Réalisation : Hayao Miyazaki.
Scénario : Hayao Miyazaki.
Production : Toshio Suzuki.
Musique : Joe Hisaishi.
Société de production : DENTSU Music And Entertainment, Nibariki, Nippon Television Network, Studio Ghibli, TNDG et Tokuma Shoten.
Distributeur : Toho.
Date de sortie japonaise : 12 juillet 1997.
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 12 janvier 2000.
Titre original : Mononoke-hime.
Durée : 2h13.
Budget : 18 millions de dollars.
Box-office mondial : 170,3 millions de dollars.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : 688 663 entrées.
Résumé.
Ashitaka se trouve au milieu d’une guerre opposant dame Eboshi et son village des forges contre le peuple de la forêt mené par San.
Casting.
Ashitaka : Yōji Matsuda (VF : Cédric Dumond).
San : Yuriko Ishida (VF : Virginie Méry).
Moro : Akihiro Miwa (VF : Catherine Sola).
Dame Eboshi : Yūko Tanaka (VF : Micky Sébastian).
Gonza : Tsunehiko Kamijō (VF : François Siener).
Jiko : Kaoru Kobayashi (VF : André Chaumeau).
Toki : Sumi Shimamoto (VF : Adèle Carasso).
Okkoto : Hisaya Morishige (VF : Saïd Amadis).
Kohroku : Masahiko Nishimura (VF : Jérôme Pauwels).
Hii-sama : Mitsuko Mori (VF : Jacqueline Danno).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute dans les années 1980. Miyazaki avait imaginé une histoire d’amour entre une princesse des bois avec une bête.
Le film dispose d’animations en images de synthèse sur certains plans.
Notre critique de Princesse Mononoké.
On sent venir le film qui va opposer deux mondes.
C’est bien le cas et c’est même géré de manière intelligente. Le scénario va montrer d’un côté le camp de la modernité, de la technologie, de l’essor de la guerre, d’une forme de colonisation, d’expansion… De l’autre, nous avons la nature à préserver, la faune à protéger, les traditions ancestrales… C’est donc une dualité très manichéenne et même un peu trop malheureusement. Il y a clairement un parti pris qui est utilisé et c’est dommage de ne pas avoir davantage nuancé pour mieux faire réfléchir. L’intrigue en elle-même est touchante par moment avec le héros pris entre deux mondes. On aurait apprécie davantage d’émotions dans l’histoire pour donner des scènes bien plus marquantes. De plus, il y a d’autres thèmes abordés mais pas assez à nos yeux comme les conséquences de l’esprit de vengeance, la place de la femme dans la société japonaise féodale… À noter une certaine violence et noirceur sur certaines séquences qui pourraient choquer le très jeune public. Le dernier acte du film part un peu trop dans un combat sans fin et qui gâche les thématiques en tombant dans le minimalisme guerrier.
Ashitaka est donc celui qui va tenter une passerelle pour faire coexister deux camps qui ne cessent de s’affronter. Il a un bond fond car il tente d’abord le dialogue et va devoir se résoudre à la force pour créer un terrain d’entente. Il est en plus atteint d’un mal qui va le tuer et il veut donc accomplir un dernier acte qui profitera à tout le monde. San représente la forêt. Cette humaine élevée par les animaux est donc plus proche des esprits de la nature que de ses semblables qu’elle ne comprend pas. Elle est farouche et fonce parfois trop dans le tas. Même constat avec Eboshi qui veut imposer sa loi et son autorité en détruisant les créatures pour étendre son empire. Elle dispose d’un esprit posé qui n’en fait pas une caricature de la grande vilaine.
Les artistes nous proposent des paysages assez somptueux et détaillés, donnant une atmosphère très ancrée dans la nature. Certains décors sont même très beaux à voir. C’est plus sur certains traits de dessin qu’on est moins emballé, à commencer par les loups qui sont très agressifs et pas assez majestueux malgré leurs rôles dans le film. De plus, le fait que leur gueule ne bouge pas quand ils parlent cassent le potentiel charisme. La réalisation est correcte mais n’offre pas assez de féerie alors que le sujet est clairement fantastique. La bande originale est assez bonne en tentant par moment d’être émouvante mais pas suffisante néanmoins pour faire rêver.
Princesse Mononoké a de bonnes idées dans son histoire mais reste dans un style manichéen qui simplifie trop les propos initiaux.