Réalisation : Gus Van Sant.
Scénario : Mike Rich.
Production : Sean Connery, Laurence Mark et Rhonda Tollefson.
Musique : Terence Blanchard.
Société de production : Columbia Pictures, Finding Forrester Productions, Fountainbridge Films et Laurence Mark Productions.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 12 janvier 2001.
Date de sortie française : 18 avril 2001.
Titre original : Finding Forrester.
Durée : 2h16.
Budget : 43 millions de dollars.
Box-office mondial : 80 millions de dollars.
Box-office USA : 51,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 605 827 entrées.
Résumé.
Jamal, jeune étudiant du Bronx adepte du basket et de littérature, fait la rencontre de William Forrester, un habitant qui vit reclus dans son appartement et qui s’avère être l’auteur d’un Pulitzer.
Casting.
William Forrester : Sean Connery (VF : Bernard Dhéran).
Jamal Wallace : Rob Brown (VF : Maël Davan-Soulas).
Robert Crawford : F. Murray Abraham (VF : Michel Favory).
Claire Spence : Anna Paquin (VF : Mélanie Laurent).
Terrell Wallace : Busta Rhymes (VF : Lucien Jean-Baptiste).
Madame Joyce : April Grace (VF : Catherine Amaizo).
John Coleridge : Michael Pitt (VF : Alexis Pivot).
Spence : Michael Nouri (VF : Hervé Jolly).
Matthews : Richard Easton (VF : Michel Paulin).
Massie : Glenn Fitzgerald (VF : François Huin).
L’avocat : Matt Damon (VF : Alexis Victor).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le tournage s’est déroulé d’avril à juin 2000 à New York et Canada.
Notre critique de À la rencontre de Forrester.
Deux êtres que tout oppose, du déjà-vu mais cette fois-ci, on s’oriente dans le domaine littéraire.
Même si vous n’êtes pas un grand lecteur, l’histoire s’adressera également à vous car il y a une thématique qui va au-delà de l’écriture. On a effectivement deux mondes qui vont se rencontrer : jeunesse contre âge avancé, modernité contre tradition, pauvreté contre bourgeoisie, sociabilisation contre isolement… tant de sujets qui permettront à un certain public de s’y retrouver. On ne tombe pas dans les clichés car ce n’est pas une simple opposition, c’est plutôt la découverte de l’autre. Bien évidemment, le travail sur l’écriture, le pouvoir de la lecture, la magie des livres… sont également traités avec l’interprétation des textes, le don pour l’imagination et la qualité du style. On se laisse vraiment embarqué dans le film même si le métrage manque de moments émouvants. Surtout, c’est un film sur la relation entre deux individus.
Bon point sur le casting avec le jeune acteur et l’expérimenté comédien. Jamal a toujours eu un don pour écrire mais n’est pas dans le cadre le plus idéal pour s’épanouir. Il va trouver un mentor qui va le guider, lui permettre de gagner encore en compétences non pas uniquement sur la façon d’écrire mais aussi sur ce qu’est la littérature. Une approche qui se veut bien différente de celle qui lui est enseignée dans une école privée. C’est aussi un jeune homme qui va grandir dans la vie. Il doit cela à Forrester. C’est un personnage extrêmement intéressant. Il vit tellement enfermé sur lui-même qu’il est coupé du monde. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas d’expérience. Au contraire, on va découvrir la raison de cet isolement et ça le rend encore plus attachant. Face à Jamal, il va aussi être capable de s’ouvrir, retirer sa carapace et la relation qu’ils vont se créer est amusante et touchante. L’un voit un père qu’il n’a plus, l’autre un fils qu’il n’a jamais eu. Dans les autres rôles, si Claire n’a pas un grand intérêt, le professeur est au contraire celui qui va faire office d’antagoniste. Il se croit supérieur, il est hautain, méprisant et ne peut supporter que Jamal soit si compétent vu ses origines modestes.
Mise en scène très soignée qui fait correctement le travail. Néanmoins, c’est trop sobre vu le sujet. Tout est très académique, sans prise de risque. Au-delà du visuel, on apprécie le travail sur les décors de l’appartement de Forrester. On sent vraiment le logement qui est son propre monde. C’est terne, ancré dans un ancien temps, à l’image de son occupant. Petit bémol sur la bande originale du film qui n’a rien de bien agréable à l’oreille, usant trop d’un style jazz qui fait trop cliché par rapport à de la littérature.
À la rencontre de Forrester signe une belle histoire avec un bon casting mais qui manque d’audace pour se démarquer vraiment du lot.