Réalisation : Michael Gracey.
Scénario : Oliver Cole, Simon Gleeson et Michael Gracey.
Production : Paul Currie, Jules Daly, Michael Gracey, Coco Xiaolu Ma et Craig McMahon.
Musique : Batu Sener.
Société de production : Sina Studios, Facing East Entertainment, Rocket Science, Lost Bandits, Footloose Productions, Azure Centrum, RPW Productions, Partizan Films, VicScreen et Zero Gravity Management.
Distributeur : Paramount Pictures.
Première mondiale : 30 août 2024 (Telluride).
Date de sortie USA : 25 décembre 2024.
Date de sortie française : 22 janvier 2025.
Titre original : Better Man.
Durée : 2h16.
Budget : 110 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Robbie Williams se lance dans l’univers de la musique et va devenir une star de la chanson au fil des années, avec ses hauts et ses bas durant sa carrière.
Casting.
Robbie Williams : lui-même (VF : Inconnue).
Robbie Williams (jeune) : Jonno Davies (VF : Inconnue).
Peter : Steve Pemberton (VF : Inconnue).
Betty : Alison Steadman (VF : Inconnue).
Nigel Martin-Smith : Damon Herriman (VF : Inconnue).
Nicole Appleton : Raechelle Banno (VF : Inconnue).
Chris Briggs : Anthony Hayes (VF : Inconnue).
Janet : Kate Mulvany (VF : Inconnue).
Nate : Frazer Hadfield (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Better Man est un biopic sur le chanteur Robbie Williams.
Le projet débute en 2021.
Le tournage s’est déroulé de mai à juin 2022 en Australie.
Notre critique de Better Man.
Les biopics musicaux ont le vent en poupe ces dernières années au cinéma et on part cette fois-ci sur un chanteur toujours en vie et en activité.
On ne va pas tourner autour du pot, le scénario est une pépite. On est happé du début à la fin tant il se passe beaucoup de choses qui sont vraiment percutantes. Allant de son enfance à sa grande popularité, on va parcourir ainsi plusieurs années de sa vie avec ses hauts et ses bas. Si c’est prenant, ce n’est pas parce que sa vie est palpitante en soi mais qu’on va découvrir les coulisses. Car oui, Robbie à la notoriété et l’argent mais derrière tout ça, il y a les effets pervers d’une ascension rapide. Drogues, alcool, provocations… mais aussi vie personnelle chaotique et douloureuse, des démons qui le hantent constamment au point de se perdre. Ainsi, on a droit à plusieurs scènes très émouvantes qui marquent les esprits. L’écriture est réussie en cassant les codes du biopic pour apporter de la nouveauté dans la façon de raconter la vie de quelqu’un.
Ce qui va bien évidemment surprendre, c’est le fait que Robbie soit… un singe. Soyez rassurés, on s’habitue tout aussi vite. Et pour cause, cela permet aussi de ne pas voir l’artiste mais de voir un homme. On peut s’identifier plus facilement. Méprisé, rejeté, souvent rabaissé, Williams ne va que faire de se battre avec lui-même. Non pas lui contre le reste du monde mais lui contre ses peurs. Il n’a pas supporté l’absence de son père ni son retour opportuniste, a vécu un amour fusionnel avec sa mère et surtout sa grand-mère, montrant alors l’enfant qui n’a jamais grandi. Il se noie dans l’alcool et la drogue car malgré la foule, son entourage professionnel, ses fans… il est en réalité bien seul, pensant n’être jamais à la hauteur. Il devient une bête de scène comme exutoire mais une fois les projecteurs éteints, sa peur le reprend. Il est attachant de cette façon. Les autres rôles sont aussi utiles même si pas toujours très exploités, à l’exception de sa compagne qui va marquer sa vie et nous livrer des séquences mémorables.
Autre nom au générique qui ne va pas nous déplaire : celui du réalisateur de The greatest showman. Sa force artistique est indéniable tant il nous propose une mise en scène endiablée. Déjà pour toutes les parties musicales qui sont des clips de grande qualité avec des effets de styles impressionnants qu’on se demande comment la magie a été fabriquée. Les plans séquences sont fréquents, les décors changeants de même que les costumes, des mouvements de caméras traversant les éléments… C’est une belle expérience visuelle encore une fois. Même les moments dramatiques sont sublimés. Mention spéciale pour les effets visuels du singe qui sont convaincants. Quant aux chansons, le nerf de la guerre, c’est audacieux d’enfin chercher de la fraîcheur. Oui, vous allez entendre les chansons de Robbie Williams mais version retravaillée d’une belle façon. Mais surtout, elles ne sont pas mises ici en mode « interprétation » mais plus façon comédie musicale. Ainsi, les chansons sont là pour faire passer des messages au bon moment, donnant ainsi un sens plus profond des paroles. Petit bonus supplémentaire au début du générique de fin qui nous fait revivre le film à l’envers avec les vraies photos de la vie de Robbie Williams.
Better Man est de grande qualité, renouvelant le biopic musical de manière magistrale. Une surprise qui vaut clairement le détour.