Réalisation : John Glen.
Scénario : Michael G. Wilson et Richard Maibaum.
Production : Albert R. Broccoli et Michael G. Wilson.
Musique : Michael Kamen.
Société de production : Danjaq, Eon Productions, Estudios Churubusco Azteca S.A. et United Artists.
Distributeur : United Artists.
Première mondiale : 13 juin 1989 (Londres).
Date de sortie USA : 14 juillet 1989.
Date de sortie française : 16 août 1989.
Titre original : Licence to Kill.
Durée : 2h14.
Budget : 32millions de dollars.
Box-office mondial : 156,2 millions de dollars.
Box-office USA : 34,7millions de dollars.
Entrées françaises : 2 093 006 entrées.
Résumé.
Après la tentative de meurtre sur Felix Leiter, James Bond décide de venger son ami en retrouvant le commanditaire, un grand baron de la drogue. Mais Bond n’est plus soutenu par son agence et n’est plus 00.
Casting.
James Bond : Timothy Dalton (VF : Guy Chapellier).
Pamela « Pam » Bouvier : Carey Lowell (VF : Dominique Chauby).
Franz Sanchez : Robert Davi (VF : Gérard Hernandez).
Lupe Lamora : Talisa Soto (VF : Marie-Christine Darah).
Sharkey : Frank McRae (VF : Régis Ivanov).
Milton Krest : Anthony Zerbe (VF : Jean Violette).
Ed Killifer : Everett McGill (VF : Bernard Tixier).
Joe Butcher : Wayne Newton (VF : Georges Berthomieu).
Dario : Benicio del Toro (VF : Julien Kramer).
William Truman-Lodge : Anthony Starke (VF : Éric Legrand).
Hector Lopez : Pedro Armendáriz Jr. (VF : Hervé Jolly).
Q : Desmond Llewelyn (VF : Louis Arbessier).
Felix Leiter : David Hedison (VF : Daniel Russo).
Della Churchill Leiter : Priscilla Barnes (VF : Sylvie Moreau).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Permis de tuer est l’adaptation de la nouvelle Le Spécimen rare de Hildebrand de Ian Fleming publiée en 1960.
Un scénario a été prévu à l’origine en Chine.
Lea Thompson a été envisagée pour le rôle de Pam Bouvier.
La séquence de la course poursuite mettant en scène des camions citernes a demandé sept semaines de tournage et seize camions.
Le tournage s’est déroulé du 19 juillet au 18 novembre 1988 au Mexique et en Floride.
Notre critique de Permis de tuer.
Avec un titre pareil, on n’est pas trop étonné mais vu le synopsis, on s’oriente sans doute sur quelque chose de différent.
En effet, nous ne sommes pas ici dans une histoire de complot mondial de domination et de destruction. On est plus dans une vengeance personnelle. Certes, rien de bien original. Néanmoins, cela offre un peu un vent de fraîcheur à la saga car l’histoire se veut plus sombre et surtout plus violente. Certaines scènes sont assez brutales par rapport aux autres épisodes de la franchise et ça reflète ainsi l’état d’esprit de Bond. En revanche, si l’histoire est bien écrite, elle n’a pas de quoi captiver pleinement. Plusieurs moments du film se veulent plus lents et ça casse l’effet de tension globale. On s’éloigne aussi davantage de l’espionnage car il n’y a pas vraiment d’infiltration à proprement parler. L’action arrive tardivement dans le film. On apprécie aussi que la fameuse intrigue romantique soit quasi absente, cassant un peu les codes.
Bond montre sa part un peu plus sombre mais malheureusement, ce n’est pas assez prononcé. Il reste encore dans une forme de retenue alors qu’il est motivé par un instinct de tuerie. Dommage de ne pas avoir approfondi ce caractère pour montrer que le célèbre agent peut aussi partir en vrille. Son côté séducteur est en revanche enfin calmé et ce n’est pas plus mal. On le voit aussi moins combattif et plus dans la parlote. Cela change mais pas forcément pour le meilleur. Deux « Girls » dans ce film et on est loin de la fille en détresse bien cliché. Si Lupe se veut la femme piégée dans une relation toxique mais qui a un caractère fort pour tenir le coup, Pam est tout l’inverse. Elle en veut, cherche à réussir sa mission et s’associe efficacement à Bond. Q est aussi bien plus présent qu’auparavant en prenant part à la mission même si son âge ne le rend pas toujours crédible. Bémol sur le grand méchant du film, un simple baron de la drogue au compte en banque bien rempli et qui inspire la crainte par ses méthodes de garder le contrôle.
Ambiance plus sombre dans la volonté du scénario mais difficilement retranscrit dans sa réalisation. Tout est très simple en mise en scène et c’est regrettable. Pourtant la séquence d’ouverture montrait quelque chose d’assez spectaculaire en cascade aérienne. Il faudra attendre la fin du métrage pour que les cascades automobiles fassent enfin leurs apparitions et là oui c’est impressionnant à voir avec ce camion citerne qui tient bien la route malgré tout. Point surprenant pour cet opus : pas de passage en Angleterre. Tout se fait dans un pays fictif à la consonnance mexicaine. De ce fait, on ne voyage pas du tout ici et ça change aussi un peu.
Permis de tuer est un opus satisfaisant de la saga James Bond en essayant d’apporter de l’originalité mais pas encore assez marquée.