Réalisation : Tom Shadyac.
Scénario : Steve Oedekerk.
Production : Mike Farrell, Barry Kemp, Marvin Minoff, Devorah Moos-Hankin, Charles Newirth et Steve Oedekerk.
Musique : Marc Shaiman.
Société de production : Universal Pictures, Blue Wolf Productions, Farrell/Minoff, Bungalow 78 Productions et O Entertainment.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 25 décembre 1998.
Date de sortie française : 7 avril 1999.
Titre original : Patch Adams.
Durée : 1h56.
Budget : 90 millions de dollars.
Box-office mondial : 202,3 millions de dollars.
Box-office USA : 135 millions de dollars.
Entrées françaises : 679 877 entrées.
Résumé.
Hunter Adams, surnommé Patch, fait des études de médecine mais ne veut pas se contenter juste du protocole mais aussi créer un lien avec son patient. Une façon qui ne va pas plaire malgré sa réussite.
Casting.
Hunter « Patch » Adams : Robin Williams (VF : Michel Papineschi).
Carin Fisher : Monica Potter (VF : Nathalie Spitzer).
Mitch Roman : Philip Seymour Hoffman (VF : Sylvain Lemarié).
Truman : Daniel London (VF : Thierry Wermuth).
Doyen Walcott : Bob Gunton (VF : François Jaubert).
Doyen Anderson : Harve Presnell (VF : Bernard Tixier).
Rudy : Michael Jeter (VF : Jacques Bouanich).
Bill Davis : Peter Coyote (VF : Bernard Tiphaine).
Everton : Alan Tudyk (VF : Patrice Dozier).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Docteur Patch est l’adaptation du livre Gesundheit : Bonne santé, un remède par le rire de Patch Adams et Maureen Mylander publié en 1998. C’est tiré de l’histoire vraie de Patch Adams.
Bill Murray et Tom Hanks ont été envisagés pour le rôle de Patch Adams.
Robin Williams et des membres de l’équipe du film ont collaboré avec la Fondation Make-A-Wish permettant aux enfants malades de réaliser leurs rêves. Les enfants présents dans la séquence du service de cancérologie ont ainsi pu en profiter.
Le tournage s’est déroulé du 9 février 26 juin 1998 en Californie.
Notre critique de Docteur Patch.
Un sujet qui semble toujours d’actualité avec un acteur excellent, tout est prometteur.
Les comédies dramatiques existent mais rare sont celles qui vont fortement marquer les esprits. Ce film en fait partie. Toute l’histoire du début à la fin est prenante et n’est pas en avare en émotions. C’est un bouleversement perpétuel dont on ne ressort pas indemne. En effet, l’humour est présent mais toujours de la bonne façon car il est là pour servir le propos initial : réconforter les malades. C’est une approche médicale qui est nécessaire aussi bien sur le plan physiologique que moral. On voit là quelque chose de précurseur qui est efficace. Le scénario va constamment offrir son lot de péripéties qui sont toujours bien construites. Ce film sert clairement à ouvrir une réflexion sur le bien-être, sur la communication, l’ouverture aux autres mais aussi la culpabilité, les regrets, les peurs… Les larmes sont souvent présentes tant la portée de certaines scènes est touchante au possible. Quand on sait en plus que c’est tiré d’une histoire vraie, on est d’autant plus marquée. L’ultime séquence du film est performante dans ses propos et vaut le détour.
C’est un casting impeccable mais bien évidemment, c’est Robin Williams qui fait 90% du talent du film. Il est exceptionnel et nous montre aussi bien sa facette de clown ingénieux que celui d’acteur dramatique qui va vraiment nous impacter par la justesse de son jeu. Son personnage dégage une énorme vague de sympathie et de compassion tout en arrivant à créer un lien avec tout le monde. Il a un don qu’il met au service des autres mais aussi de la médecine. Il se bat aussi contre un système qui ne veut pas déroger au protocole qui ne croit pas en lui et ça devient un combat permanent à cause d’un doyen d’université borné qui va servir d’antagoniste notoire.
Les autres rôles sont de belles envergures aussi. Carin joue une étudiante d’abord coincée qui se bat pour sa place mais qui va progressivement découvrir la méthode de Patch qu’elle va vouloir suivre en voyant les résultats. Elle contraste fortement avec lui tant chacun est opposé dans la façon de communiquer mais ils vont finir par s’harmoniser. Truman est un autre étudiant très gentil qui soutient à fond le projet de Patch et qui donne aussi une petite touche comique et légère. Enfin, Mitch est l’étudiant guindé accro aux études et jaloux de Patch car pour lui le protocole est sacré. Néanmoins, il n’agit pas non plus comme un méchant de scénario, juste qu’il est l’image de la rigueur.
Les deux heures filent tellement vite qu’on aurait aimé que ça dure plus tant on est bercé du début à la fin. La réalisation ne cherche pas à donner quelque chose d’artistique dans la mise en scène mais pourtant on n’arrive pas à décrocher. Certaines scènes appuient là où ça fait mal mais aussi où ça fait rire et on est toujours dans un équilibre parfait servi par un rythme prenant. La bande originale donne aussi de sa personne avec des petites mélodies fantaisistes quand elles ne sont pas déprimantes, reflétant la façon de penser du héros.
Docteur Patch est un film brillant, touchant profondément et qui a le magistral Robin Williams comme cerise sur le gâteau.