Réalisation : Stanley Kubrick.
Scénario : Stanley Kubrick et Frederic Raphael.
Production : Stanley Kubrick.
Musique : Jocelyn Pook.
Société de production : Warner Bros., Stanley Kubrick Productions, Hobby Films et Pole Star.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 16 juillet 1999.
Date de sortie française : 15 septembre 1999.
Titre original : Eyes Wide Shut.
Durée : 2h39.
Budget : 65 millions de dollars.
Box-office mondial : 162,4 millions de dollars.
Box-office USA : 55,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 682 279 entrées.
Résumé.
Après que sa femme lui ait avoué avoir eu un désir de le tromper, William Harford entend parler d’un lieu mystérieux où il faut se rendre masqué. Il découvre un monde de luxure qui ne reste pas sans conséquences.
Casting.
William « Bill » Harford : Tom Cruise (VF : Yvan Attal).
Alice Harford : Nicole Kidman (VF : Danièle Douet).
Helena Harford : Madison Eginton (VF : Inconnue).
Roz : Jackie Sawiris (VF : Inconnue).
Nick Nightingale : Todd Field (VF : Jean-Pierre Michaël).
Victor Ziegler : Sydney Pollack (VF : Bernard Verley).
Marion : Marie Richardson (VF : Tonie Marshall).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Eyes Wide Shut est l’adaptation de La Nouvelle rêvée d’Arthur Schnitzler publié en 1926.
Le réalisateur Stanley Kubrick est mort quatre jours après avoir présenté aux studios Warner Bros le montage final de son film.
Tom Cruise et Nicole Kidman était en couple durant le tournage mais leur mariage vacillait, renforçant ainsi la tension entre les deux protagonistes.
Le tournage s’est déroulé du 4 novembre 1996 au 9 décembre 1997 en Angleterre.
Notre critique de Eyes Wide Shut.
Infidélité, désir, sensualité, interdit… Tout indique quelque chose de très prenant.
Le scénario se dessine clairement en trois actes. Le premier nous montre un couple aimant en apparence mais qui va, au cours d’une dispute, créer une sorte de clivage. Ils n’ont pas la même vision entre ce qui est désir d’infidélité, preuves d’amour et lien de confiance. Des sujets intéressants mais trop vite expédiés. Le second acte nous entraîne dans une orgie très codifiée, pas loin d’une forme de secte ou l’anonymat règne (plus ou moins, créant un peu des incohérences) et où la sexualité est mise en avant. Un plaisir visuel d’abord et de la chair ensuite. Vient enfin la troisième partie, plus lugubre avec des conséquences non pas sur la vie conjugale mais à coup de disparitions brutales et d’une forme d’oppression. On pourrait dire que ça symbolise une forme de culpabilité mais ce n’est guère évident. En fait, le scénario tire beaucoup en longueur et avec le recul, il ne raconte pas tant de chose que ça. On en sort un peu déçu que les thèmes du désir et de l’infidélité n’aient pas été plus approfondis.
William va évoluer au fil de l’intrigue. Mari aimant, médecin compétent, il va vriller lorsque sa femme va lui avouer qu’elle a eu une envie d’infidélité. Cela va virer à l’obsession, ne cessant de s’imaginer leurs ébats et il va franchir le cap d’aller ailleurs, de tenter des expériences, de voir s’il serait capable de craquer. Il semble agir d’un côté par vengeance, de l’autre pour se prouver à lui-même qu’il peut résister à la tentation. Pour autant, il reste trop figé, manquant de montrer davantage d’émotions. Alice n’est pas assez exploitée dans l’intrigue et c’est bien dommage. Là aussi, il aurait été judicieux de plus voir comment un fantasme qu’elle a eu peut la torturer, la faisant douter de ses sentiments et de ses intentions. Les autres rôles du film ne sont que de passage et permettent juste de créer des péripéties mais on n’y prête guère attention.
La mise en scène mise sur la lenteur, les plans fixes sont majoritaires, un cadrage régulier sur les visages… C’est certes soignée, la séquence de l’orgie est très esthétique (et non vulgaire) mais on a par moment tendance à s’ennuyer. Les séquences s’éternisent tellement sur des choses anodines que ça ne reflète pas l’état d’esprit du personnage principal. La bande originale mise quant à elle sur de grands classiques mais elle use aussi sur un thème récurrent au piano, déstabilisant, angoissant et d’une grande qualité.
Eyes Wide Shut est un drame érotique qui aborde la relation de couple et les désirs mais qui reste trop en surface.