Réalisation : Christopher Nolan.
Scénario : Hillary Seitz.
Production : Broderick Johnson, Andrew A. Kosove, Edward L. McDonnell et Paul Junger Witt.
Musique : David Julyan.
Société de production : Alcon Entertainment, Witt/Thomas Productions, Section Eight, Insomnia Productions et Summit Entertainment.
Distributeur : Warner Bros..
Première mondiale : 3 mai 2002 (New York).
Date de sortie USA : 24 mai 2002.
Date de sortie française : 6 novembre 2002.
Titre original : Insomnia.
Durée : 1h58.
Budget : 46 millions de dollars.
Box-office mondial : 113,8 millions de dollars.
Box-office USA : 67,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 950 791 entrées.
Résumé.
Les inspecteurs Will Dormer et Ellie Burr doivent élucider un meurtre en Alaska. Dans cette ville, il ne fait jamais nuit et Dormer doit lutter avec des insomnies qui lui embrument l’esprit surtout que l’assassin connait un de ses secrets.
Casting.
Will Dormer : Al Pacino (VF : José Luccioni).
Walter Finch : Robin Williams (VF : Michel Papineschi).
Ellie Burr : Hilary Swank (VF : Marjorie Frantz).
Hap Eckhart : Martin Donovan (VF : Patrick Borg).
Charlie Nyback : Paul Dooley (VF : Michel Modo).
Fred Duggar : Nicky Katt (VF : Bernard Gabay).
Rachel Clement : Maura Tierney (VF : Catherine Cyler).
Farrell : Larry Holden (VF : Alexis Victor).
Tanya Francke : Katharine Isabelle (VF : Barbara Kelsch).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Insomnia est le remake du film norvégien Insomnia réalisé par Erik Skjoldbjærg sorti en 1997.
Harrison Ford a été envisagé pour le rôle de Will Dormer.
Le tournage s’est déroulé du 16 avril au 30 juin 2001 en Colombie-Britannique.
Notre critique de Insomnia.
Tout indique un thriller haletant sur fond de confusion.
Le début semble plutôt assez classique avec une simple histoire de meurtre à élucider, même si déjà on sent qu’il y a une certaine méthode qui a été employée. Puis lorsque la première course poursuite commence, c’est là qu’on entre pleinement dans le scénario. Nous allons avoir deux enquêtes en parallèle aussi prenante l’une que l’autre. La raison : nous on sait la vérité. En effet, Dormer a commis un meurtre qu’il veut déguiser. Il va donc devoir à la fois retrouver le meurtrier qui lui sait ce qu’il a fait. L’ensemble du scénario est certes lent mais ça appuie cette lourdeur des actes. On se demande qui est en train de manipuler qui où chacun risque gros si ça se met à parler. L’autre atout appréciable du scénario est l’insomnie (d’où le titre du film). Le corps se fatigue, l’esprit est confus et tout s’embrouille. La concentration disparait, les faux pas s’enchaînent et on se retrouve nous-mêmes happé pour en savoir le dénouement assez renversant.
Le casting est excellent et pour cause, on a trois grands noms au casting. Al Pacino incarne Dormer, un inspecteur qui a l’inspection générale des services sur son dos et qui n’est pas tranquille. Cela le pèse et malgré son expérience, la fatigue le rend plus irritable, moins alerte et il perd en lucidité. On voit l’homme s’enfoncer dans sa tourmente et s’assombrir même. Il est épaulé par Hilary Swank qui incarne Burr. Cette policière enthousiasme et encore débutante dans le domaine va travailler sur sa première affaire de meurtre au côté du policier qu’elle admire. Elle se veut minutieuse et va devoir démêler le vrai du faux. Elle est très intéressante dans sa manière de travailler et elle va se retrouver aussi piégée par ce qu’elle découvre. Enfin, nous avons Robin Williams qui interprète Finch. Alors qu’on le connaissait surtout dans la comédie ou le dramatique, on ne l’avait jamais vu en tant que méchant. Clairement, ça le fait ! Il est effrayant car il est méthodique, précis et aussi inquiet dans un sens. Il va faire chanter un policier pour essayer de s’en sortir. C’est un antagoniste parfaitement écrit juste par son charisme car en réalité, on ne le voit rien faire dans le film.
Bien que très propre et efficace, la réalisation n’a rien de bien exceptionnelle. Chris Nolan mise dans la sobriété. Pourtant, cela fait bien le travail. Il y a une ambiance pesante, on se sent enfermé car on vit le film à travers Dormer. C’est souvent filmé en gros plan comme pour insister sur son enfermement aussi bien moral sur ses actes que physique sur son manque de sommeil. On regrette quand même que l’Alaska ne soit pas plus utilisé vu les paysages qui s’y trouvent et qui pouvaient un contraste entre la beauté des lieux et le meurtre sordide. La bande originale appuie bien pour nous mettre mal à l’aise avec des mélodies lancinantes.
Insomnia est un très bon thriller même si on aurait aimé une mise en scène plus intense.