Réalisation : Paul Greengrass.
Scénario : Billy Ray.
Production : Michael De Luca et Scott Rudin.
Musique : Henry Jackman.
Société de production : Scott Rudin Productions, Michael De Luca Productions et Trigger Street Productions.
Distributeur : Columbia Pictures.
Première mondiale : 27 septembre 2013 (New York).
Date de sortie USA : 11 octobre 2013.
Date de sortie française : 20 novembre 2013.
Titre original : Captain Phillips.
Durée : 2h14.
Budget : 55 millions de dollars.
Box-office mondial : 218,8 millions de dollars.
Box-office USA : 107,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 446 023 entrées.
Résumé.
Navigant avec un navire de marchandises au large de la Somalie, le Capitaine Phillips se trouve victime d’un abordage de la part de pirates des mers. Il est pris en otage.
Casting.
Richard Phillips : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Abduwali Muse : Barkhad Abdi (VF : Diouc Koma).
Najee : Faysal Ahmed (VF : Jean-Baptiste Anoumon).
Shane Murphy : Michael Chernus (VF : Jérôme Rebbot).
Frank Castellano : Yul Vazquez (VF : Jérôme Keen).
Bilal : Barkhad Abdirahman (VF : Inconnue).
Andrea Phillips : Catherine Keener (VF : Inconnue).
Mike Perry : David Warshofsky (VF : Inconnue).
Ken Quinn : Corey Johnson (VF : Stéphane Bazin).
Affiches.
Images
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Capitaine Phillips est tiré du livre A Captain’s Duty: Somali Pirates, Navy SEALS, and Dangerous Days at Sea de Richard Phillips, basé sur la prise d’otages de son navire Maersk Alabama en 2009.
Plusieurs éléments ont été modifiés par rapport à la réalité : Phillips ne sait pas porter volontaire pour être tuer à la place de ses hommes, n’a pas écrit de lettres à sa femme, ne s’est pas échappé de la même manière…
Le réalisateur Ron Howard a été un temps attaché au projet.
À l’exception du commandant, les membres des SEAL sont d’anciens agents actifs.
La scène où Phillips se fait soigner par une vraie infirmière de la NAVY a été improvisée par Tom Hanks. Elle fut tellement surprise de sa performance que la prise a dû être refaite. Elle voyait en lui un vrai traumatisé de guerre.
Le tournage s’est déroulé au large du Maroc et de Malte.
Notre critique de Capitaine Phillips.
Les films de prise d’otages sont souvent très prenants, en espérant revivre pareil ici mais… en pleine mer.
Il y a les scénarios qui arrivent à rester linéaire et qui entremêlent ses intrigues et ceux qui offrent des divisions bien distinctes. Nous sommes dans ce second cas et par conséquent, ça provoque quelques inégalités en terme d’intérêt. Le premier acte se concentre sur l’attaque du bateau, donnant une bonne dose de tensions et permettant aussi de montrer ce qui se passe pour les marins navigant en zone à risques. Puis vient le second acte qui va mêler deux fils conducteurs. D’abord avec le Capitaine en otage d’un petit vaisseau de sauvetage. On est plus ici dans quelque chose de psychologique mais malheureusement, ce n’est pas des plus palpitants. On voit juste des confrontations qui témoignent certes d’une certaine nervosité mais on n’a plus ce sentiment de danger. Puis il y a la mission de sauvetage de la part des forces spéciales. On aurait apprécié voir davantage cette partie qui donne davantage d’actions surtout quand tout va se faire sur un petit vaisseau maritime. Ce n’est que l’ultime acte du film qui nous fait agripper à notre siège tant le dénouement prend aux trippes. Bien que ce soit tiré d’une histoire vraie, on sent aussi pas mal de passages écrits juste pour le film.
En effet, même si Tom Hanks livre une prestation plutôt bonne mais excelle sur la fin du film, son personnage se la joue quand même trop super-héros une trop grande partie. Le capitaine agit d’abord comme quelqu’un qui veut protéger ses hommes, usant de stratagèmes divers et de mensonges pour les mettre à l’abri des ravisseurs. Jusque là, ça allait mais quand il devient l’unique otage, il est presque un peu trop arrogant. On comprend qu’il veut profiter de la situation pour pousser les ravisseurs à se retourner les uns contre les autres mais ça manque de naturel. Du côté des marins, rien de bien particulier dans les protagonistes et dans celui des ravisseurs, si trois ne servent que de bras supplémentaire, le leader Abduwali est vraiment angoissant. Pour son premier rôle au cinéma, l’acteur est excellent. Il a un regard de stratège mais aussi de quelqu’un de désespéré. Il n’est pas terroriste mais il agit plus pour combler le manque de moyens en Somalie. Même si on ne peut pas cautionner, ses motivations sont différentes de ce à quoi on a l’habitude de voir. De plus, son apparence très cadavérique, d’où son surnom « Sac d’os », amplifie cet aspect lugubre et qui n’a plus rien à perdre pour survivre.
Avec Paul Greengrass aux commandes, on sent bien sa patte de réalisateur d’action. On est constamment en caméra épaule, renforçant l’approche de dangers mais qui pourrait aussi donner le mal de mer à certains car il faut le reconnaître, ça bouge vraiment beaucoup. On s’y fait mais sur certains plans, c’est déstabilisant car sans forcément d’intérêt et même mal cadré. On salue en revanche le tournage en pleine mer et non en studio. Cela donne ainsi un plus fort réalisme et une meilleure immersion, en particulier l’acte du métrage se déroulant dans le radeau de sauvetage, un lieu exiguë et faiblement éclairé. La bande originale apporte son lot de tension pour illustrer la menace et l’action.
Capitaine Phillips est plutôt pas mal pour un film de prises d’otages avec de bonnes idées de mise en scène mais qui aurait mérité encore mieux.