Tu ne tueras point.

Réalisation : Mel Gibson.
Scénario : Andrew Knight, Robert Schenkkan et Randall Wallace.
Production : Terry Benedict, Paul Currie, Bruce Davey, William D. Johnson, Bill Mechanic, Brian Oliver, David Permut, Tyler Thompson.
Musique : Rupert Gregson-Williams.
Société de production : Summit Entertainment, Cross Creek Pictures, Demarest Films, Pandemonium, Permut Presentations et Vendian Entertainment.
Distributeur : Lionsgate Films.
Première mondiale : 4 septembre 2016 (Venise).
Date de sortie USA : 4 novembre 2016.
Date de sortie française : 9 novembre 2016.
Titre original : Hacksaw Ridge.
Durée : 2h19.
Budget : 40 millions de dollars.
Box-office mondial : 180,6 millions de dollars.
Box-office USA : 67,2 millions de dollars.
Entrées françaises : 542 747 entrées.

Résumé.

Desmond Doss, croyant et objecteur de conscience, s’engage dans l’armée comme infirmier. En pleine guerre, il refuse de toucher à une arme afin de tuer personne. Il préfère sauver des vies.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Tu ne tueras point est tiré de l’histoire vraie de Desmond Doss. Sans toucher à une arme, il aura sauvé entre 50 et 100 personnes durant la guerre. Il a reçu la distinction de Medal of Honor.

Le projet débute en 2001.

Le tournage s’est déroulé du 29 septembre au 28 novembre 2015 en Australie et Caroline du Nord.

Notre critique de Tu ne tueras point.

Un film de guerre, rien de bien nouveau, mais sur un soldat qui ne tue pas, là l’intérêt est grand.

Il n’y a pas que l’intérêt qui est grand, il y a aussi son scénario. C’est une pépite ! La structure est pourtant bien classique avec la présentation du contexte et des personnages, puis sur la phase de l’entrainement. Même si on a droit au fameux instructeur tyrannique, on ne traîne pas trop là-dessus et on commence à y voir une sorte de lueur d’espoir malgré l’atrocité qui se prépare. On comprend vite la mentalité du héros et on adhère même à ses paroles poignantes. Enfin, la seconde moitié nous plonge dans le champ de bataille. Si vous avez l’estomac sensible, accrochez-vous. En effet, l’horreur est bien présente et on peut le dire, c’est une boucherie ignoble. On retrouve cette ambiance oppressante, cette tension plus que palpable et le désarroi qui s’installe dans chaque soldat, comprenant qu’ils sont de la chair à canon. Tout est ainsi contrebalancé avec Doss qui va vouloir en sauver le plus possible. Ce contraste est saisissant et on est vraiment touché profondément. La longue séquence de sauvetage est émouvante au possible. On apprécie aussi qu’on ne soit pas dans un discours guerrier de gentils contre méchants car ce n’est pas le sujet, c’est plutôt l’entraide, la camaraderie, l’ascenseur émotionnel et des traumatismes marquants. Le film dénonce ainsi clairement le courage des hommes qui sont partis presque à la mort pour un idéal.

Le casting est impeccable et bien évidemment, c’est Andrew Garfield qui crève l’écran. Son personnage est une merveille et on s’attache à lui dès les premières images. Il est vraiment un ange avec sa Foi inébranlable, ses convictions profondes et son amour pour autrui. Il part ainsi à la guerre avec plein d’envie de sauver des vies. Rejeté par ses camarades, petit à petit ils vont voir en lui celui qui va peut-être pouvoir les sauver. La notion « frères d’armes » prend ici tout son sens. Glover est un militaire qui va éprouver une forte sympathie et admiration envers Doss alors que justement, lui la guerre il est à fond dedans. Pourtant, sur le terrain, il va découvrir l’enfer dans lequel il se trouve. On aurait juste aimé que Dorothy, la femme de Doss, soit plus présente pour montrer aussi le point de vue des épouses en tant de guerre.

Mel Gibson ne fait pas dans la dentelle dans ses films et il le prouve à nouveau. C’est saisissant. Si la première moitié est plutôt classique en terme de mise en scène, la seconde moitié en pleine bataille est impressionnante. Déjà par sa brutalité. Oui c’est gore mais ce n’est pas gratuit, ça témoigne juste d’une désastreuse réalité en tant de guerre. On s’accroche à notre siège tant tout est extrêmement fort et très rythmé. On est sous tension en quasi permanence. Par moment, nous avons même droit à des plans très bien travaillés, avec une esthétique marquée en opposition avec l’horreur présentée. La bande originale suit cette mouvance en nous immergeant entre tristesse et espoir, avec un soupçon de caractère épique au point de faire frissonner plus d’une fois. Petite mention spéciale sur les interviews documentaires des participants à ce conflit qui sont présents avant le générique de fin.

Tu ne tueras point est un chef d’œuvre intense mettant à l’honneur un infirmier qui aura marqué la vie de plusieurs hommes. Un ange en temps de guerre.