Réalisation : Martin Scorsese.
Scénario : William Monahan.
Production : Brad Grey, Graham King et Brad Pitt.
Musique : Howard Shore.
Société de production : Warner Bros., Plan B Entertainment, Initial Entertainment Group, Vertigo Entertainment et Media Asia Films.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 6 octobre 2006.
Date de sortie française : 29 novembre 2006.
Titre original : The Departed.
Durée : 2h32.
Budget : 90 millions de dollars.
Box-office mondial : 291,5 millions de dollars.
Box-office USA : 132,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 875 783 entrées.
Résumé.
Francis Colstello est un caïd de la mafia. La police cherche à l’arrêter et place un agent infiltré dans son gang. Costello a la même idée et a un complice dans les forces de l’ordre.
Casting.
William « Billy » Costigan Jr. : Leonardo DiCaprio (VF : Damien Witecka).
Colin Sullivan : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Francis « Frank » Costello : Jack Nicholson (VF : Jean-Pierre Moulin).
Sean Dignam : Mark Wahlberg (VF : Bruno Choël).
Oliver Charles Queenan : Martin Sheen (VF : Jean-Yves Chatelais).
Arnold « Mr. French » French : Ray Winstone (VF : Jean-Claude Leguay).
Madolyn : Vera Farmiga (VF : Audrey Lamy).
George Ellerby : Alec Baldwin (VF : Bernard Lanneau).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Les infiltrés est un remake du film hongkongais Infernal affairs d’Andrew Lau et Alan Mak (2002).
Robert De Niro et Al Pacino ont été envisagés pour le rôle de Frank Costello ; Brad Pitt pour celui de Colin Sullivan ; Kate Winslet, Emily Blunt, Hilary Swank et Jennifer Aniston pour celui de Madolyn ; Mel Gibson pour celui d’Ellerby ; Ethan Hawke pour celui de Sean Dignam.
Le tournage s’est déroulé du 21 avril au 27 août 2005 dans le Massachusetts.
Notre critique de Les infiltrés.
Un scénario basé sur la manipulation et les mensonges, voilà de quoi faire rêver.
En effet, ce n’est pas un film qui va donner pleinement le sourire tant la tension est présente du début à la fin. Alors que le début place les cartes et donne une ambiance plutôt légère, on plonge vite dans un danger permanent où les risques sont élevés. On a d’abord un acte où chaque infiltré s’installe et prend ses marques. D’un côté l’enquête patine tandis que de l’autre la mafia agit sans souci. Puis vient le moment des suspicions. C’est là que le scénario prend encore plus d’ampleur vu que les deux infiltrés vont devoir faire des choix pour ne pas griller leur couverture. L’étau se resserre et l’histoire est aussi captivante qu’intense. En parallèle, il y a aussi l’intrigue amoureuse où les deux infiltrés ont pour psy la même personne et cela va donner un triangle romantique. Un peu cliché mais ça a un impact sur le développement des personnages. Enfin, le scénario a aussi une certaine violence et pourrait déranger un public un peu trop sensible.
Trio de rêve pour le casting. On commence avec Jack Nicholson, brillant en mafiosi. Il est autoritaire, imposant, charismatique par l’effroi, avec une tendance à la violence et au sexe à travers un langage très fleuri. Il a, de son côté, Matt Damon qui incarne Colin et qui est policier. Il est ainsi dans ceux qui enquêtent sur Costello. Il le voit comme son père spirituel et enfreint la loi pour le protéger. Il doit aussi chercher qui est l’indic’. Cet indic, Billy, est interprété par Leonardo DiCaprio, un policier sous couverture dans le gang de Costello. Il va devoir surmonter son éthique car pour être un méchant, il va falloir franchir la ligne rouge. Évidemment, cela va jouer sur son moral et il commence à avoir l’esprit embrouillé tant la pression est forte et il a peur pour sa vie. La psy est jouée par Vera Farmiga. Elle sert à la fois d’intérêt amoureux mais aussi de devoir gérer Billy qui souffre alors qu’elle est en couple avec Colin. Un jeu dangereux qu’elle ignore. Les têtes pensantes de la police sont aussi bien construites même si on regrette que Dignam a un franc parler basé sur le mépris et l’insulte en permanence.
Il y a aussi une forte maîtrise de la réalisation pour ne pas qu’on en perde une miette. Martin Scorsese livre une mise en scène très propre et efficace. On a un sentiment léger d’oppression tout au long du film qui se veut renforcer par des colorimétries ternes. Certains plans sont bien gérés comme les différents contre-jours qui dessinent les silhouettes des personnages du plus bel effet. Petit bémol sur la bande originale qui n’a rien de bien extraordinaire côté musique. Ce sont plus les chansons utilisées qui sont sympathiques car elles piochent dans le rock, à l’image de la mentalité de Costello qui se veut très exubérant et agité.
Les infiltrés est un thriller vraiment fort qui vaut le détour clairement grâce à son casting épatant et son scénario rudement bien écrit.