Réalisation : Steven Spielberg.
Scénario : Jeff Nathanson.
Production : Walter E. Parkes et Steven Spielberg.
Musique : John Williams.
Société de production : Dreamworks Pictures, Kemp Company, Splendid Pictures, Parkes/MacDonald Image Nation, Amblin Entertainment et Muse Entertainment Enterprises.
Distributeur : DreamWorks Distribution.
Première mondiale : 16 décembre 2002 (Los Angeles).
Date de sortie USA : 25 décembre 2002.
Date de sortie française : 12 février 2003.
Titre original : Catch Me If You Can.
Durée : 2h20.
Budget : 52 millions de dollars.
Box-office mondial : 352,1 millions de dollars.
Box-office USA : 164,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 639 440 entrées.
Résumé.
Ne supportant pas le divorce de ses parents, Frank s’enfuit. Pour survivre, il devient un arnaqueur professionnel alors qu’il n’est qu’un jeune adulte : pilote de ligne, médecin, avocat… L’agent du FBI Carl Hanratty se met à le traquer.
Casting.
Frank Abagnale, Jr. : Leonardo DiCaprio (VF : Damien Witecka).
Carl Hanratty : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Frank Abagnale, Sr. : Christopher Walken (VF : Jean-Pierre Leroux).
Paula Abagnale : Nathalie Baye (VF : elle-même).
Brenda Strong : Amy Adams (VF : Chloé Berthier).
Roger Strong : Martin Sheen (VF : Marcel Guido).
Jack Barnes : James Brolin (VF : Jean-Claude Sachot).
Earl Amdursky : Brian Howe (VF : Jacques Bouanich).
Tom Fox : Frank John Hughes (VF : Stéphane Roux).
Cheryl Ann : Jennifer Garner (VF : Laura Blanc).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Arrête-moi si tu peux est tiré d’une histoire vraie et du livre J’avais des ailes… mais je n’étais pas un ange de Frank Abagnale, Jr. publié en 1981.
Les droits d’adaptation de l’autobiographie ont été vendus dans les années 1980.
Les réalisateurs David Fincher et Gore Verbinski ont été un temps attachés au projet.
Johnny Depp a été envisagé pour le rôle de Frank Abagnale, Jr..
Le personnage de Carl Hanratty a été inventé pour le film mais est une fusion de plusieurs vrais agents qui ont participé à l’enquête, dont Joe Shea qui a été le principal enquêteur.
Le vrai Frank Abagnale, Jr. fait une apparition dans le film en tant qu’officier français qui arrête Frank la veille de Noël.
Le tournage s’est déroulé du 11 février au 4 mai 2002 en Californie, Canada et New York.
Notre critique de Arrête-moi si tu peux.
Une histoire fascinante à première vue avec une équipe au top, tout pour attirer.
On est vite pris d’entrée de jeu tant le scénario captive du début à la fin. Et ce, grâce à un amusement permanent sur fond de sérieux. En effet, on prend plaisir de voir les différentes arnaques qui, il faut l’avouer, sont clairement folles. C’est évidemment le fil conducteur de voir jusqu’où Frank est prêt à aller et ce avec grand talent. En réalité, il faut juste ça pour réunir ses parents en réussissant. Un fond louable avec des moyens malhonnêtes mais brillants. En parallèle à ça, c’est aussi une course poursuite perpétuelle. Il est traqué par le FBI qui a toujours un train de retard sur lui. La force du film réside également dans sa temporalité. À l’époque, la technologie n’est pas la même qu’aujourd’hui et ça facilite les embrouilles en tout genre. Certes, on peut avouer que le scénario n’arrive pas à donner d’émotions et c’est le seul reproche qu’on pourrait lui faire.
Très beau casting au programme et c’est Leonard DiCaprio qui livre la plus belle des performances. Il est un adolescent déboussolé, perturbé par la séparation de ses parents mais terriblement débrouillard, s’inspirant des mensonges de son père. Frank est un baratineur né, doué pour l’improvisation et les entourloupes, réussissant l’impossible par son talent oratoire. Mais pas que car il est aussi un faussaire compétent, falsifiant les chèques, déjouant le système bancaire, utilisant toutes les failles pour parvenir à ses fins. Même si c’est illégal, on l’admire pour tout ça. Il est poursuivi par l’agent Carl. Bourreau de travail, aucun mot pour rire et faisant de cette affaire quelque chose de personnelle. L’étau se resserre tant lui aussi est compétent et profite des erreurs de Frank pour le rattraper. Ce qui est amusant entre les deux, c’est que Frank va s’attacher indirectement à Carl en en faisant une sorte de figure paternelle indirecte et un confident. Pourtant il a son père, qui a connu la gloire et qui est maintenant au plus bas, gardant encore sa propre dignité. Il est fier de son fils même s’il sait qu’il arnaque les gens. Les différents seconds rôles permettent d’étoffer l’histoire de Frank (surtout Brenda, sa petite amie naïve mais trop amoureuse) mais on regrette que les adjoints de Carl ne servent finalement à pas grand chose.
Rien à redire sur la réalisation de Steven Spielberg qui livre un très beau film. C’est prenant du début à la fin et que ce soit les séquences plus intimistes que celles plus dynamiques, on se fait prendre au jeu. On participe à cette poursuite sans fin et on sent quelque chose de plus en plus rythmé à mesure qu’on arrive sur la fin, reflétant une emprise de plus en plus forte et que Frank commence à aussi à perdre le contrôle. Certains plans sont bien travaillés, jouant sur les reflets ou les contre-jours. La reconstitution de l’époque est immersive et ça se voit aussi dans la qualité de l’image, donnant des teintes plutôt ternes et chaleureuses. Côté musique, John Williams livre une partition correcte dont une petite mélodie redondante qui donne une tension et une aura mystérieuse.
Arrête-moi si tu peux nous aura bien attrapé tant l’histoire est prenante et Leonardo DiCaprio est époustouflant.