Réalisation : Daniel Myrick et Eduardo Sánchez.
Scénario : Daniel Myrick et Eduardo Sánchez.
Production : Gregg Hale, Robin Cowie, Michael Monello, Bob Eick et Kevin J. Foxe.
Musique : Tony Cora.
Société de production : Haxan Films.
Distributeur : Artisan Entertainment.
Date de sortie USA : 30 juillet 1999.
Date de sortie française : 28 juillet 1999.
Titre original : The Blair Witch Project.
Durée : 1h22.
Budget : 60 000 dollars.
Box-office mondial : 248,6 millions de dollars.
Box-office USA : 140,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 861 461 entrées.
Résumé.
En 1994, Heather, Josh et Mike sont portés disparus en tournant un documentaire sur la sorcière de Blair. Un an plus tard, leur vidéo a été retrouvé.
Casting.
Heather Donahue : Heather Donahue (VF : Julie Dumas).
Joshua « Josh » Leonard : Joshua Leonard (VF : Thomas Roditi).
Michael « Mike » Williams : Michael C. Williams (VF : Yann Le Madic).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le marketing du film s’est déroulé en faisant croire que c’était une vraie disparition et que le documentaire était réellement les dernières images des étudiants. Au point que la mère d’Heather Donahue a reçu des lettres de consolation de la part de son entourage.
Les acteurs ont improvisé la plupart des scènes, le réalisateur leur laissant une grande liberté. Même leur périple en forêt n’était pas vraiment dirigé et les acteurs se sont parfois vraiment perdus. Leur désorientation était également appuyée par un manque alimentaire car la production réduisait leur ration chaque jour. Ils sont également restés dans leur rôle tout du long même hors tournage. Le mot de passe pour revenir à la réalité était « taco ».
La scène où la tente est secouée dans tous les sens était une idée du réalisateur alors que les acteurs n’étaient pas au courant. Leur réaction est authentique.
Des scènes de fin alternatives ont été tournées mais les réalisateurs ont opté pour leur idée d’origine qui est celle incluse dans le film.
Le film fut durant des années le métrage le plus rentable du cinéma.
Le tournage s’est déroulé du 23 au 31 octobre 1997 dans le Maryland.
Notre critique de Le Projet Blair Witch.
Film d’épouvante qui semble bien classique à première vue.
Pourtant, ce n’est pas classique, c’est une véritable claque ! En effet, le scénario est très simple si on doit le résumer mais il est extrêmement prenant. Tout d’abord car par son côté fantastique… ou pas. On va être totalement dans le flou tant une légende locale peut jouer sur la psychologie et on se demande si ce à quoi on assiste est surnaturelle ou une mise en scène. Cette ambiguïté donne un vrai sentiment de malaise. Ensuite, car on va voir dans cette histoire une détresse psychologique qui va ne faire qu’empirer. Joyeuse promenade du début en tournant le documentaire, on tombe ensuite dans la perdition, puis la détresse et l’effroi. Les esprits s’échauffent, craquent, les actes ne sont plus cohérents… tout va être là pour amplifier encore cette ambiance angoissante et pesante. Quand en plus on se replace dans l’esprit de l’époque avec un marketing viral poussé, on ne peut qu’être encore plus scotché en se disant qu’on voit un vrai documentaire.
Le casting est également excellent et pour cause, le trio est vraiment eux-mêmes. Alors qu’on ne va rien savoir sur eux, on va vite s’y attacher car on va vivre par procuration leur panique. Chacun va aussi agir de façon différente et ça donne quelque chose de convaincant. Heather refuse la réalité et préfère tout voir à travers l’œil de sa caméra pour se rassurer et elle va craquer de plus en plus. Josh est plutôt posé mais ne va pas contenir son sang froid efficacement. Quant à Mike, il va plutôt partir en hystérie, en étant totalement déboussolé où la peur va le dominer.
L’énorme atout du film est bien entendu sa réalisation en found footage. Le fait que tout soit filmé caméra à la main par des amateurs renforcent l’immersion en devenant acteur à travers leurs yeux. De cette façon, on est frustré car on veut voir davantage de choses et ça donne une sorte de sentiment d’enfermement car rien ne correspond aux codes habituels du cinéma. Mal cadré, caméra qui a la bougeotte, éclairage naturel, décors classiques… On est complètement dans le cadre documentaire tout en étant pas du tout réfléchi. Le fait de ne pas avoir de bande originale contribue à donner un caractère authentique à ce qu’on vit.
Le Projet Blair Witch est une énorme surprise qui marque véritablement les esprits.