Réalisation : Caroline Origer.
Scénario : Silja Clemens, Pamela Hickey, Dennys McCoy et Greg Nix.
Production : Mark Mertens, Jean-Marie Musique, Christine Parisse, Sebastian Runschke, Ilona Schultz et Maite Wokoeck.
Musique : Martin Lingnau et Ingmar Suberkrub.
Société de production : Fabrique d’Images, Ella Film, SERU Animation et Red Post Studio.
Distributeur : Telepool.
Sortie allemande : 13 octobre 2022.
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 2 août 2023.
Titre original : My Fairy Troublemaker.
Durée : 1h15.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : 7,2 millions de dollars.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : 82 446 entrées.
Résumé.
La nuit, des fées d’un autre monde viennent déposer des cadeaux aux humains. Violetta se retrouve coincée sur Terre et fait la rencontre de Maxie. Cette jeune fille de dix ans va l’aider à rentrer chez elle mais le portail ne reste ouvert que peu de temps.
Casting.
Violetta : Jella Haase (VB : Shérine Seyad).
Maxie : Lucy Carolan (VB : Marie Braam).
Zoé : Alex Avenell (VB : Inconnue).
Yolando : Julian Mau (VB : Gauthier de Fauconval).
Crocus : Stephan Benson (VB : Benoît Van Dorslaer).
Hannah : Merete Brettschneider (VB : Claire Tefnin).
Sami : John Chadwick (VB : Sophie Pyronnet).
Amir : Tammo Kaulbarsch (VB : Sébasien Hébrant).
Rick : Tim Grobe (VB : Martin Spinhayer).
Tarek : Lukian Rusari (VB : Matteo Marchese).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
À venir.
Notre critique de Magic !.
Une histoire sur la fée des dents, de quoi toucher un très jeune public.
Et même un très, très jeune public. Le scénario aura du mal à captiver les plus de 7 ans tant tout est simplifié de l’extrême. Les dialogues ne sont pas des plus élaborés et pêchent donc pas une écriture destinée à un public plus large. Mais c’est l’intrigue qui peut être plus captivante sauf que malheureusement, ce n’est pas très brillant. On a droit à de l’émotion, encore heureux, surtout vers la fin mais si on salue l’originalité du concept du fonctionnement de la fée des dents, deux autres thématiques ne sont pas correctement traitées. La première réside sur le message écologique qui tombe ici dans le cliché entre le méchant magnat de l’immobilier pollueur qui veut raser une serre et des militants écologistes qui veulent la défendre. L’idée est louable sauf que c’est juste pour justifier le fait de caser un arbre dans l’intrigue.
Vient alors le second sujet qui avait un potentiel excellent mais qui ne restera que superficiel : la famille recomposée et le déménagement. Cela apporte des moments sérieux voire dramatiques et ça permet de donner quelque chose de plus actuelle. Des enfants peuvent se reconnaître dans cette situation et davantage leur parler. On aurait aimé que ce soit davantage travaillé mais cela à le mérite d’être au moins abordé. Pour le reste, le scénario offre assez de magie et d’une ambiance pleine de positivité. Néanmoins, de trop miser sur de jeunes enfants comme public fait que les un peu plus grands pourraient s’ennuyer tandis que les adultes s’en amuseront sans pour autant que ça marque leurs esprits.
Violetta est donc la petite fée des dents mais on doit l’avouer, on a du mal à s’attacher à elle. Elle est trop « je m’en foutiste », n’écoutant rien, faisant ce qu’elle veut sans se soucier des conséquences, ne pensant qu’avec son ventre… Même si bien sûr elle va évoluer, cela arrive bien trop tard dans l’intrigue. On est limite plus attachée à Zoé, la petite libellule qui la suit partout et qui sert d’animal de compagnie sympathique. En revanche, Maxie est bien plus construite. On sent sa souffrance du déménagement, de quitter la nature pour la ville, de se retrouver dans une famille recomposée qu’elle n’apprécie pas vraiment, s’accrochant à un rêve qu’elle a du mal à atteindre. Leur binôme sert juste à créer une amitié forte qui va connaître aussi des bas mais tout va bien trop vite.
Du côté des fées, on a deux protagonistes. Le patriarche sage à la bonne parole et Yolando. Ce dernier, à l’image de Violetta, est trop le « premier de la classe », jouant trop sur les règles et parlant de lui à la troisième personne, correspondant bien à son côté égocentrique meilleur que tout le monde. Chez les humains, la mère de Maxie est réussie, voulant une autre vie mais qui a du mal à voir la souffrance de sa fille avec qui elle a du mal à communiquer. La belle-famille est donc constitué d’un père à la fibre écologique, un grand garçon cliché de l’adolescent et un petit frère adepte des farces et attrapes composés de gags trop lourds. Enfin, l’antagoniste est une autre caricature de destructeur sans âme.
Alors que le grand écran a droit à des films d’animation de studios reconnus, il est intéressant de voir quand ce sont des « petits » studios d’animation. La direction artistique a son charme avec un esprit un peu cartoon. En revanche, on oscille entre un visuel plutôt beau et un autre flirtant avec la limite du médiocre. Non pas que ce soit moche, mais c’est déstabilisant de voir des décors détaillés et texturés à d’autres qui sont plus lisses et presque sans vie, faisant très plastique. C’est ce qu’on pourrait également reprocher aux fées qui ont un visage de jouets et qui ne font pas vivantes. Globalement, l’animation aussi n’est pas toujours superbe. Certains mouvements manquent de fluidité ou de réalisme (notamment dans le mouvement des cheveux). Les musiques sont suffisamment envoûtantes et c’est une qualité du film. Elles donnent une férie qu’on attendait.
Magic ! s’adresse vraiment aux tous petits, manquant quand même de subtilité. Il donne de l’espoir pour ce studio d’animation concernant son avenir.