Réalisation : Simon Moutaïrou.
Scénario : Simon Moutaïrou.
Production : Nicolas Dumont et Hugo Sélignac.
Musique : Amine Bouhafa.
Société de production : Chi-Fou-Mi Productions, Les Autres Films, StudioCanal et France 2 Cinéma.
Distributeur : StudioCanal.
Première mondiale : 8 septembre 2024 (Deauville).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 18 septembre 2024.
Titre original : Ni chaînes ni maîtres.
Durée : 1h38.
Budget : 8 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
En 1759 en Isle de France, Massamba et sa fille Mati travaillent comme esclaves dans la plantation d’Eugène Larcenet. Une nuit, Mati s’évade et elle sera rejoindre par Massamba alors qu’une traque est lancée pour les retrouver.
Casting.
Massamba : Ibrahima Mbaye.
Madame La Victoire : Camille Cottin.
Mati : Thiandoum Anna Diakhere.
Eugène Larcenet : Benoît Magimel.
Honoré Larcenet : Félix Lefebvre.
Baptiste : Vassili Schneider.
Joseph : Lancelot Courcieras.
Mame Ngessou : Swala Emati.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2022.
Le tournage s’est déroulé du 2 mai au 23 juin 2023 à l’île Maurice.
Notre critique de Ni chaînes ni maîtres.
Les films traitant de l’esclavagisme ont souvent une portée émotionnelle importante, on espère retrouver ça ici.
C’est un thème qui revient parfois au cinéma et l’originalité de l’histoire ici est qu’elle traite de l’esclavagisme pratiqué par la France. L’originalité s’arrêtera là car le reste du scénario offre du déjà-vu. Si on ne s’ennuie pas vraiment grâce à une écriture efficace, on en ressort un peu mitigé. En effet, la traque n’offre pas de réelles tensions et c’est dommage car cela aurait mis en avant l’étau incessant qu’ont vécu les esclaves en ce temps là. Ensuite, le film manque vraiment d’émotions là où il fallait. L’esclavage passe donc un peu à l’arrière-plan et même si la première partie du film dénonce ce traitement ignoble, la dernière partie du film patine un peu avant de se rattraper avec une scène conclusive choquante. L’autre élément qu’on attendait est un contexte historique plus expliqué.
C’est également le genre de film qui se doit de donner des personnages attachants pour qu’on soit encore plus pris par l’intrigue. Massamba est donc le héros principal et s’il fait tout pour retrouver et sauver sa fille, il est regrettable qu’il ne soit pas davantage approfondi. La perte de sa femme le hante mais ça ne l’impacte pas plus que ça dans ses décisions. De même que le fait qu’il soit cultivé n’apporte rien à son rôle. Sa fille Mati lutte pour sa survie mais n’a pas une grande place dans le scénario. Madame La Victoire est déjà un peu plus intéressante en traquant les esclaves, se montrant compétente et autoritaire mais surtout porté par sa Foi. C’est un élément qui aurait mérité d’être bien plus exploité tant ses actes ne coïncident pas avec ses croyances.
Pas grand chose de bien spécifique concernant la réalisation. Elle est soignée, tente par moment des touches artistiques mais pas assez appuyés. On salue l’effort mais on aurait aimé en voir davantage. Tandis que sur d’autres moments, on est un peu surpris de faire des points de vues à travers les yeux du personnage sans apporter un véritable intérêt. En revanche, l’immersion dans l’époque fonctionne plutôt bien. Le point fort est à donner à la bande originale qui donne de très belles mélodies, plutôt pesantes mais ça contribue parfaitement à la lourdeur du sujet.
Ni chaînes ni maîtres est plutôt un bon film mais ne donne pas de grandes émotions ni de nouveautés particulières.