Réalisation : Jacques Audiard.
Scénario : Jacques Audiard.
Production : Jacques Audiard, Pascal Caucheteux et Valérie Schermann.
Musique : Camille et Clément Ducol.
Société de production : Why Not Productions, Page 114, Pathé, France 2 Cinéma et Saint Laurent.
Distributeur : Pathé.
Première mondiale : 18 mai 2024.
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 21 août 2024.
Titre original : Emilia Pérez.
Durée : 2h12.
Budget : 25 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
L’avocate Rita Moro Castro est engagée par Manitas del Monte un chef de cartel mexicain, a simulé son décès afin d’ensuite avoir une chirurgie de réattribution sexuelle. Devenant Emilia, elle espère pouvoir réparée le malheur qu’elle a causé en étant Manitas.
Casting.
Emilia Pérez / Juan « Manitas » del Monte : Karla Sofía Gascón (VF : Inconnue).
Rita Moro Castro : Zoe Saldaña (VF : Inconnue).
Jessi del Monte : Selena Gomez (VF : Inconnue).
Epifanía : Adriana Paz (VF : Inconnue).
Gustavo : Édgar Ramírez (VF : Inconnue).
Wasserman : Mark Ivanir (VF : Inconnue).
Edgar : Daniel Velasco Acosta (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2022.
Notre critique de Emilia Pérez.
Un synopsis aussi intrigant qu’attirant qui peut avoir un gros potentiel.
C’est effectivement ce qu’on va se dire à plusieurs reprises à travers le scénario. Tout d’abord par l’annonce du changement de sexe afin de reconstruire sa vie et être mieux avec soi-même… qui est expédié en peu de temps sans jamais approfondir le sujet. Ensuite par le fait de chercher la rédemption sous ce nouveau corps afin de réparer ses erreurs du passé. Là encore, un excellent sujet où chacun pourra se faire son opinion sur ce qu’il faut être prêt à faire pour rattraper le coup. Mais a quel prix ? Est-ce suffisamment juste par rapport aux atrocités causées ? En fait, nous n’aurons jamais vraiment les réponses. Pareil ensuite avec les conséquences familiales sur le changement de sexe où on va être dans le mensonge permanent. Ce n’est au final pas traité. C’est là tout le problème de l’histoire. En effet, elle lance les pièces sur l’échiquier sans jamais réussir à offrir une partie digne de ce nom. On en sort à chaque fois déçu de se dire qu’il y avait tant à faire tout en dénonçant les horreurs des cartels, la misère sociale mexicaine… On est en surface tout le temps et ça ne donne aucune émotion.
Casting plutôt bon mais pas de quoi en chanter les louanges. Cela n’aide pas à donner quelque chose de plus marquant par rapport aux personnages. Emilia, héroïne du film, avait pourtant un boulevard pour être un rôle passionnant mais à l’image du scénario, ce n’est jamais approfondi. Cela commençait plutôt bien puis il y a le revirement de situation, passant de mafieux à bienfaitrice. L’évolution est brutale et sans conséquence sur sa personnalité. C’est comme si c’était aussi facile qu’un claquement de doigts. L’avocate se trouve dans la confidence du changement d’identité mais on ne voit pas le réel intérêt du protagoniste. Elle s’efface de l’histoire progressivement. Quant à Jessi, pareil que pour ses comparses, elle manque de développement. D’abord femme de mafieux qui vit mal le fait d’être exclu pour sa sécurité, apprenant le décès de son mari… et puis saut dans le temps et elle fait sa nouvelle vie avec ses enfants. Elle est même montrée matérialiste car elle profite des autres pour son train de vie.
On avoue qu’on a du mal avec la réalisation. Non pas pour son côté technique voire même artistique qui est plutôt bon, mais pour son parti pris d’en avoir fait une comédie musicale. Cela n’apporte strictement rien sur un sujet qui n’en avait vraiment pas besoin. Cela rend même le tout tellement plus festif que ça met de côté la facette dramatique du métrage et ne donne au final rien de touchant là où ça aurait pu l’être. Surtout que les chansons ne sont pas logées à la même enseigne et ne sont pas toujours très mémorables, quand parfois ce ne sont pas juste des paroles « chantées » façon forcées. Même les chorégraphies n’ont pas ce petit quelque chose de prenant même si on salue l’effort apporté dans le dynamisme du cadrage mais ça ne rattrape pas tout.
Emilia Pérez avait un potentiel de folie mais on en ressort déçu tant rien n’est approfondi pour finalement offrir un drame musical plutôt bancal.