Réalisation : Christopher Nolan.
Scénario : Christopher Nolan.
Production : Jennifer Todd et Suzanne Todd.
Musique : David Julyan.
Société de production : Newmarket Capital Group, Team Todd, I Remember Productions et Summit Entertainment.
Distributeur : Newmarket Films.
Première mondiale : 5 septembre 2000 (Venise).
Date de sortie USA : 16 mars 2001.
Date de sortie française : 11 octobre 2000.
Titre original : Memento.
Durée : 1h54.
Budget : 9 millions de dollars.
Box-office mondial : 40 millions de dollars.
Box-office USA : 25,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 223 982 entrées.
Résumé.
Leonard Shelby cherche à retrouver le meurtrier de sa femme. Ce qui va compliquer la tâche est qu’il souffre d’amnésie antérograde suite à un traumatisme : il ne se souvient que des quelques dernières minutes avant que sa mémoire ne s’efface.
Casting.
Leonard Shelby : Guy Pearce (VF : Jean-Michel Fête).
Natalie : Carrie-Anne Moss (VF : Sophie Arthuys).
Teddy : Joe Pantoliano (VF : Hubert Drac).
Burke : Mark Boone Junior (VF : Pascal Casanova).
Catharine Shelby : Jorja Fox (VF : Inconnue).
Sammy Jankis : Stephen Tobolowsky (VF : Daniel Kenigsberg).
Ellen Jankis : Harriet Sansom Harris (VF : Frédérique Cantrel).
Dodd : Callum Keith Rennie (VF : Inconnue).
Jimmy Grantz : Larry Holden (VF : Bruno Choël).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 1996.
Brad Pitt, Aaron Eckhart, Alec Baldwin et Thomas Jane ont été envisagés pour le rôle de Leonard ; Angelina Jolie, Famke Janssen et Ashley Judd pour le rôle de Natalie.
Le tournage s’est déroulé du 7 septembre au 1er octobre 1999 en Californie.
Notre critique de Memento.
Une histoire de vengeance, rien de bien exceptionnelle, et pourtant…
Commençons par l’enquête en elle-même. Dans un sens, elle se veut vraiment simple d’un homme traquant le meurtrier de sa femme, essayant de reformer le puzzle afin de le tuer. Surtout qu’on démarre directement… par la fin et le meurtre de l’assassin. Mais ce n’est pas là la force du métrage mais dans l’état du héros : amnésique. Non pas définitive mais juste les quelques dernières minutes qui s’effacent à chaque fois. Comment retrouver quelqu’un dont on a oublié l’existence ? À travers des tatouages, des photographies, des notes… Leonard fait tout pour ne rien oublier. Comme si ça ne suffisait pas, forcément certains vont en profiter. Ainsi, on ne sait jamais si on est dans le vrai ou dans la manipulation. Traque-t-il la bonne personne ? Est-il devenu une marionnette ? On nage autant en eaux troubles et on est toujours captivé car on veut savoir jusqu’à son dénouement renversant dont on ne ressort pas indemne.
Peu de personnages pour un tel métrage et ça permet de mélanger à la confusion. Leonard est conscient de son état et il le vit plutôt bien car il a trouvé comment surmonter son handicap. Il est méticuleux, stratège et veut surtout se venger. Cependant, nous ne sommes pas face à un personnage caricatural et on arrive à s’attacher à lui malgré ses méthodes. Il est en proie aux doutes parfois et ne fait confiance qu’à ses photos et non sa mémoire. Il est aidé dans sa tâche par Teddy. Un homme étrange dans le fond mais qui semble honnête pour le soutenir. Néanmoins, cette ambiguïté sert bien l’histoire. Natalie aussi joue sur plusieurs tableaux, en tout cas c’est l’impression qu’elle donne. Profite-t-elle de la situation ou est-elle sincère ? On a ainsi trois protagonistes très intéressants en terme d’écriture.
Mais le réel point fort du film repose sur la réalisation. Si vous aimez les films tranquilles, ce ne sera pas pour vous ici. En effet, on va suivre deux temporalités. La première, en couleur, commence par la fin et on va remonter le temps par tranche de quelques minutes jusqu’à l’élément déclencheur, reflétant ainsi la mémoire de Léonard. La seconde, en noir et blanc, se déroule de manière chronologique et se déroule avant tout ça, sur les préparatifs, le travail sur la mémoire… Ainsi, à un moment, les deux temporalités finissent par se recroiser et on arrive alors au point culminant du film. Chris Nolan manie parfaitement la mise en scène sans qu’on soit pleinement perdu. La bande originale est plutôt discrète, même parfois trop et ce serait l’un des rares défauts du film.
Memento porte bien son titre car on s’en souvient fortement par son impact émotionnel et sa réalisation percutante.