Réalisation : Jeff Rowe et Kyler Spears.
Scénario : Brendan O’Brien.
Production : Evan Goldberg, Seth Rogen et James Weaver.
Musique : Trent Reznor et Atticus Ross.
Société de production : Nickelodeon Animation Studios, Point Grey Pictures, Image Comics, Nickelodeon Movies et Paramount Pictures.
Distributeur : Paramount Pictures.
Première mondiale : 12 juin 2023 (Annecy).
Date de sortie USA : 2 août 2023.
Date de sortie française : 9 août 2023.
Titre original : Teenage Mutant Ninja Turtles: Mutant Mayhem.
Durée : 1h39.
Budget : 70 millions de dollars.
Box-office mondial : 180,5 millions de dollars.
Box-office USA : 118,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 616 642 entrées.
Résumé.
Les Tortues Ninja cherchent à se faire accepter par les newyorkais en voulant agir comme des adolescents humains. Ils vont s’associer à April O’Neil lorsque des criminels mutants menés par Superfly mettent en danger la ville.
Casting.
Leonardo : Nicolas Cantu (VF : Jean-Stan Du Pac).
Donatello : Micah Abbey (VF : Aloïs Agaësse-Mahieu).
Michelangelo : Shamon Brown Jr. (VF : Kylian Trouillard).
Raphael : Brady Noon (VF : Arthur Raynal).
Maître Splinter : Jackie Chan (VF : Gérard Darmon).
April O’Neil : Ayo Edebiri (VF : Jaynelia Coadou).
Superfly : Ice Cube (VF : Sofiane Zermani).
Baxter Stockman : Giancarlo Esposito (VF : Inconnue).
Leatherhead : Rose Byrne (VF : Laetitia Casta).
Rocksteady : John Cena (VF : Marc-Antoine Le Bret).
Bebop : Seth Rogen (VF : Monsieur Poulpe).
Genghis Frog : Hannibal Buress (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Ninja Turtles : teenage years est tiré des comics du même nom de Kevin Eastman et Peter Laird publiés depuis 1984
Le projet débute en 2020. Le titre était alors Teenage Mutant Ninja Turtles: The Next Chapter.
Une partie de l’animation a été confiée à Mikros Image, une société d’animation française.
Notre critique de Ninja Turtles : teenage years.
Relancer une ancienne franchise, ce n’est pas toujours une tâche aisée.
Qui plus est, une franchise qui n’aura pas une popularité de nombreuses générations comparés à d’autres univers. C’est donc une bonne occasion pour repartir sur de nouvelles bases et attirer un nouveau public. Il faut dire que c’est plutôt réussi de ce point de vue là. On a donc droit à une « origin story » (par l’intermédiaire d’un flash-back) et on découvre ainsi l’adolescence des Tortues. Il y a aussi une modernité qui est apportée avec la technologie (smartphones) mais aussi plusieurs références à la pop culture. Ainsi, on a quelque chose de plus ancré à notre temps et ça fait mouche. Le scénario offre une structure un peu trop classique entre origines, rencontres, essor, bataille finale et dénouement. Dommage de ne pas avoir proposer quelque chose de plus audacieux.
Concernant l’intrigue en elle-même, c’est assez simpliste avec le méchant voulant conquérir le monde. Néanmoins, en filigrane il y a quelques thèmes intéressants mais malheureusement jamais approfondi. Comme par exemple l’acceptation des différences. Un sujet central vu que c’est le cœur de l’histoire mais c’est comme si les scénaristes ne voulaient pas s’attarder sur ça mais heureusement, une séquence rattrapera le niveau pour dénoncer la peur de la différence et donnera la plus belle touche émotionnelle du métrage. Dommage qu’on n’est pas droit à plus de moments comme ça car c’était de qualité. Il y a aussi un parallèle effectué sur le traitement animal qui est ici retourné sur le traitement des humains si les animaux avaient le pouvoir. Une image intéressante mais encore une fois, à peine citée à peine expédiée. On notera aussi la présence d’humour plutôt bien gérée qui ne fait pas trop gamin. C’est justement là que le film va être dans un entre deux. Il ne s’adresse pas particulièrement à un jeune public ni vraiment à des adultes. C’est plus quelque chose qui parlera aux adolescents et à de jeunes adultes. Un parti pris risqué pour tenter de relancer une saga.
On a forcément en tête les quatre tortues quand on évoque cet univers. Il est amusant de les voir adolescents, s’intéressant aux mondes des humains qu’ils n’ont pas le droit de côtoyer. Chacun a sa propre personnalité entre le leader fidèle aux règles de son père, l’accro à la baston, le morfale et le réservé. intello Ils forment ainsi un bon groupe dont chaque membre peut devenir un favori du public. On peut aussi facilement s’identifier à eux car ils sont des adolescents comme les autres et ça les humanisent davantage. Leur père est quelqu’un de très protecteur, faisant tout pour les éloigner des humains qu’il déteste par dessus tout. Il agit pour leur bien et n’est pas pour autant détestable. April est la seule humaine qu’on va vraiment voir dans le métrage (dans le sens « exploité ») car elle est curieuse, a l’esprit ouvert mais voit aussi en eux un moyen de réaliser son rêve : être journaliste. Là aussi, on la découvre ainsi jeune comparé à ce qu’on savait d’elle de la saga. Quant à l’antagoniste, Superfly en impose mais veut se venger des humains en les éradiquant. Une motivation peu élaborée qui déçoit car à part détruire, on n’en sait pas plus sur lui.
La réalisation est vraiment bonne et un film d’animation permet justement de se lâcher pour proposer ce que la réalité ne peut faire en mise en scène. On a droit à de belles scènes d’action dynamiques avec la caméra qui virevolte. Mais ce qu’on va grandement retenir est sa direction artistique : une pure réussite ! On a droit à un semblant de mélange d’images de synthèse en 3D et d’animation traditionnelle 2D, cette dernière étant en réalité également conçue en 3D mais créant une illusion remarquablement trompeuse. C’est un régal pour les yeux car ça donne une forme d’art qu’on n’a pas nécessairement l’habitude de voir. C’est presque une peinture en mouvement perpétuel. La bande originale propose des chansons célèbres qui collent plutôt bien à l’action néanmoins les musiques ne sont pas toujours percutante.
Ninja Turtles : teenage years est un film visuellement superbe mais l’histoire aurait mérité quelque chose de plus travaillée. Néanmoins, on a clairement envie de voir une suite car il y a un potentiel encore à exploiter.