Réalisation : Peter Jackson.
Scénario : Peter Jackson, Guillermo del Toro, Fran Walsh et Philippa Boyens.
Production : Carolynne Cunningham, Peter Jackson et Fran Walsh.
Musique : Howard Shore.
Société de production : Metro-Goldwyn-Mayern, New Line Cinema et WingNut Films.
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayern.
Date de sortie USA : 17 décembre 2014.
Date de sortie française : 10 décembre 2014.
Titre original : The Hobbit: The Battle of the Five Armies.
Durée : 2h24 (2h44 en version longue).
Budget : 250 millions de dollars.
Box-office mondial : 962,2 millions de dollars.
Box-office USA : 255,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 848 676 entrées.
Résumé.
Thorin souffre de la malédiction et a sombré dans la folie la plus complète. Il doit défendre, avec ses compagnons, Erebor dont plusieurs armées veulent la prendre : les Elfes, les Hommes et les Orques. La guerre commence.
Casting.
Bilbon Sacquet : Martin Freeman (VF : Julien Sibre).
Gandalf : Ian McKellen (VF : Jean Piat).
Thorin : Richard Armitage (VF : Xavier Fagnon).
Balin : Ken Stott (VF : Jean-Claude Donda).
Dwalin : Graham McTavish (VF : Philippe Catoire).
Kíli : Aidan Turner (VF : Damien Boisseau).
Fíli : Dean O’Gorman (VF : Alexandre Cross).
Bofur : James Nesbitt (VF : Marc Saez).
Bifur : William Kircher (VF : Olivier Bouana).
Bombur : Stephen Hunter (VF : Thierry Murzeau).
Óin : John Callen (VF : Patrick Béthune).
Glóin : Peter Hambleton (VF : Jean-Claude Sachot).
Dori : Mark Hadlow (VF : Jean-Loup Horwitz).
Nori : Jed Brophy (VF : Vincent Violette).
Ori : Adam Brown (VF : Adrien Larmande).
Legolas : Orlando Bloom (VF : Denis Laustriat).
Tauriel : Evangeline Lilly (VF : Laëtitia Lefebvre).
Smaug : Benedict Cumberbatch (VF : Jérémie Covillault).
Bard : Luke Evans (VF : Cédric Dumond).
Thranduil : Lee Pace (VF : Anatole de Bodinat).
Le Maître de Lacville : Stephen Fry (VF : Michel Papineschi).
Dáin II « Pied d’Acier » : Billy Connolly (VF : Richard Leblond)
Beorn : Mikael Persbrandt (VF : Miglen Mirtchev).
Bolg : Lawrence Makoare (VF : Inconnue).
Alfrid : Ryan Gage (VF : Xavier Béja).
Radagast : Sylvester McCoy (VF : Gabriel Le Doze).
Galadriel : Cate Blanchett (VF : Déborah Perret).
Elrond : Hugo Weaving (VF : Féodor Atkine).
Gollum : Andy Serkis (VF : Sylvain Caruso).
Saroumane : Christopher Lee (VF : Michel Le Royer).
Azog : Manu Bennett (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le Hobbit : la bataille des cinq armées est l’adaptation du roman Le Hobbit de J.R.R. Tolkien publié en 1937 ainsi que des différentes annexes des romans Le seigneur des anneaux du même auteur. C’est la suite de Le Hobbit : un voyage inattendu et de Le Hobbit : la désolation de Smaug.
À l’issue du tournage, Martin Freeman (Bilbon) a gardé son épée et ses oreilles prothétiques et Richard Armitage (Thorin) a conservé son épée.
La scène où Galadriel porte Gandalf, l’actrice porte en réalité un mannequin.
La chanson du générique de fin, « The Last Goodbye », a été composée et interprétée par Billy Boyd, qui a incarné Pippin dans la trilogie Le seigneur des anneaux.
Le tournage s’est déroulé du 21 mars 2011 au 6 juillet 2012 en Nouvelle-Zélande et en Angleterre.
Notre critique de Le Hobbit : la bataille des cinq armées.
On le sait, ce film va clore la saga Terre du Milieu et forcément, ça fait un petit pincement au cœur.
