Réalisation : Charlie Chaplin.
Scénario : Charlie Chaplin.
Production : Charlie Chaplin.
Musique : Charlie Chaplin, Gerard Carbonara et Max Terr.
Société de production : Charles Chaplin Productions.
Distributeur : United States.
Date de sortie USA : 26 juin 1925.
Date de sortie française : 9 octobre 1925.
Titre original : The Gold Rush.
Durée : 1h29.
Budget : 923 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 4,25 millions de dollars.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
En 1898, un prospecteur d’or est surpris par une tempête de neige et trouve refuge dans une cabane isolée.
Casting.
Le prospecteur : Charlie Chaplin.
Big Jim McKay : Mack Swain.
Black Larsen : Tom Murray.
Hank Curtis : Henry Bergman.
Jack Cameron : Malcolm Waite.
Georgia : Georgia Hale.
Betty : Betty Morrissey.
Affiches
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
La ruée vers l’or est ressortie le 16 avril 1942 en version sonorisée.
La scène où le prospecteur et Big Jim mangent une bottes a nécessité trois jours de tournages et une soixante de prises à cause du perfectionnisme de Charlie Chaplin. La botte était réellement comestible, composée de réglisse. Par conséquent, l’acteur a du être transporté d’urgence à l’hôpital pour une mauvaise réaction.
Le rôle de Georgia devait être donné à Lita Grey, une jeune actrice de 16 ans. Elle entretient alors une relation avec Charlie Chaplin, âgé de 35 ans. Elle est tombée enceinte au bout de six mois de tournage. Refusant d’avorter, il est contraint de l’épouser. Le rôle est finalement donné à une autre actrice.
Le tournage s’est déroulé en Californie.
Notre critique de La ruée vers l’or.
Période célèbre de la découverte d’or dans une montagne, faire un film là-dessus n’a rien de bien surprenant.
Le début du scénario est plutôt prometteur, posant de bonnes bases sur la survie en pleine tempête de neige, donnant alors l’occasion d’y caser de nombreux gags en tout genre. Puis finalement l’histoire continue avec d’autres séquences qui ne sont pas toutes palpitantes et malheureusement, c’est le ressenti qu’on a au fil du visionnage : c’est plutôt ennuyeux. Il y a une tendance à tirer en longueur sur des passages qui n’ont pas nécessairement un grand intérêt. Les intrigues se multiplient mais sont de qualités inégales, entre un chercheur déboussolé, une danseuse manipulatrice, un prospecteur qui ne sait plus trop quoi faire… Même si ce n’est pas une histoire catastrophique mais clairement elle ne brille pas comme on aurait pu s’y attendre, la faute à une absence d’émotions globales. En effet, les rares moments dramatiques sont basiques, l’aspect comédie fonctionne correctement mais sans plus et la romance n’est pas très « romantique » justement.
Le prospecteur n’arrive pas à être attachant malgré la performance de Charlie Chaplin. On est certes dans un registre humoristique donc son style est fortement contrasté avec l’image qu’on se fait d’un chercheur d’or. Le fait qu’il tombe amoureux ne le rend pas plus différent. Dommage car c’est le héros du film et on s’en lasse. Big Jim est un autre prospecteur plutôt simple et gentil, dont son amnésie le rend plus sympathique encore. Pour l’antagoniste, Black Larsen est recherché par la justice donc il coche toutes les cases de la caricature du méchant. Quant à Georgia, la danseuse qui use du prospecteur pour se sentir d’une mauvaise passe, c’est celle qui va le plus évolué, dans le bon sens, mais qui n’est pas correctement exploitée.
L’intrigue a du mal à être palpitante et la réalisation n’aide pas beaucoup. Si le début est convaincant du tournage en « extérieur » (même si en studio), la suite a du mal à donner suffisamment de rythme pour qu’on soit pleinement captif. On alterne entre des séquences folles (comme la cabane en équilibre) à d’autres bien plus molles dont on n’en voit pas la fin (la séquence de la chaussure est drôle mais est trop longue pour ce que c’est). Il n’y a pas non plus de grande audace artistique tant on reste dans quelque chose de fixe et dans des décors qui manquent de diversité.
La ruée vers l’or n’est pas si doré que ça, s’étirant trop dans une histoire sans émotions.