Réalisation : Richard Kelly.
Scénario : Richard Kelly.
Production : Adam Fields et Sean McKittrick.
Musique : Michael Andrews.
Société de production : Pandora Cinema, Flower Films, Adam Fields Productions et Gaylord Films.
Distributeur : Arrow Films.
Date de sortie USA : 26 octobre 2001.
Date de sortie française : 30 janvier 2002.
Titre original : Donnie Darko.
Durée : 1h53.
Budget : 4,5 millions de dollars.
Box-office mondial : 7 millions de dollars.
Box-office USA : 1,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 73 077 entrées.
Résumé.
Donnie Darko est un adolescent très intelligent mais à l’esprit tourmenté. Il a pour ami imaginaire Frank, un lapin géant. Ce dernier lui annonce que la fin du monde a lieu 28 jours plus tard.
Casting.
Donald « Donnie » Darko : Jake Gyllenhaal (VF : Emmanuel Curtil).
Gretchen Ross : Jena Malone (VF : Sylvie Jacob).
Karen Pomeroy : Drew Barrymore (VF : Virginie Ledieu).
Rose Darko : Mary McDonnell (VF : Tania Torrens).
Lilian Thurman : Katharine Ross (VF : Frédérique Tirmont).
Jim Cunningham : Patrick Swayze (VF : Michel Vigné).
Kenneth Monnitoff : Noah Wyle (VF : Éric Missoffe)
Eddie Darko : Holmes Osborne (VF : Hervé Jolly).
Elizabeth Darko : Maggie Gyllenhaal (VF : Nathalie Bienaimé).
Samantha Darko : Daveigh Chase (VF : Inconnue).
Frank : James Duval (VF : Bruno Dubernat).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 1997.
Vince Vaughn et Mark Wahlberg ont été envisagés pour le rôle de Donnie Darko.
Le tournage s’est déroulé de juillet à août 2000 en Californie.
Notre critique de Donnie Darko.
Un pitch intrigant qui semble nous orienter dans quelque chose de très troublant.
Ne vous attendez effectivement pas une intrigue gentillette. Ici, tout est assez pesant. Non pas qu’on vire dans le malsain ou le glauque, mais plutôt qu’on est dans du mystère dérangeant. On s’interroge vraiment sur si ce qu’on voit est une réalité ou du pur fantastique, si c’est un désordre mental du héros ou non. C’est ce qui fait qu’on va rester captif car avec du recul, le scénario n’a rien de bien exceptionnel. Il n’y a pas non plus de véritable approfondissement des problématiques posés sur ce mal-être de l’adolescence, sur ce manque d’écoute des autres, sur un manque de repère… Dommage également que les émotions ne soient pas plus poussées car même si on est dans un esprit dramatique, rien ne va vraiment nous toucher. Même la conclusion nous laisse un peu dans le flou et c’est le genre de film à revoir encore et encore pour établir des théories. L’écriture se veut ainsi complexe mais pas désagréable.
Donnie est très bien interprété par son acteur. On y sent vraiment un désarroi, une difficulté de se faire comprendre malgré son esprit brillant et ses arguments percutants. On comprend qu’il ne va pas bien et que sa perception du monde n’est pas la même. Surtout avec l’ami imaginaire Frank qui lui dicte quoi faire jusque dans les plus mauvais actes. Néanmoins, on n’arrive pas à s’attacher pleinement au héros. Il est pourtant bien entouré avec des parents aimant qui veulent l’aider, une relation amoureuse naissante à qui Donnie se confie, une sœur qui lui apporte de la compagnie, deux professeurs qui veulent lui apporter des réponses à ses questions… Mais certains seconds rôles sont étrangement exploités comme cette professeur qui semble plus folle dans son comportement que Donnie.
La réalisation appuie fortement ce côté troublant avec un rythme très lent qui donne une sensation de lourdeur, une colorimétrie terne qui ne donne aucun espoir et surtout ce compte à rebours jusqu’à la fin du monde qui permet de donner une tension supplémentaire sur ce but. On apprécie aussi le design de Frank qui est un lapin effrayant. Dommage que le film ne donne pas plus d’approche artistique car on reste dans quelque chose de très sobre. La bande originale a droit à des mélodies par moment proche de l’épouvante qui correspond bien à la mentalité de Donnie.
Donnie Darko oscille parfaitement entre trouble psychologique et dimension fantastique ambigüe mais manque d’un petit quelque chose pour être encore plus percutant.