Réalisation : Ridley Scott.
Scénario : Ken Nolan.
Production : Jerry Bruckheimer et Ridley Scott.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Revolution Studios, Jerry Bruckheimer Films et Scott Free Productions.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 18 janvier 2002.
Date de sortie française : 20 février 2002.
Titre original : Black Hawk Down.
Durée : 2h25.
Budget : 92 millions de dollars.
Box-office mondial : 173 millions de dollars.
Box-office USA : 108,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 590 901 entrées.
Résumé.
1993 à Mogadiscio, des militaires américains ont une mission : capturer et ramener des prisonniers. Sur place, c’est un carnage qui commence et ça devient une mission de survie en territoire hostile.
Casting.
Matt Eversmann : Josh Hartnett (VF : Cédric Dumond).
Norm « Hoot » Gibson : Eric Bana (VF : Boris Rehlinger).
John Grimes : Ewan McGregor (VF : Bruno Choël).
Danny McKnight : Tom Sizemore (VF : Renaud Marx).
William F. Garrison : Sam Shepard (VF : Hervé Bellon).
Jeff Sanderson : William Fichtner (VF : Cyrille Monge).
Joe Cribbs : Steven Ford (VF : Gabriel Le Doze).
Tim “Griz” Martin : Kim Coates (VF : Jérôme Keen).
Gary Harrell : Željko Ivanek (VF : Arnaud Arbessier).
Mike Steele : Jason Isaacs (VF : Joël Zaffarano ).
Todd Blackburn : Orlando Bloom (VF : Stéphane Marais).
Yousuf Dahir Mo’alim : Razaaq Adoti (VF : Inconnue).
Osman Atto : George Harris (VF : Saïd Amadis).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
La chute du faucon noir est l’adaptation du livre Black Hawk Down: A Story of Modern War de Mark Bowden publié en 1999. Le livre est inspiré d’une histoire vraie. La mission devait durer trente minutes, elle aura duré dix-huit heures.
Russell Crowe a été envisagé pour le rôle de Norm « Hoot » Gibson.
Plusieurs acteurs ont suivi un entraînement dans des camps militaires pour se préparer au film.
Certaines des conversations radios entendues sont authentiques et sont tirées de la vraie bataille. De même, de vrais militaires ont participé au tournage. Du côté du poste de commandement, certaines des images vues sur les écrans sont de vraies images satellite de la bataille.
Plusieurs chiens errants déambulaient pendant le tournage. Huit d’entre eux ont été adoptés par des membres de l’équipe.
Lorsqu’un soldat regarde une photo d’une femme et d’un enfant, c’est une photo personnelle appartenant à Eric Bana. En effet, le département accessoire avait oublié d’en faire une.
Le tournage s’est déroulé de mars à juillet 2001 au Maroc.
Notre critique de La chute du faucon noir.
Les films de guerre sont légions au cinéma mais rare sont ceux qui se démarquent.
Nous sommes clairement dans ce cas de figure : c’est brillant. Le scénario met sous tension du début à la fin sans occulter l’émotion tant certaines scènes sont poignantes par leur gravité, leur drame ou leur lueur d’espoir. Ce n’est pas un simple film de guerre mais bien une histoire de survie, de fraternité, de doute et d’un carnage avec cette peur de mourir. Alors si on devait faire un reproche, oui l’histoire met en avant le patriotisme américain et la gloire de leur armée mais finalement, c’est mis en arrière-plan par rapport au reste. En effet, le film va aussi mettre en avant quelque chose : l’horreur de la guerre. Que ce soit les nombreux blessés, les morts, les boucheries des fusillades et des explosions, la peur viscérale du premier combat, les troubles psychologiques, les traumatismes… tout y passe. Bien que ça ne dénonce pas la source du conflit pur, le film dénonce quand même ce que cela peut engendrer chez un homme.
Et les hommes justement, c’est bien ce qui va alimenter le scénario. Ils sont très nombreux, même trop nombreux pour qu’on les suive vraiment tous mais on va se contenter de ceux qui sont le plus intéressants. On commence avec Matt, un officier qui va en plein conflit et qui essaye de bien faire mais il va surtout être pris par des doutes et ça le rend intéressant car il est loin du super soldat sans peur et sans reproche. Il est humain et on s’attache à lui. À son opposé, le protagoniste qu’on retient le plus est Norm. Il est d’apparence froide et aguerri mais on comprend surtout que c’est l’expérience de la guerre qui l’a rendu comme ça. Il est celui qui va sortir les meilleures répliques qui se veulent percutantes par leur véracité. Ce n’est pas lui aussi un super soldat mais sa façon d’être, on a envie de le suivre au combat en toute confiance. On sait qu’il fera tout pour t’aider. John est le soldat qui se trouve là presque par hasard, participant à sa première guerre et n’étant pas très sûr de lui. Danny est un officier respecté et brut de décoffrage, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour aider les siens. D’autres officiers valent aussi le détour entre celui très autoritaire et sec ou bien le général qui veut ramener tous ses hommes à la base, voyant que la mission part en vrille. Alors oui, le film ne va pas montrer le camp adverse mais ce n’était pas l’enjeu initial de l’histoire.
L’un des gros atouts du film est sa réalisation. Elle est intense non stop, prenant aux trippes par sa crédibilité et de ne pas nous ménager. On ne tombe pas pour autant dans la violence gratuite car oui, c’est parfois sanglant et limite gore mais ça montre la réalité de la guerre. On ne voit pas le temps passer tant le rythme est parfait, sachant parfois se poser pour qu’on puisse respirer avant de repartir au front. La grandeur des décors jouent beaucoup sur l’immersion et ça fuse de partout. Mais la véritable carte maîtresse de la technique, même si jusqu’ici tout était déjà parfait, est sa bande originale. Hans Zimmer nous livre une partition de grande beauté et envoûtante, cassant presque les codes du film de guerre. Le thème principal est féerique et angoissant à la fois, jouant sur l’espoir et la mélancolie.
La chute du faucon noir est un film de guerre grandiose, montrant aussi l’horreur des combats, dont on ne ressort pas indemne.