Réalisation : Angel Manuel Soto.
Scénario : Gareth Dunnet-Alcocer.
Production : John Rickard.
Musique : The Haxan Cloak.
Société de production : Warner Bros., Warner Bros. Pictures Mexico, DC Entertainment et The Safran Company.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 18 août 2023.
Date de sortie française : 16 août 2023.
Titre original : Blue Beetle.
Durée : 2h06.
Budget : 120 millions de dollars.
Box-office mondial : 128,9 millions de dollars.
Box-office USA : 72,2 millions de dollars.
Entrées françaises : 528 993 entrées.
Résumé.
Jaime Reyes vit à El Paso au Texas. Il trouve un scarabée bleu qui prend possession de lui, lui donnant une force surhumaine et de nouvelles capacités. Il devient Blue Beetle, un justicier.
Casting.
Jaime Reyes / Blue Beetle : Xolo Maridueña (VF : Sébastien Baulain).
Jenny Kord : Bruna Marquezine (VF : Garance Thénault).
Khaji-Da : Becky G (VF : Carla Poquin).
Rudy Reyes : George Lopez (VF : Julien Kramer).
Victoria Kord : Susan Sarandon (VF : Béatrice Delfe).
Carapax : Raoul Trujillo (VF : Frédéric Souterelle).
Milagros Reyes : Belissa Escobedo (VF : Joséphine Ropion).
Nana : Adriana Barraza (VF : Inconnue).
Rocio Reyes : Elpidia Carrillo (VF : Ethel Houbiers).
Docteur Sanchez : Harvey Guillén (VF : Romain Altché).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Blue Beetle est tiré des comics du même nom créés par Keith Giffen, John Rogers et Cully Hamner.
Le projet débute en 2018. Le film était prévu alors pour une sortie sur HBO Max, la plateforme de streaming de Warner Bros..
Sharon Stone a été envisagée pour le rôle de Victoria Kord.
Le tournage s’est déroulé du 25 mai au 18 juillet 2022 en Californie et en Georgie.
Découvrez le contenu des deux scènes post-générique.
Notre critique de Blue Beetle.
Alors que l’univers DC Studios va bientôt repartir à zéro, il faut bien encore écouler les productions déjà faites.
Film que personne n’attendait, personnage que peu connaissait à part les amateurs de comics, communication faiblarde et peu convaincante, on n’était pas très confiant avant de se lancer devant. Deux heures plus tard, on ne peut pas dire qu’on a été surpris : c’est effectivement une catastrophe. Il faut reconnaitre que nous n’étions pas préparé à voir une comédie. Enfin, on s’en doutait un peu mais à ce niveau, clairement pas. Blagues lourdingues, situations grotesques, écriture risible des dialogues… Il n’y a rien qui va rattraper quoi que ce soit. La structure est tellement classique que tout en devient prévisible. La création du personnage, l’apprentissage des capacités, le combat contre les méchants, l’expérience, l’ultime bataille… Et tout ça couplé avec une intrigue amoureuse tellement cliché et inutile. On a l’impression que les scénaristes ont fait du recyclage de tout ce qui est décrié dans les films de super-héros actuels. Un comble d’être rester sur la même lignée quand le public demandait mieux. Les émotions sont absentes car les rares instants dramatiques sont bâclés et les scènes sérieuses manquent d’envergure. Il y a aussi le surf sur la culture mexicaine en misant sur les stéréotypes sans rien apporter de plus profond comme la misère sociale de ces quartiers.
C’est le genre de film qui peut aussi lancer des acteurs mais ici, l’interprète principal ne livre pas la meilleure des prestations pour marquer les esprits. C’est aussi dommage de retrouver encore les mêmes facettes : le jeune adulte tout gentil, maladroit, manquant de confiance en lui, amoureux de la jolie fille, se surpassant pour devenir le grand héros… Du déjà-vu dont on se serait bien passé. Même son statut de super-héros ne donne rien de probant, associé à une mise en scène d’origin story des plus ridicules du cinéma. Ce n’est d’ailleurs même pas lui réellement mais l’intelligence artificielle du scarabée qui contrôle tout. Jenny est la fille d’un riche industriel qui veut protéger l’héritage de son père, se voulant rebelle et combattive mais sans une personnalité mieux écrite que ça. Du côté des antagonistes, la super vilaine est ridicule avec son envie de domination via la technologie militaire et son bras droit est un Iron Man au rabais.
Mais tout film de super-héros a souvent un acolyte au justicier. Ici, ça innove mais pour le pire : c’est sa famille. Qui a eu une idée aussi grotesque ? Ils sont extravertis voire limite beauf à certains moments. Ils sont des blagues à eux tous seuls. Le père est le plus sage, la mère surprotectrice, la sœur insolente, l’oncle bricoleur de génie mais sans aucune explication sur ses compétences (parvenant à contourner la sécurité d’industrie high-tech avec un truc bricolé dans son garage…) et la grand-mère bien mystérieuse mais qui est sans aucun doute la plus loufoque et pas du tout crédible. Ils ne sont là que pour l’humour et sans doute montrer « l’esprit familial mexicain » mais c’est plutôt l’effet contraire que ça donne.
Pour ne rien changer, ce film n’apporte rien d’original dans sa réalisation et on est en pays de connaissance. Mais on changerait le héros par un autre, cela ne ferait aucune différence. Les séquences d’action ne donnent aucune tension et ne sont même pas mémorables. En fait, c’est presque un film de potes avec un gros budget mais sans aucune compétence. La qualité est absente et tout ne fait qu’apporter de l’ennui dans un délire pathétique. Les effets visuels sont limite passables mais quand ça tombe dans la surenchère, ça pique les yeux. Heureusement, le design de BLue Beetle est bien sympathique mais c’est là le seul point positif. Même la bande originale, qui tente de se la jouer synthétique style années 80s ne donne pas une immersion supplémentaire.
Blue Beetle est du déjà-vu tout en faisant encore pire : un exploit du ridicule, une vaste blague, une grande perte de temps.