Le début du film est donc la suite direct du précédent et on découvre les actes de Smaug. Si la séquence se veut assez dantesque, on note qu’elle aurait mieux eu sa place en conclusion du second métrage car là c’est finalement expédié pour partir sur autre chose. Pour la suite, tout est dans le titre, ça va être une énorme bataille. Malheureusement, de trop tirer en longueur nuit à l’intérêt global. On se demande vraiment quand tout va cesser tant il y a toujours une relance qui rend le tout interminable. Si encore il y avait cet aspect épique qui nous colle à notre siège mais ce n’est pas le cas. Forcément, avec la trilogie initiale, la barre avait été mise très haut et il est difficile ici de faire mieux ou tout du moins de l’égaler. Pourtant, c’est une fois la bataille terminée qu’on va enfin retrouver quelque chose de plus simple et de vraiment plus touchant. Les émotions reviennent pour les différents adieux mais cela ne donne pas l’impact suffisamment pour un au revoir à la saga. Néanmoins, on apprécie que la fin rattrape le début de Le seigneur des anneaux, histoire de boucler la boucle.
Ce n’est donc pas réellement le scénario le plus mémorable, la faute aussi à ce qui était une des forces de la franchise au global : les discours. Il n’y a rien de cela ici et c’est bien dommage. On a aussi droit à l’intrigue secondaire qui a continué un temps avec tout ce qu’il faut pour, là aussi, préparer à la trilogie d’origine. Le retour de Sauron, les prémisses des Neufs, les capacités de l’Anneau… De quoi donner des origines aux événements qu’on connait. Il faut donc s’orienter sur autre chose pour avoir quelque chose de plus consistant.
Et ce avec Thorin. On en voyait les balbutiements dans le second métrage, la folie le guettait et là, il est vraiment atteint. Glacial, reniant ses engagements, se méfiant de tout le monde, paranoïaque, autoritaire, méprisant… On voit que sa malédiction familiale l’a touché. Tout le long du film il se veut détestable et ce n’est que tardivement qu’on va retrouver le guerrier et le Roi qu’on attendait. Pour autant, il n’atteindra pas le charisme d’Aragorn. Il est d’ailleurs bien plus mis en avant que Bilbon. Ce dernier va tout faire pour aider son ami en prenant des risques qui pourraient mettre à mal leur relation mais sa bonté prédomine tellement. Il est encore plus attachant tant il garde une simplicité et une sincérité propres aux Hobbits. Gandalf, toujours le magicien gris, qu’on va enfin voir en très fâcheuse posture mais sinon, il sera toujours l’icone de la saga.
Pour les autres Nains, si certains sont toujours en retraits, d’autres sont bien plus exploités. Dommage que ça soit arrivé si tard dans la trilogie car ils avaient un tel potentiel… Du côté des Elfes, Thandruil a toujours ce côté repoussant et hautain ; Legolas est beaucoup trop « héroïque » que ça en devient ridicule ; quant à Tauriel, l’amour qu’elle ressent pour un Nain la déstabilise et ça la rend plus « humaine » (on va dire), contrairement à ses semblables froids et inexpressifs. Chez les Humains, Bard n’a pas changé et on regrettera qu’Alfrid soit bien trop présent tant il est insupportable et sert presque de gag à lui tout seul. On conclura que pour une telle bataille, il y a des pertes et celles-ci sont vraiment bien gérées et parfois même surprenantes, donnant les touches d’émotions qui manquaient jusque là.
Qui dit grosse bataille dit grosse mise en scène. Effectivement, Peter Jackson s’est fait plaisir tant la caméra virevolte et nous propose souvent des scènes grandiloquentes… et parfois un peu limite. De vouloir trop en faire nuit à la crédibilité et surtout, ça traine tellement en longueur qu’on pourrait presque ressentir de l’ennui. On a connu mieux en terme de bataille dans la saga et celle-ci qui s’annonçait gigantesque est en fait… peu reluisante. On est loin de Helm ou de Minas Tirith. Les effets numériques sont d’autant plus nombreux que c’est parfois perfectibles. Enfin, on regrette que la bande originale ne soit pas plus savoureuse pour de tel moment. Ce n’est que la chanson du générique, interprétée par Billy Boyd, qui permet de finir sur une nostalgie touchante de dire au revoir.
Le Hobbit : la bataille des cinq armées ne termine donc pas la trilogie en beauté en tirant trop en longueur et en n’arrivant pas à insuffler l’aspect épique attendu. Néanmoins, ce retour en Terre du Milieu fut un plaisir.