Réalisation : George Waggner.
Scénario : Curt Siodmak.
Production : George Waggner.
Musique : Charles Previn, Hans J. Salter et Frank Skinner.
Société de production : Universal Pictures.
Distributeur : Universal Pictures.
Première mondiale : 9 décembre 1941 (Los Angeles).
Date de sortie USA : 12 décembre 1941.
Date de sortie française : 25 juillet 1945.
Titre original : The Wolf Man.
Durée : 1h10.
Budget : 180 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Lawrence se promène dans les bois lorsqu’il se fait mordre par un loup. Par la suite, des meurtres ont lieu, tous imputables à un loup. Il se met à s’interroger s’il n’en est pas l’auteur en étant devenu un loup-garou.
Casting.
Lawrence Stewart Talbot : Lon Chaney Jr. (VF : Inconnue).
Sir John Talbot : Claude Rains (VF : Inconnue).
Gwen Conliffe : Evelyn Ankers (VF : Inconnue).
Docteur Lyod : Warren William (VF : Inconnue).
Colonel Paul Montford : Ralph Bellamy (VF : Inconnue).
Frank Andrews : Patric Knowles (VF : Inconnue).
Bela : Bela Lugosi (VF : Inconnue).
Maleva : Maria Ouspenskaya (VF : Inconnue).
Charles Conliffe : J.M. Kerrigan (VF : Inconnue).
Jenny Williams : Fay Helm (VF : Inconnue).
Victor Twiddle : Forrester Harvey (VF : Inconnue).
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
À l’origine, le scénario devait jouer sur l’ambiguïté de la démence ou de la lycanthropie. Finalement les studios ont décidé de partir sur l’explication surnaturelle.
Boris Karloff et Bela Lugosi ont été envisagés pour le rôle de Lawrence.
Le titre provisoire du film était Destiny.
La fourrure du loup-garou est composée de poils de yack. Il fallait six heures de maquillage pour transformer Lon Chaney Jr. en loup-garou.
Le tournage s’est déroulé du 8 septembre au 25 novembre 1941 en Californie.
Notre critique de Le loup-garou.
Créature célèbre de l’horreur, voyons ses débuts dans le cinéma.
Impossible de dire que le scénario est de haute qualité. Bien qu’il ne soit pas mal écrit, c’est surtout que les idées lancées ne sont jamais exploitées pleinement. Après un début d’histoire basé sur le romantisme, on a ensuite une longue, longue, très longue mise en place et par conséquent, on a tendance à faire du surplace car il faut un long moment avant de voir le loup-garou tel quel. Entre temps, on a droit au concept de la dichotomie humaine, de la métaphore de la sauvagerie de l’Homme, de la dualité psychologie sur ce qui est bien ou mal. Un sujet qui aurait du être pleinement approfondi pour avoir une approche scientifique et faire planer le doute sur la véracité des faits. La dernière partie devient alors une simple traque et a du mal à apporter les émotions d’un homme qui perd le contrôle de sa vie.
Ce même homme qui n’est pas servi par un très bon acteur, en tout cas dans ce rôle. D’abord montré comme un grand séducteur/baratineur assez flippant, il va ensuite se questionner sur les événements se déroulant dans la ville avant de douter de lui-même. Néanmoins, cela manque de conviction qu’on n’arrive pas à s’attacher au personnage. Son désarroi fait peine à voir car trop surjoué malheureusement. Quant à son père qui tente de l’aider, il agit en protecteur mais on a du mal à s’y résoudre car leur relation n’est pas suffisamment travaillée. L’intérêt amoureux du héros est la jeune femme qui va bientôt se marier mais qui a peur et qui veut se réfugier dans ses bras. Leur intrigue amoureuse est bien trop rapide et soudaine. L’enquêteur n’est pas assez mis en avant et c’est dommage car il aurait pu apporter de la tension. Quant aux gitans, ils sont plus là pour donner du mysticisme et des explications surnaturelles.
Malgré sa « courte » durée, on ne voit pas le temps passé grâce à une réalisation plutôt bien gérée côté rythme. Même si bien évidemment, c’est la dernière la plus intéressante et surtout la mieux travaillée. L’utilisation de l’éclairage est parfaite, ajoutant une épouvante supplémentaire et d’avoir placer l’action en forêt enfumée donne une plus grande noirceur. Mais ce dont on avait surtout envie de voir était le loup-garou. Si esthétiquement il n’est pas si effrayant, le maquillage est vraiment très bien. Plus encore le sont les effets spéciaux pour l’époque où on voit la transformation de l’humain en créature. Petit bémol sur les musiques peu recherchées.
Le loup-garou a une certaine esthétique mais n’exploite pas suffisamment son scénario.