Réalisation : Scott Mann.
Scénario : Jonathan Frank et Scott Mann.
Production : David Haring, James Harris, Mark Lane, Scott Mann et Christian Mercuri.
Musique : Tim Despic.
Société de production : Capstone Studios et Tea Shop Productions.
Distributeur : Lionsgate.
Date de sortie USA : 12 août 2022.
Date de sortie française : 7 décembre 2022 (directement en VOD).
Titre original : Fall.
Durée : 1h47.
Budget : 3 millions de dollars.
Box-office mondial : 17,3 millions de dollars.
Box-office USA : 7,2 millions de dollars.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Après la mort de son petit ami en pleine ascension, Becky n’est plus motivée pour refaire de l’escalade. Poussée par sa meilleure amie Hunter, elles décident de grimper une tour de transmission de plus de 600 mètres en plein désert. Mais elles se retrouvent coincées au sommet sans possibilité d’appeler les secours.
Casting.
Becky : Grace Caroline Currey (VQ : Geneviève Bédard).
Hunter : Virginia Gardner (VQ : Jessica Léveillée-Lemay).
Dan Connor : Mason Gooding (VQ : Alexandre Bacon).
James : Jeffrey Dean Morgan (VQ : Benoît Rousseau).
Dan : Jasper Cole (VQ : Inconnue).
Randhir « Randy » Ahuja : Darrell Dennis (VQ : Inconnue).
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Bien que fictive dans le film, la tour s’inspire de celle de KXTV/KOVR située en Californie.
Contrairement aux apparences, le tournage s’est fait en extérieur. La partie supérieure de la tour fut construite et posée en hauteur, donnant alors l’illusion d’être très haute, alors que les actrices n’étaient qu’à 30 mètres du sol.
Afin d’échapper à une restriction d’âge à cause d’un trop grand emploi du mot « fuck », au lieu de retourner les plans, il fut décidé d’utiliser la société Flawless qui a modifié numériquement le mouvement des lèvres et transformer le mot en « freaking ».
Le tournage s’est déroulé en Californie.
Notre critique de Fall.
Un film se déroulant sur une petite plateforme en altitude, pari audacieux mais qui peut être prenant.
Prenant, le mot est faible tant le scénario prend aux trippes ! Non pas parce un excès de violence (même s’il faut reconnaître qu’une scène se veut assez dure), mais par son ambiance très pesante. Après une séquence d’ouverture qui plante le ton et le traumatisme de l’héroïne, l’ascension de la tour commence déjà à donner une atmosphère inquiétante. Forcément, quand l’échelle s’effondre et que la survie commence, l’étau ne fait que se resserrer. On vit pleinement ce que subissent les deux femmes, cherchant un moyen de survivre mais aussi de contacter quelqu’un. La stratégie, l’endurance, être maître de soi sont des thèmes mis en avant. Même si beaucoup d’éléments sont prévisibles, on ne peut s’empêcher d’être happé par l’intrigue jusqu’à un retournement qui, pour le coup, marque la surprise pour offrir une conclusion touchante. Les péripéties sont correctes et permettent de redonner constamment un autre souffle pour éviter l’ennui. Côté scénario, c’est donc quasi tout bon.
Vu qu’on va devoir passer près de deux heures sur une zone restreinte avec deux personnages en perdition, il faut un casting à la hauteur. Les deux actrices sont très convaincantes et on ressent avec elles leurs douleurs, leurs peines, leur questionnement et même le conflit. Les esprits s’échauffent et il faut garder son calme et rester apte pour essayer de survivre. C’est vraiment une plongée psychologique sur les héroïnes. Elles se veulent complémentaires. L’une est aventureuse, casse-cou (sans être un cliché ambulant) et fait tout pour aider son amie. L’amie justement, traumatisé par la mort de son fiancé lors d’une escalade, doit gérer à la fois sa blessure interne mais aussi régler son conflit avec son père. Elle mène donc plusieurs combats en parallèle. Le père qu’on voit par moment quand on quitte la tour et qui cherche un moyen de savoir où est passée sa fille.
Le principe de ce genre de film, en plus d’avoir un scénario qui tient en haleine, est d’avoir une réalisation digne de ce nom. C’est effectivement un sans-faute. On ne tombe pas dans les facilités de mise en scènes pour donner une tension là où il n’y en a pas besoin. Tout est parfaitement géré pour nous faire ressentir quelque chose. On sent surtout un tournage sans effets numériques car tout est effectivement réel, usant d’habileté de cadrage pour donner une illusion de haute altitude. Cette crédibilité à l’image permet de mieux vivre l’intensité de l’action, accompagnée d’une bande originale assez correcte.
Fall est terriblement prenant pour les amateurs de sensations fortes mais reste déconseillé si vous avez le vertige.