Réalisation : Jérémy Clapin.
Scénario : Jérémy Clapin.
Production : Marc du Pontavice.
Musique : Dan Levy.
Société de production : One World Films, Carcadice, France 3 Cinéma, Auvergne Rhône-Alpes Cinéma, Umedia et uFund.
Distributeur : Diaphana Distribution.
Première mondiale : 16 février 2024 (Berlin).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 3 juillet 2024.
Titre original : Pendant ce temps sur Terre.
Durée : 1h29.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Franck a disparu mystérieusement lors d’une mission spatiale. Trois ans plus tard, sa sœur Elsa est contactée par une forme de vie venant de l’espace l’informant qu’elle peut ramener son frère.
Casting.
Elsa : Megan Northam.
Annick : Catherine Salée.
Daniel : Sam Louwyck.
Vincent : Roman Williams.
Audrey : Sofia Lesaffre.
Franck : Sébastien Pouderoux.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le tournage s’est déroulé d’août à octobre 2022 en France.
Notre critique de Pendant ce temps sur Terre.
Synopsis un peu classique en apparence mais qui peut traiter le thème du deuil efficacement.
On ne va pas le cacher, le scénario est vraiment étrange. Après un petit début poussif, on plonge ensuite dans quelque chose de presque dérangeant par moment et d’interrogatif sur d’autres. On le disait, le deuil est bien évidemment le fil conducteur mais curieusement, il n’est pas traité à sa juste valeur et s’oriente plus sur une autre problématique. Jusqu’où est-on prêt à aller pour ramener quelqu’un qu’on aime ? Là encore, c’est du déjà-vu mais ici, c’est habilement amené par moment, moins à d’autre. Car là, il faut échanger cinq vies contre une alors comment les choisir ? Comment passer ce cap du sacrifice sans que ça nuise à son moral ? Il y a de bonnes pistes mais ce n’est pas particulièrement approfondi. On se dit alors que le scénario veut peut-être nous offrir une interrogation sur le sens de la vie, son importance… C’est là que l’écriture, même si bonne, ne parvient pas à nous orienter quelque part. On ne comprend pas où on nous mène et les émotions peinent à se faire ressentir. Même la conclusion semble en total décalage avec ce qu’on a montré jusque là et est presque bâclé dans un sens.
L’héroïne principale n’est pas vraiment développée et c’est dommage car on ne peut pas trop s’attacher à elle. Elle a un fort lien avec son frère et c’est ce qui va la motiver à franchir les lignes rouges pour le sauver. Pour autant, même si elle a des hauts et des bas, il faut attendre très tardivement dans le film pour qu’elle prenne son envol en craquant. On sent que les sacrifices la travaillent et que l’amour rend aveugle mais à quel prix ? Les seconds rôles ne sont là que pour être de potentielles victimes et on ne s’intéresse guère à eux. Quant à l’entité, elle n’est qu’une voix mais pas suffisamment présente ni charismatique pour être réellement marquante.
En revanche, ce qui ne va pas laisser indifférent, est la direction artistique. Le réalisateur livre là une prestation vraiment artistique. On sent que chaque plan a été travaillé, il joue avec le cadrage, la composition de l’image, pour sortir des sentiers battus. De ce fait, la mise en scène est loin d’être académique et c’est vraiment plaisant. L’utilisation aussi de scènes en dessin animé pour représenté les pensées de l’héroïne à travers sa passion pour le dessin surprend mais se trouvent bien intégrées dans l’intrigue. L’autre atout est à la fois son travail sonore pesant mais aussi sa bande originale envoûtante et féerique, une poésie auditive qui fait voyager à travers les étoiles.
Pendant ce temps sur Terre est un film très étrange, loin d’être déplaisant et servi qui plus est par une sublime réalisation.