Réalisation : Tod Browning.
Scénario : John L. Balderston et Garrett Fort.
Production : Tod Browning et Carl Laemmle Jr..
Musique : Philip Glass (1988).
Société de production : Universal Pictures.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 14 février 1931.
Date de sortie française : 22 janvier 1932.
Titre original : Dracula.
Durée : 1h15.
Budget : 355 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Le Comte Dracula, un vampire, arrive à Londres et commence à faire des victimes.
Casting.
Comte Dracula : Bela Lugosi (VF : Jacques Berlioz).
Mina Seward : Helen Chandler (VF : Inconnue).
Jonathan Harker : David Manners (VF : Inconnue).
Renfield : Dwight Frye (VF : Inconnue).
Van Helsing : Edward Van Sloan (VF : Pierre Juvenet)
Jack Seward : Herbert Bunston (VF : Inconnue).
Lucy Weston : Frances Dade (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Dracula est l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom de Hamilton Deane et J. L. Balderston créée en 1924, elle-même adaptée du roman éponyme de Bram Stoker publié en 1897.
Le budget devait être conséquent à l’origine pour adapter fidèlement le roman mais la crise économique de 1929 aux États-Unis a poussé les studios à prendre moins de risque.
Bela Lugosi incarnait déjà Dracula dans la pièce de théâtre.
Alors que le métrage d’origine ne dispose que de deux musiques classiques, la réédition du film dispose d’une bande originale en 1988 spécialement composée pour l’occasion.
Le tournage s’est déroulé du 29 septembre au 15 novembre 1930 en Californie.
Notre critique de Dracula.
Symbole de l’horreur, voir le célèbre vampire dans un film d’époque à de quoi être intéressant.
Si on devait retenir une chose du scénario, c’est qu’il n’est pas des plus angoissants. Tout est vraiment trop élégant, trop propre mais surtout, sans réelles inquiétudes. Néanmoins, l’intrigue tient plutôt bien la route avec un caractère évolutif, allant de l’installation de Dracula, suivi de ses victimes puis de l’incompréhension avant l’arrivée de Van Helsing afin de mener l’enquête, traquer le vampire et sauver ainsi ceux qui peuvent encore l’être. S’il n’y a pas de séquences vraiment marquantes sur le plan de l’écriture, ce n’est pas pour autant qu’on s’ennuie. La toile de fond est aussi bien sûr l’amour avec l’homme voulant sauver sa femme piégée par Dracula. On notera aussi l’absence de violence tout le long du métrage, ne voyant ni sang, ni morsure et c’est la suggestivité qui est mis en avant.
Forcément, avec un personnage d’une telle ampleur, il faut un acteur pouvant le camper. Bela Lugosi donne un fort charisme au personnage de Dracula et le fait qu’il ne cligne jamais des yeux renforce cette approche de froideur. Il est aussi très distingué, très sobre. Mais si le rôle est bien écrit, l’interprétation de son acteur n’est pas toujours adéquate. En effet, il a tendance à jouer façon théâtrale et ça entraîne donc une exagération de certains gestes et d’expressions, cassant toute crédibilité au Comte. Renfield, son bras droit, est totalement sous son emprise et son acteur l’interprète efficacement, proche du fou sadique qui se retient d’agir. En face, les protagonistes sont moins captivants. Mina est la jeune femme à sauver, son amoureux veut jouer au chevalier galant… On ne peut compter que sur Van Helsing pour donner un peu plus d’aura mais son grand âge, qui donne une expérience sur ce genre de phénomènes, le rend moins convaincant en terme d’action et traqueurs de créatures.
Avec un antagoniste nocturne, la majeure partie du film est donc bien sombre. C’est une bonne façon de pouvoir ainsi jouer sur l’éclairage, cependant, ce n’est pas exploité pleinement. En fait, c’est plutôt trop redondant de toujours user du même stratagème que ça en perd de son efficacité. On entend par là que les gros plans sur la tête de Dracula, fixant fortement du regard avec une partie du visage dans la pénombre et l’autre éclairée, ça fonctionne une fois, deux fois mais pas autant de fois. C’est comme si le réalisateur n’avait pas envie de proposer autre chose pour renforcer l’angoisse de son film. On apprécie en tout cas l’effort apporté sur les décors et en particulier le paysage avec le château de Dracula à l’arrière-plan. Tous les effets ne sont pas toujours de grand qualité et on pense bien sûr aux marionnettes des chauve-souris qui manquent de vie.
Dracula a une certaine classe mais n’est pas exempt de tout reproche avec une approche encore trop théâtrale.