Réalisation : McG.
Scénario : Jacob Forman, Vanessa Taylor et Whit Anderson.
Production : John Davis, Jordan Davis, McG, Robyn Meisinger, Dan Spilo et Mary Viola.
Musique : Edward Shearmur.
Société de production : Anonymous Content, Davis Entertainment, Industry Entertainment, Wonderland Pictures, Wonderland Sound and Vision et YRF Entertainment.
Distributeur : Netflix.
Date de sortie USA : 13 septembre 2024.
Date de sortie française : 13 septembre 2024.
Titre original : Uglies.
Durée : 1h42.
Budget : Inconnu.
Résumé.
Dans le futur, la société se divise en deux camps. D’un côté le monde parfait esthétiquement, de l’autre les Uglies qui à 16 ans peuvent se faire opérer pour devenir parfait. Mais certains s’y opposent et rejoignent la Fumée.
Casting.
Tally Youngblood : Joey King (VF : Camille Timmerman).
Peris : Chase Stokes (VF : Donald Reignoux).
David : Keith Powers (VF : Baptiste Marc).
Shay : Brianne Tju (VF : Camille Béchon).
Docteur Cable : Laverne Cox (VF : Virginie Emane).
Ellie Youngblood : Jillian Murray (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Uglies est l’adaptation du roman de Scott Westerfeld publié en 2005.
Le projet débute en 2006 avant d’être mis en pause et de repartir en développement en 2020.
Le tournage s’est déroulé du 15 octobre au 19 décembre 2021 en Georgie.
Notre critique de Uglies.
Le pitch ne fait clairement pas rêver mais il y a parfois de bonnes choses à tirer d’un film dystopique.
Puis parfois, on regrette de s’être lancé dans l’aventure. Ici, plusieurs thématiques sont abordés tel que l’écologie, la chirurgie esthétique, la recherche de la perfection, l’acceptation de soi… sauf que rien n’est traité correctement. En effet, tout part dans les extrêmes avec une vision très binaire du monde. D’un côté, les gens parfaits, la ville opulente, la technologie, les loisirs. De l’autre, les gens imparfaits, le travail de la terre, la vie en pleine nature, le rejet de la technologie… On vous l’avait dit, c’est très manichéen et on sent le parti pris bien trop prononcé pour être convaincant. Pire, ça en devient contre-productif. Puis il y a cette dénonciation d’une société de contrôle mais là encore, c’est aussi mal géré que son écriture. Car oui, les dialogues sont puériles, limite guimauves, tout en tombant dans le mélodramatique. Quant à l’intrigue en elle-même, on est dans du déjà-vu avec une structure très classique, avec les méchants, les gentils rebelles, le changement de camp et puis de la romance caricaturale dans une sorte de triangle amoureux.
Encore une fois, on prend des adultes pour incarner des adolescents et ça nuit à toute crédulité mais passons. Les personnages sont à l’image du scénario : cliché à souhait. Tally est à fond pour se faire opérer avant d’ouvrir les yeux et de venir une rebelle, tout en étant amoureuse de son meilleur ami avant qu’elle ne tombe sous le charme d’un autre. Elle a tout de l’évolution prévisible et on ne s’attache vraiment pas à elle. Perris est le meilleur ami qui va se faire opérer et qui va par l’occasion avoir un lavage de cerveau pour servir la cause des méchants dirigeants. Shay est la fille qui veut rejoindre la rébellion et qui se veut très exaltée et heureuse. David est bien sûr le héros au grand coeur bien sous tout rapport qui se bat contre le monde avec ses petits bras musclés. Quant au Docteur Cable, gérante autoritaire, sans pitié… bref. Enfin, quand on parle de gens « moches » face à des gens « parfaits », on s’interroge sur le fait d’avoir pris des acteurs et des actrices loin d’être laid de base pour les transformer ensuite en une sorte de Barbie et Ken ultra maquillé en mode plastique pour les rendre « plus beaux ».
On est dans un film destiné à des adolescents donc la réalisation part en ce sens en se voulant assez basique par moment et voulant trop en faire à d’autres au point de se rater. On n’a donc rien pour s’en mettre plein les yeux car si on salue la qualité de la ville très colorée et futuriste, le reste se veut parfois bancal à l’instar des scènes (interminables) d’hoverboard volant. Le rythme est mal maîtrisé de même que sa bande originale. Cette dernière propose de bonnes musiques mais pas adaptées avec ce qu’on voit, mettant de l’épique quand il ne faut pas par exemple, ridiculisant ainsi la scène.
Uglies porte bien son titre. Le scénario est laid car caricatural à l’excès et le reste ne rattrape rien.