear (VF : Xavier Fagnon).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Skyfall est la suite de Casino Royale et Quantum of Solace.
Ce film marque les 50 ans de la saga.
Naomie Harris s’est entraînée durant deux mois pour son rôle.
Daniel Craig a réalisé certaines de ses cascades comme la glissade sur l’escalator ou la bagarre sur le toit du train dans la séquence d’ouverture.
Les noms des agents du MI6 visibles sur la vidéo Youtube sont en réalité les noms des membres de l’équipe technique.
À la fin du film, les bureaux de M et Moneypenny sont une reconstitution des mêmes bureaux que dans James Bond 007 contre Dr No (1962).
Le tournage s’est déroulé de novembre 2011 à mai 2012 en Turquie, Chine, Angleterre et Écosse.
Notre critique de Skyfall.
Après le second volume décevant, on espère que la barre sera redressée avec cet opus.
Alors on ne peut pas dire qu’elle est juste redressée, elle est plutôt dans la stratosphère. Le scénario est une merveille du début à la fin. On a ainsi différentes thématiques d’abordées avec tout d’abord la politique qui ne voit plus le MI6 comme une agence remarquable et c’est donc un combat pour redorer l’image du programme 00. Il y a aussi une forme de vengeance avec l’antagoniste, ancien agent, qui s’est vu abandonné par son agence et par sa patrie. Une forme de dénonciation que les agents sont utiles quand il faut et qu’ils sont lâchement oubliés quand ça tourne mal. L’histoire donne aussi beaucoup de tensions avec de multiples attaques à Londres. On va aussi explorer un peu les origines de Bond et c’est très bien amené. Enfin, il y a aussi beaucoup d’émotions à travers la relation entre James Bond et M. Il n’y a pas que du respect, c’est une sorte de relation mère/fils inavouée et ça va être la force de toute l’intrigue.
En effet, Bond étant orphelin, il a une forme d’amour envers cette femme. Il va ainsi être tout l’opposé du précédent film, revenant un peu sur ses bases, à savoir son humanité. Il doute tant il n’est plus apte en tant qu’agent, ayant sombré dans l’alcool, la dépression, n’ayant plus la forme physique adéquate… Mais il est aussi hanté par son passé. Il va tout faire pour protéger la seule femme qui compte réellement pour lui. M justement qui n’aura jamais été aussi bien utilisée dans la saga. Elle est proche de sa fin de carrière, commence à être abandonnée par les hautes instances mais veut partir la tête haute. Surtout, elle tient à protéger James quitte à dépasser les lignes rouges. On découvre aussi de nouveaux personnages avec Q, le célèbre inventeur de la saga, qui se veut rajeunit et plus proche de la modernité. Il y a aussi Eve, une agent de terrain qui va finir plutôt dans les bureaux tout en ne succombant pas au charme de James. Et il y a Mallory, un nouveau superviseur froid en apparence mais qui a des motivations solides. Quant à l’antagoniste, enfin quelqu’un de vraiment prenant. Ancien agent, il sait comment tout fonctionne et ça le rend d’autant plus dangereux. Charmeur, manipulateur, il n’est pas une caricature de vilain tant tout est bien maîtrisé chez lui.
Dès le premier plan du film, on comprend que ce film va apporter quelque chose dans sa mise en scène. Cette dernière est parfaite, nous offrant de superbes séquences mais aussi des plans très esthétiques, jouant beaucoup sur les contrejours entre autres. Cela donne une autre dimension à ce film d’espionnage. De plus, on ne voyage pas dans plusieurs pays et on reste principalement en Angleterre et en Écosse. Ce changement permet de rester sur les terres de Bond et ça donne quelque chose d’encore plus sous tension, en particulier avec tout ce qui se passe à Londres. La bande originale apporte aussi sa pierre à l’édifice même si on aurait pu espérer quelque chose d’encore plus percutant.
Skyfall offre à James Bond le meilleur film de sa franchise avec plus d’émotions que d’actions et une réalisation prenante.