Réalisation : John Carpenter.
Scénario : Bill Phillips.
Production : Richard Kobritz.
Musique : John Carpenter et Alan Howarth.
Société de production : Columbia Pictures, Delphi Premier Productions et Polar Film.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 9 décembre 1983.
Date de sortie française : 25 janvier 1984.
Titre original : Christine.
Durée : 1h50.
Budget : 10 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : 21 millions de dollars.
Entrées françaises : 981 177 entrées.
Résumé.
Arnie n’a que pour seul ami Dennis. Rejeté par les autres à cause de son physique, il va trouver du réconfort en achetant une voiture dénommée Christine. Sa mentalité va changer en mal tandis que la voiture semble doter d’une âme tueuse.
Casting.
Arnold « Arnie » Cunningham : Keith Gordon (VF : Gilles Laurent).
Dennis Guilder : John Stockwell (VF : Lambert Wilson).
Leigh Cabot : Alexandra Paul (VF : Olivia Dutron).
Will Darnell : Robert Prosky (VF : André Valmy).
Rudolph Junkins : Harry Dean Stanton (VF : Marc Cassot).
Regina Cunningham : Christine Belford (VF : Béatrice Delfe).
George LeBay : Roberts Blossom (VF : Philippe Dumat).
Clarence « Buddy » Repperton : William Ostrander (VF : Richard Darbois).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Christine est l’adaptation du roman du même nom de Stephen King publié en 1983.
La production du film a commencé alors que le roman n’était pas encore paru.
Kevin Bacon et John Cusack ont été envisagés pour le rôle d’Arnie ; Nicolas Cage pour celui de Buddy.
La scène où la voiture se reconstruit par elle-même a été faite à l’aide de pompes hydrauliques qui aspiraient le métal par l’intérieur. Le plan fut ensuite inversé.
La voiture a des vitres noires lors des scènes de meurtre pour cacher le cascadeur pilotant le véhicule.
Le film a nécessité 28 voitures Plymouth.
Le tournage s’est déroulé de février à avril 1983 en Californie.
Notre critique de Christine.
Une voiture tueuse, il fallait oser.
Et parfois l’audace a du bon. L’histoire est évolutive dans l’horreur et ne cesse de s’assombrir. C’est vraiment prenant car on peut y voir un message sur le harcèlement et ses conséquences. En plus de voir une souffrance, on voit aussi quelqu’un vriller et changer radicalement de mentalité jusqu’à en devenir inquiétant. Mais le fond du scénario réside dans cet esprit tueur et cette passion dévorante. Arnie est tellement obsédée par sa voiture que cette dernière le prend aussi sous son aile. Si on ne saura jamais la véritable origine du véhicule et de cette âme destructrice, ce mystère va justement donner un intérêt supplémentaire. La seconde moitié du film va donc enchaîner quelques meurtres sans tomber dans la surenchère. On est donc conquis par l’histoire alors qu’on pouvait craindre le pire vu son concept.
Arnie est présenté comme une victime, maltraité à l’école, incompris à la maison, il se sent seul. En achetant sa voiture, il y a comme un échange d’âme ou en tout cas quelque chose qui va déteindre. Il devient plus sûr de lui, moins renfermé, plus incisif et devenant même quelqu’un propice à la violence. C’est une obsession dévorante envers son véhicule qui va encore plus le couper des autres. Il ne cherche pas à ouvrir les yeux. Ce qui n’est pas le cas de Dennis, son meilleur ami, le gars populaire et sportif, qui cherche à l’aider et à lui faire reprendre ses esprits. Il ne supporte pas que son ami souffre à ce point. Même constat pour la petite amie qui s’inquiète de l’évolution en mal d’Arnie et qui prend aussi peur, comprenant que la voiture est la cause de tout ça.
Il est tellement plaisant de voir un film d’épouvante qui reste dans la sobriété mais qui parvient pour autant à poser une ambiance pesante. Plus l’intrigue avance et plus tout évolue comme le fait qu’on passe de plus en plus de temps la nuit, que le costume d’Arnie évolue pour imposer sa nouvelle personnalité, que le rythme gagne en intensité et qui ne vise pas dans le gore pour choquer. On apprécie également les différents trucages pratiques, loin du numérique et ça rend le tout bien plus convaincant. Enfin, la bande originale parachève le travail avec des musiques stressantes.
Christine nous entraîne dans une course angoissante et une horreur parfaite.