Réalisation : Brenda Chapman, Steve Hickner et Simon Wells.
Scénario : Philip LaZebnik.
Production : Jeffrey Katzenberg.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : DreamWorks Animation.
Distributeur : DreamWorks Distribution.
Date de sortie USA : 18 décembre 1998.
Date de sortie française : 16 décembre 1998.
Titre original : The Prince of Egypt.
Durée : 1h39.
Budget : 70 millions de dollars.
Box-office mondial : 218,6 millions de dollars.
Box-office USA : 101,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 941 989 entrées.
Résumé.
Élevés comme des frères, Ramses devient Pharaon d’Égypte tandis que Moïse, guidé par Dieu, veut libérer son peuple de l’esclavage.
Casting.
Moïse : Val Kilmer (au chant Amick Byram) (VF : Emmanuel Curtil et au chant Olivier Constantin).
Ramsès II : Ralph Fiennes (VF : Emmanuel Jacomy et au chant Patrick Fiori).
Tsipora : Michelle Pfeiffer (VF : Brigitte Berges et au chant Isabelle Georges).
Myriam : Sandra Bullock (au chant Sally Dworsky) (VF : Annie Milon et au chant Laurence Cartier).
Aaron : Jeff Goldblum (VF : Bernard Lanneau).
Jethro : Danny Glover (au chant Brian Stokes Mitchell) (VF : Lionel Peintre).
Séthi Ier : Patrick Stewart (VF : Bernard Tixier).
Reine Mouttouya : Helen Mirren (au chant Linda Dee Shayne) (VF : Frédérique Tirmont).
Hotep : Steve Martin (VF : Vincent Grass).
Huy : Martin Short (VF : Pierre-François Pistorio).
Yokébed : Ofra Haza (VF : Ofra Haza).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le Prince d’Égypte est une adaptation libre de l’histoire de Moïse présente dans L’Exode de L’Ancien Testament.
C’est le premier film d’animation traditionnelle des studios Dreamworks Animation.
Six cents experts ont travaillé sur le film pour que le côté religieux soit respecté.
La scène de la mer rouge dure quatre minutes. Il aura fallu deux ans à dix artistes pour la réaliser.
Ofra Haza, qui interprète Yokébed, a prêté sa voix dans 17 langues sur les 20 dans lequel le film a été doublé.
Notre critique de Le Prince d’Égypte.
Adapter un texte biblique pour les enfants, voilà un pari audacieux.
Disons le d’entrée de jeu, une telle histoire pour un très jeune public n’est pas ce qu’il y a de mieux. En effet, on y suit clairement la trame historique et par conséquent, il n’y a pas de place à la joie, aux rires ou à toutes notions positives. Ici, on est dans la dénonciation de l’esclavagisme, de la rivalité fraternelle qui part dans l’excès, de la guerre, de la religion… Forcément, ce dernier thème a une place importante dans l’intrigue. La Foi est au cœur des actions de Moïse et le film va dépeindre un conflit religieux sur deux croyances. C’est pourquoi c’est un public plus âgé qui appréciera davantage le scénario. On regretterait juste que tout va trop vite par moment sans approfondir pleinement les sujets. Par conséquent, les émotions ont du mal à s’installer si ce n’est vers le dernier acte du film. Néanmoins, l’écriture est plutôt bonne et offre une certaine noirceur propre à l’histoire d’origine (en particulier les sept plaies).
Deux personnages forts pour ce film. Moïse est présenté comme quelqu’un d’enjoué, créant beaucoup de soucis par sa maladresse et ses bêtises. Puis, au contact de Dieu, il devient bien plus posé afin d’être le guide pour son peuple et de le sauver. Il est présenté comme le gentil à l’opposé de son frère, Ramsès. Ce dernier, devenu Pharaon, a des responsabilités sur les épaules. Il veut faire honneur au règne de son père en gardant les traditions, dont l’esclavagisme pour la gloire de sa dynastie. Il est plus autoritaire, refusant d’écouter et prenant des décisions dangereuses. La rivalité entre les deux est toujours teintée d’un amour d’enfance et ça donne quelque chose d’intéressant. C’est à celui qui voudra tendre la main à l’autre pour arrêter le massacre. Dommage juste que les protagonistes secondaires n’aient pas été davantage exploités.
Pour un premier film d’animation, Dreamworks a très bien su gérer. La réalisation est très bonne, sachant poser la gravité de la situation. Côté visuel, le style est réussi, ne cherchant pas à faire original dans les traits de dessins et ça permet de mieux apprécier ce qu’on nous offre. À noter qu’en plus de l’animation traditionnelle, certains éléments sont en images de synthèse pour des séquences un peu plus folles en action. La bande originale est à l’image du scénario, assez pesante voire mystique, rappelant la facette religieuse du métrage. Des chansons sont aussi présentes et rares sont celles qui méritent le détour, comme « Avec la Foi » de toute beauté. Dommage quand même d’avoir voulu en mettre pour faire comme Disney.
Le Prince d’Égypte a pris un risque dans son histoire qui se veut payant pour offrir un beau film d’animation à un studio qui débute.