Réalisation : Kyle Cooper.
Scénariste : James Hughes.
Production : John Hughes.
Musique : Telefon Tel Aviv.
Société de production : Touchstone Pictures, Consolidated Fiction et Hughes Entertainment.
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Date de sortie USA : 7 septembre 2001.
Date de sortie française : Aucune.
Titre original : New Port South.
Durée : 1h37.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Lorsque John Stanton est enfermé dans un asile psychiatrique après une rébellion dans son école, des lycéens vont chercher à comprendre ce qu’il s’est réellement passé et entraîner une révolution dans leur école contre la trop forte autorité de la direction.
Casting.
Will Maddox : Blake Shields (VF : Aucune).
Chris : Will Estes (VF : Aucune).
Clip : Kevin Christy (VF : Aucune).
Amanda : Melissa George (VF : Aucune).
Edwards : Raymond J. Barry (VF : Aucune).
Michael « Mike » Wilson : Gabriel Mann (VF : Aucune).
Monsieur Walsh : Todd Field (VF : Aucune).
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le tournage s’est déroulé dans l’Illinois.
Notre critique de New Port South.
Un film qui semble bien sombre pour une thématique intéressante.
Sombre, c’est le mot. New Port South ne donne vraiment pas envie de rire tant son sujet principal est sérieux et sa mise en scène n’offre rien de joyeux. Le film traite donc de l’enfermement, du refus de l’autorité, de l’aliénation, de la révolte, de la folie… Tant de choses subtilement dosées sans tomber dans le cliché. La rébellion d’étudiants face à l’autorité des enseignants n’est pas nouveau en soi dans les films mais c’est la méthode choisie ici qui diffère et qui sort le long-métrage du lot.
En effet, le héros voit l’école comme un asile psychiatrique : autorité, règles strictes, façon de penser… En s’inspirant d’un ancien étudiant qui a pété les plombs, il veut réitérer la même chose en communiquant avec lui et en faisant le même jeu assez pervers. New Port South retrace ainsi la descente vers la folie d’un jeune. Au départ, c’est une révolte gentillette puis ça va aller jusqu’à une propagande par affichage, puis la dénonciation et délation jusqu’à une forme de prise d’otages. Il arrive à avoir un petit groupe qui se forme autour de lui dont ses amis mais ces derniers vont voir qu’ils dépassent les limites sans parvenir à le raisonner. C’est fort avec des moments de tension où on se demande jusqu’où le héros compte aller pour son combat qui devient plus personnel qu’autre chose.
En parallèle, on a des flash-back de ce qu’il s’est passé avec l’ancien étudiant par bribes dont on ne comprend pas grand chose sur le moment. Ce n’est qu’à la fin qu’on a la séquence complète permettant de reconstituer le puzzle. La réalisation de New Port South est ainsi excellente car on n’est pris dedans même si on est dans une ambiance assez malsaine. Cela va au-delà du refus de l’autorité avec une forme d’anarchisme primaire qui grandit trop vite de manière incontrôlable.
Le casting de New Port South est ainsi excellent et s’en sort à merveilles peu importe les scènes. Pas de surenchères, pas de clichés, on est dans la justesse de l’interprétation rendant ainsi le tout convaincant. Maddox est l’étudiant rebelle qui plonge dans sa folie. Progressivement, on le voit sombrer et devenir aliéné par sa quête. Une descente aux enfers dont on est un témoin impuissant. Ses amis sont tout d’abord derrière lui mais chacun à son rythme va se rendre compte qu’ils font partie de quelque chose de trop grand et que la méthode n’est pas forcément la meilleure. Le corps enseignant n’est pas en reste même si l’un des professeurs est plus mis en avant. On le déteste pour ce qu’il représente à être très sévère mais on comprend petit à petit pourquoi il est comme ça.
New Port South est un film particulier mais très intéressant qui change de l’ordinaire en ayant mis son thème principal sous une autre forme.